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[Report] Motocultor Festival 2018

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Le petit frère du Hellfest est devenu grand! Le Motocultor Festival qui se tient depuis bientôt 10 ans en terres Bretonnes, est devenu l’un des plus gros festival Metal de France et n’a pas à rougir face à son aîné : des festivaliers fidèles, une programmation de près de 70 groupes, 3 scènes, et une organisation de plus en plus carrée. Il est vrai qu’au fil des années, le festival avait acquis une réputation d’organisation un peu bancale, à l’arrache, mais l’équipe apprend au fil du temps et cette année on était vraiment sur la bonne voie : de moins en moins de queue aux bars, à la restauration, des toilettes sèches propres, des points d’eau en quantité raisonnable… Reste cependant quelques petits points négatifs. Tout d’abord, le site commence à vraiment arriver à saturation. Ce n’est pas du ressort du festival ceci dit, et c’est tant mieux pour eux, mais à partir de 16 ou 17h le site est vraiment blindé, il serait peut-être temps d’agrandir un peu, même si ça risque de ne pas être évident, le camping commençant à être lui aussi assez plein. Avec beaucoup de festivaliers, viennent aussi quelques ennuis de queue, notamment aux douches, qui devraient être plus nombreuses. Et bien sûr, problème récurrent depuis la nouvelle disposition du site : le son de la Suppositor stage, qui a alterné le moyen et le dégueulasse tout le weekend…

Mis à part ces quelques petits points, on peut tout de même féliciter le Motocultor pour toutes ces avancées, en espérant que l’on continue à avancer dans le bon sens pour les années à venir! Et maintenant, il est temps de rentrer dans le vif du sujets les enfants!

Vendredi 17/08

The Lumberjack Feedback (Péki)

On démarre direct avec du très lourd avec le combo de sludge doom Lillois , qui a une particularité singulière : il officie avec deux batteurs. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça déménage sévère! Le public est déjà présent en nombre sous la Dave Mustage, et l’on peut voir tout autour de nous des Metalheads les yeux fermés, concentrés sur la musique. La dénomination de doom cinématographique qui colle à la peau du groupe, se réfère-t-elle aux images qui défilent dans la tête de chacun durant leur show? Toujours est-il que les 40 minutes de set passent à une vitesse folle, et après un double solo de batterie et un dernier morceau d’anthologie (Sébastien, le bassiste, nous confiera en interview une heure plus tard que c’était une totale improvisation, chapeau!), le set se termine. Une bien belle façon de débuter le festival!

Lumberjacks (Julien)

On commence les festivités avec Lumberjacks. Non ils n’ont rien à voir avec The Lumberjack Feedback, mis à part qu’ils sont français. Un style bien heavy/rock donnant envie de taper du pied. Une chose est sûre, il n’y a pas besoin d’être un expert pour voir que le groupe prend beaucoup de plaisir à jouer. L’ambiance est superbement bien gérée, le public à l’air conquis, en somme l’objectif est accomplie.

Maid Of Ace (Julien)

Changement de scène direction la Dave Mustage pour découvrir Maid Of Ace. Dans un style résolument punk, on a devant un soit un girls band que je qualifie d’honnête. Dans le sens où je ne vois pas un groupe composé de femmes cherchant à en faire des tonnes et voulant prouver quoique ce soit. Quelques années plutôt les suédoises de Crucified Barbara m’avaient laissé cette impression. Ici non ! Elles jouent, prennent du plaisir à se faire entendre et voilà point barre. Rien de sexiste là dedans, juste que je préfère voir un groupe ne se prenant pas la tête. Je conseille surtout de les voir en concert, le son studio ne m’avait pas particulièrement accroché.

