Pour sa deuxième soirée, le Riverside a décidé d’alterner entre petits jeunes et légendes. Un samedi soir qu’on n’est pas prêt d’oublier !
The New Roses, ou comment faire craquer les filles
On démarre ce samedi au Riverside avec les Allemands de The New Roses. Après leur passage à Rock Oz’Arènes, on ne doutait pas de leur efficacité. Le chanteur aime faire participer son public, plus nombreux à connaître les paroles qu’à Avenches. Sa voix est forte, mais touchante qui prend toute son ampleur grâce à l’alternance entre moments acoustiques et électriques. Avec un look old school/grunge californien et des sourires en coin à tout va, ils peuvent être sûrs de plaire aux filles. Un concert bien festif qui a su préparer le public du Riverside pour les prochains groupes.
Cerise sur le gâteau avant le dessert
Des t-shirts Black Stone Cherry peuplent le site du Riverside. On se demande presque qui est la vraie tête d’affiche de la soirée ! Les fans semblent impatients de (re)découvrir les Américains. Et ils ne seront pas déçus ! Le show est d’une énergie folle. En bons américains, ils savent comment maintenir le public en haleine : ils courent dans tous les sens, créent un contact avec les premiers rangs sans arrêt, le set est un immense medley de leurs classiques. En fait, ils sont chaleureux. On reste admiratif devant la maîtrise et la bonne humeur de Black Stone Cherry. Le groupe avait également invité un percussionniste et un claviériste. Résultat : deux fois plus de groove !
Cœur tendre sous des airs de gros dur
Ils n’auront eu que quelques tubes, mais Twisted Sister a marqué le heavy metal. C’est donc avec beaucoup de nostalgie et d’excitation que le Riverside accueille Dee Snider, ancien chanteur du groupe. Malgré son âge, Dee Snider est une vraie pile électrique ! Ses longs cheveux blancs virevoltent entre les faisceaux lumineux, il saute, certes appuyé contre son pied de micro, mais il saute quand même, et court d’un bout à l’autre de la scène.
La qualité et la motivation de chaque musicien est belle à voir. Le show est agrémenté de speeches humoristiques de l’Américain. On sent son attachement pour la Suisse et le public le lui rend bien en continuant de chanter We’re Not Gonna Take It encore et encore. Dee Snider s’est d’ailleurs déplacé en famille puisque ses enfants et sa femme, Suzanne, étaient présents. Il terminera le show en les remerciant et en déclamant son amour pour sa belle. Que d’émotions !
Maître de cérémo… Non, Maître tout court.
Alice Cooper… Que dire si ce n’est que c’est le Maître, le Patron, le Roi ? Tous les superlatifs sont bons. Lorsqu’on a une vingtaine d’années, qu’on est devant la scène, et que The Coop arrive avec ses décors, ses mises en scènes et ses costumes, on n’a qu’une phrase à la bouche : “A 71 ans, je veux être comme lui.” Le show est calé, parfait (heureusement, on n’aimerait pas que la guillotine blesse vraiment quelqu’un !). Musicalement, c’est un festival de notes, de solos, de maîtrise. On ne peut qu’avoir des étoiles dans les yeux quand on voit la guitariste féminine numéro 1, Nita Strauss, malmener sa guitare sous nos yeux. Tout le groupe a une telle symbiose, c’est fascinant.
Mais la force d’Alice Cooper réside dans le fait que, malgré le show théâtral et millimétré, il arrive à avoir une connexion avec son public. Que ce soit au travers de regards gentils ou de paroles sorties du morceau pour être adressées aux fans. En fait, Alice Cooper, sous son maquillage et ses taches de (faux) sang, il est touchant. Et puis, comment ne pas être conquis quand, après avoir commencé avec Feed My Frankenstein et No More Mr. Nice Guy, le shock rocker enchaîne avec Bed Of Nails ?
Alice Cooper nous a aussi fait l’honneur de nous offrir un moment d’anthologie. Pour terminer le show, quoi de mieux que de réunir deux légendes sur une même scène ? C’est ainsi que Dee Snider s’est retrouvé à chanter School’s Out avec le maître de cérémonie. Évidemment, une petite parenthèse We’re Not Gonna Take It s’imposait elle aussi et c’est dans la bonne humeur que tous les musiciens se sont prêtés au jeu. Inutile de préciser que le tout a été couronné par un feu d’artifice, si ?
Texte : Alessia Merulla & Hiromi Berridge
Photos : Alessia Merulla