Journée 100% australienne pour la dernière Rocklette de la saison. Initialement prévues à Mauvoisin, les festivités ont été déplacées en contrebas, sur le plateau de Bonatchiesse, en raison des risques d’orages. C’est un site idyllique entouré de ruisseaux alpins, cascades, mélèzes et sapins, où festivaliers, campeurs et randonneurs se croisent en parfaite harmonie.
Une nouvelle fois, l’armada de racleurs nous attend de pied ferme pour satisfaire nos papilles avides d’or jaune et crémeux du val de Bagnes.
A l’heure du café – abricotine The Prize s’empare de la scène avec énergie. Le quintette de Melbourne a tout pour plaire : musique fun, jeunesse verdoyante, pétillante batteuse – chanteuse au look d’Amy Winehouse. The Prize nous distille des petits missiles rock voire punk rock dans l’esprit des Ramones ou des premiers albums de Blondie, le tout dans une joie de vivre contagieuse. King Gizzard & The Lizard Wizard les ayant pris sous leurs ailes, on ne doute pas que l’on va encore entendre parler d’eux à l’avenir.
Cela faisait belle lurette que l’on voulait voir en live les (déjà) légendaires Australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard (KGTLW). Fondé en 2010, le sextette de Melbourne a rapidement pris son envol avec son style musical bien particulier, magma de rock psychédélique – surf rock – garage – metal – musiques orientales et j’en passe. L’un des témoins de leur succès est la file de fans devant le stand de merchandising pour acquérir l’un ou l’autre magnifique t-shirt proposé. Le concert débute en douceur avec des titres plus psychédéliques aux mélodies planantes comme des mantras, touches de The Doors, voix à la Jim Morrison. Le nombreux public (journée sold out) est massé sous la tente de protection, chaloupant et dodelinant de la tête en suivant les rythmes lancinants. « Trapdoor » – avec son intro à la flûte dans le style de Jethro Tull nous séduit avec son esthétisme 70’s jazz-rock progressif. A mi-concert, KGTLW passe la vitesse supérieure avec des titres puissants qui culminent avec « Gaia », « Gila Monster ». Tout du long, circle pits et crowd surfing animent les douze premiers rangs, cavalcades frénétiques de satyres et ménades, incubes et succubes dans ce pandémonium alpin. Plus de deux heures d’un concert que l’on n’est pas prêt d’oublier, en attendant les Rocklettes 2024.