Nesseria  (Péki)

Instant nostalgie. En effet Nesseria est un des tout premiers groupes que j’ai vu en débarquant de ma campagne à « la grande ville », en l’occurrence Clermont Ferrand, il y a plus d’une décennie. Il devait y avoir 10 à 15 personnes à tout casser et pourtant déjà la furie du groupe m’avait littéralement mis sur le cul. Quel plaisir donc de les revoir devant une foule plus que garnie, preuve que le groupe à fait du chemin et a continué à affiner son Chaotic Hardcore teinté de Grind, Black et de tant d’autres influences. Ce n’est pas leur coup d’essai au Motocultor, le groupe est en terrain connu et sur scène la confiance règne. Le pit est en furie, la poussière se soulève cachant légèrement la scène, mais on aperçoit quand même que le bordel est du même acabit sur les planches que dans la fosse, ça saute partout! Le hurleur Dez (non pas celui qui foulera les planches de la Dave Mustage plus tard!) est une véritable pile électrique, à l’instar de ses compagnons de jeu et leur bonne humeur est communicative, le sourire est de mise dans le pit! Et bim deuxième patate de la journée!

Sticky Boys (Julien)

Plus tard dans l’après-midi vient le tour des parisiens de Sticky Boys. Troisième fois au Motocultor, rendez-vous immanquable pour une bonne tranche de hard rock bien burné. Du premier riff jusqu’au dernier, le ton ne change pas. Puissant, sur vitaminé, explosif, tout les ingrédients pour te donner le plus grand smile de ton après-midi.

Audn (Péki)

La fébrilité est de mise alors que les islandais sont sur le point d’entrer sur scène. En effet depuis la découverte de leur Black Atomsphérique  en fouinant dans les groupes de l’affiche du Motocultor, leur dernier album « Farvegir Fyrndar » tourne en boucle dans mes esgourdes. Il faut dire que cette galette est un petit chez d’oeuvre, mêlant violence et mélancolie à la perfection. C’est donc avec des frissons le long de l’échine que l’on voit le quintet monter sur scène et interpréter les premières notes d’un voyage musical de 50 minutes. Petit hic cependant : nous sommes sur la Suppositor Stage… et qui dit Suppo dit son à la ramasse… Alors on n’est pas sur quelque chose d’affreux, mais il est vrai que le surmixage de la basse et de la batterie casse un peu les mélodies étourdissantes des passages atmosphériques. Mis à part cela, le set est d’une intensité folle. Il serait difficile pour moi de vous dire quels titres exactement ont été joués. D’une parce qu’il est difficile de prononcer des mots imprononçables pour un non nordique, et de deux parce que je me suis retrouvé tellement plongé dans la musique que le set est passé en un éclair, et sous le choc de l’extase, je ne saurais remettre les choses en ordre. Il ne se passe pas grand chose sur scène, et de toute façon, le meilleur moyen d’apprécier ce genre de son est de fermer les yeux et de se laisser emporter. Et ça,  Auðn le fait avec brio. Sans surprise, troisième claque de la journée!

Devildriver (Julien)

Depuis l’annonce de la présence du combo californien de Devildriver, je trépignais d’impatience lorsqu’enfin je les vois arriver sur scène. Étrangement le drapeau en fond de scène est celui de leur précédent album « Trust No One ». Pourtant quelques semaines plus tôt, « Outlaws ‘Til The End », un album de covers country, faisait son entrée dans la discographie du groupe. Ce dernier ne sera pas du tout représenté durant le concert, pas même par un mot du chanteur pour en faire la promotion. Est-ce parce qu’il y a beaucoup de guests ? Par manque de fierté sur ce nouvel opus ? Je n’ai pas la réponse, mais je suis bel et bien déçu. Bref, le concert démarre sans surprise sur le grand classique « End of the line ». Le reste du concert n’a rien de surprenant malheureusement. Des titres classiques comme « Clouds over California », « Grindfucked » s’enchainent. Certes c’est efficace, mais un sentiment d’insatisfaction m’envahit alors. La prestation même du groupe est douteuse. Ils sont venus, ont enchainés les titres, et salut. La moitié d’entre eux ne montre que de l’ennuie. J’espère me tromper.

Ultra Vomit (Julien)

Ma journée se termine avec les français d’Ultra Vomit. Bien connu pour leur style dérangé, le public est au rendez-vous. Le groupe dispose d’un horaire de choix et se doit d’assurer la prestation. Malgré un très bon concert, il n’y a pas grand chose à raconter. Oui c’est marrant, c’est hyper accrocheur, on attend des titres, c’est indéniablement un concert de qualité. Mais voilà. J’ai beau aimé leurs blagues pourries, et leur musique, ça n’est pas le concert que je retiendrai de ce week-end. Le reste du public plus en avant en revanche a bien soulevé de la poussière, le contrat est rempli pour Fœtus et sa bande.

Myrkur (Péki)

J’attendais beaucoup de ce concert. En effet, les quelque morceaux que j’avais pu écouter du projet de la Danoise Amalie Brunn m’avaient beaucoup plus, mais j’avais eu des retours aussi positifs que négatifs de ses prestations live. Le moins que l’on puisse dire c’est que je suis loin  d’avoir été déçu! Dans un lightshow a dominante froid , lumières bleues, vertes, une dryade, toute habillée de blanc,  monte sur scène et nous enchante de sa voix angélique , psalmodiant presque pour invoquer des divinités des forêts nordiques. Son pied de micro est orné de branches d’arbres, et les instruments folkloriques sont de mises. Puis soudain, le déchaînement de violence. La douce mélopée se transforme en guerre totale, l’ange se transforme en démon. Le groupe alternera sur ces deux registres avec brio tout au long du set, pour 50mn qui seront passées a la vitesse  de la lumière. Les joues tournent a l’écarlate tellement on prends des claques depuis le début de la journée.

Ministry (Péki)

Ceux qui ont déjà vu Ministry savent. Cela peut être le jour ou la nuit. Si Al Jourgensen est dans un état potable le show peut être très bon, sinon ça peut tirer vers le ridicule…. Remember Hellfest 2008… Le groupe est entouré de deux énormes canards gonflables aux airs de Donald Trump (joli touffe de cheveux!) et ornés de Svastika barrées , et outre cette petite scéno rigolote, on peut noter dès les premiers accords que les musiciens sont au point, et surtout que ce bougre de Jourgensen est en forme! Et a partir de ce moment  là, grosse surprise, c’est la folie sur scène, la folie dans le pit, on ne s’attendait pas vraiment a ça! Un excellent moment avec un « Just One Fix » en fin de set de folie! La dicographie du groupe est tellement large que sur le moment il m’était impossible de distinguer d’autres morceaux de ma connaissance, mais le set dans son ensemble était excellent. Ministry is back! Il est temps pour nous de rentrer au camping, la fatigue des 10 heures de route de la veille nous taraude, et puis après une cinquiéme gifle infligée dans la journée, je risque de finir avec un oeil au beurre noir!

Samedi 18/08

Heart Attack (Péki)

On commence la journée tôt (parce qu’on est des malins et qu’a cette heure ci y’a ni la queue au bar ni aux stands de bouffe) et on se pose avec une bonne Mortiflette devant les Cannois de Heart Attack. Je dois avouer qu’à la base le Thrash, c’est pas trop ma tasse de thé, sauf quand on va creuser coté Crossover. Et bien pour le coup ce show est vraiment une belle surprise. On sent les Sudistes a l’aise sur scène, c’est ultra carré, les gars donnent tout. Faut avouer que l’audience grandit de minutes en minutes et devient carrément respectable vu l’heure matinale, et ça a l’air de booster le groupe bien comme il faut! Une bonne grosse dose de bonne humeur pour une jolie découverte, et soyez sûrs qu’on y retournera si le groupe recroise notre chemin en concert! Merci les gars!

Hangman’s Chair (Julien)

Je retourne vers la Massey Ferguscene découvrir Hangman’s chair. Après en avoir entendu les louanges à de nombreuses reprises, il fallait bien y jeter une oreille. Le détour valait le coup, même si ça se trouve assez de loin de ce que j’aime. Y a du style, le son est propre, la relation entre le groupe et son public est très forte. Ils ne sont pas venus pour rien.

Suicidal Angels (Julien)

Suicidal angels enchaine sur la Davemustage et dévoile un thrash de très bonne facture. Parmi les découvertes du week-end, le groupe fera parti de mes deux grands coups de cœur. Et à voir le pit, je dirai que beaucoup d’autres ont apprécié le moment. La poussière soulevé par les joyeux larrons présent dans le pit a fini par presque masquée la scène. De quoi provoquer l’étonnement du chanteur, ébloui (aveuglé ?) par ce nuage de terre bretonne. Un concert de grande qualité et un groupe qu’il faut revoir.

Esben And The Witch (Péki)

C’est en curieux que l’on se présente en ce samedi sous la Massey Ferguscene. En effet le groupe qui joue a été annoncé quelques semaines plus tôt en remplacement de Les Discrets, et est totalement inconnu au bataillon. En revanche il nous a été fortement conseillé par des copains présents sur le festival. Post Rock gothique, Shoegaze, autant de dénominations qui peuvent aussi bien être gage de qualité que de déception. Mais que nenni, il n’y aura aucune déception puisque ce groupe sera tout simplement LA découverte du festival! En effet le trio anglais, emmené par la voix douce et mystique de sa bassiste Rachel, nous emportera dans 45 minutes (bien trop courtes) de voyage oniriques, aux frontières du doom, post rock, ambiant, avec des envolées extremement puissantes et des passages tellement beaux qu’ils donnent envie de faire des câlins a tous nos voisins de pit. Il n’y a pas vraiment de mots pour décrire ce qu’il s’est passé sur cette scène en ce samedi après midi. Juste , encore! car sous le choc de la surprise, on a a peine pu prendre la pleine mesure de la qualité du groupe en live. A revoir absolument!

Pelican (Péki)

Attention, légendes à venir! les américains  font en effet partie des fondateurs du mouvement Post Metal au début des années 2000, ou en tout cas sont les directes progénitures des non moins légendaires Isis. Sauf qu’ici on retrouve un coté plus « Sludgisant », bien plus gras que chez leurs géniteurs, et ça fait mouche en live! Le groupe alterne les morceaux rentre dedans et les plages plus atmosphériques pour un rendu au poil! La fatigue de la nuit précédente se fait malheureusement ressentir et c’est avec une pointe d’amertume que je quitte la scène pour un micro repos bien mérité.

Tagada Jones (Julien)

Je m’en vais plus tard sur une valeur sûre, à savoir les français de Tagada Jones. Le même sentiment que pour Devildriver revient frémir : la déception. Cette fois-ci accompagné de l’ennuie. Le reste du public avait l’air ultra motivé, tant mieux pour eux s’ils ont passé un bon moment. D’un côté je ne devrait pas être surpris, ça représente le groupe et leurs dernières sorties. Pour moi, c’est toujours la même chose avec des discours dans le style « pas content ; le gouvernement c’est de la merde etc ». Je n’ai rien contre le groupe et ses textes, il y a de très bonnes choses et l’album Le feu aux poudres a été l’un de mes préférés durant mon adolescence. Mais c’est comme pour un film qui en est a plusieurs remakes, au bout d’un moment on s’en lasse et ça ne nous atteint plus. A moins qu’il y ait tout à coup la version ultime qui met tout le monde d’accord.

Cannibal Corpse (Julien)

Le Motocultor nous a fait le beau cadeau de faire venir Cannibal Corpse. Merci pour ce moment, bien que trop court. Il s’agit d’ailleurs du concert qui m’a semble être le plus rapide du week-end. Au moment où le frontman Corpsegrinder annonce qu’il ne reste plus que deux chansons à jouer je n’y croyais pas. Triste réalité, même pour un non fan. Les groupes de ce genre ont un effet sur moi en live que je n’arrive pas à expliquer. Les versions studio je les apprécies mais les écoutes très peu, mais à chaque concert je passe un excellent moment.

Celeste (Péki)

J’ai toujours entendu beaucoup de bien de Celeste. Et bien que leur albums me plaisent pas mal, je suis parti du principe que c’est une musique a vivre principalement en live. C’est donc avec grande impatience que j’attends que les Lyonnais montent sur scène. Et aucune déception de ce côté la : accompagnés par un lightshow minimaliste, lampes frontales rouges et quelques rares spots blancs accompagnés de fumée, le groupe nous balance son Post Black/Sludge/Hardcore tel un énorme direct dans la tronche! Un show ultra intense que la plupart du public finira a genoux! Autant vous dire qu’on les attends de pied ferme avec Amenra, le 2 Octobre a Lyon!

Behemoth (Julien)

Deuxième grand cadeau de la soirée, les controversés polonais de Behemoth commencent leur rituel. Qu’on aime ou pas ce genre ou ce groupe, on ne peut pas dire que c’était mauvais, inintéressant ou je ne sais quoi d’autres. C’était du grand spectacle et du bonheur à l’état pur. Ce groupe a une parfaite maitrise de la scène, de l’ambiance. Le son était probablement le mieux gérer de tout le festival. De la pyrotechnie par-dessus tout ça, c’est bon je suis convaincu. Seul petit regret, peu de chansons de l’album The satanist ont été jouées à part « Ora pro nubis Lucifer ». « Conquer all » aura été un moment presque orgasmique tellement le riff principal est bon avec cette batterie surpuissante. Deux nouveaux titres issus de leur prochain album I love you at your darkest, bientôt disponible, ont été joués : « God = Dog » ainsi que « Wolves of Siberia ». Niklas “Kvarforth” Olsson, chanteur de Shining, a été invité à rejoindre le groupe le temps d’une chanson. En résumé : parfait.

Punish Yourself (Péki)

Adolescence again! Ce coup ci c’est un groupe vu de multiples fois en live mais qui ne m’a jamais déçu qui foule les terres Bretonnes. Bien qu’absents de mes écrans radars depuis facilement dix ans, les toulousains  gardent toujours une solide réputation live, et a peine arrivés devant la scène, on comprends vite pourquoi! Exit les lumières noires des jeunes années, mais toujours peinturlurés en fluo, Le Punk/Metal/Electro fait toujours autant danser les foules, et c’est un régal! le groupe enchaîne les classiques, « See Ya Later Alligator », « A Station In Space », « Gimme Cocaine » et un final dantesque sur « Suck My TV », cela fait plaisir de voir qu’un groupe aussi original a toujours sa place dans le paysage Metal français, et de voir autant de Metalheads danser comme des dingues!

Abbath (Péki)

Aaaaah ces instants gênants, ou tu te rends compte qu’il est tard dans la nuit mais que le type sur scène est certainement bien plus raide que la plupart des festivaliers…Et bien cette année c’est l’ami Abbath qui a la palme. Et avec tout le respect que l’on doit a sa carrière musicale, débarquer rond comme un ballon sur scène et faire des pains a toute les mesures , ça n’aide pas a garder un auditoire. On aura essayé hein, mais 3 morceaux et out, c’était pas écoutable. En esperant que le bonhomme soit plus frais quand il tournera avec Bömbers cet automne…

Dimanche 19/08

Promethée (Peki)

Debout de bonne heure pour cette dernière journée en Bretonnie, on se rend sur le site pour le traditionnel premier groupe qui joue sur la scène principale ékonconépa. En l’occurence c’est aujourd’hui les Suisses de Prométhée qui ouvrent les hostilité avec leur Deathcore Mélo teinté de Prog, et le moins qu’on puisse dire c’est que les bougres s’en sortent bien et c’est une réelle bonne surprise! Le groupe fête cette année ses 10 ans d’existence et transpire la confiance! Comme la veille le chapiteau se remplit au fur et a mesure et le groupe finit son set devant une audience bien fournie et sous un tonnerre d’applaudissement. Une bien belle surprise pour un set qui met la pêche de bon matin!

Warbringer (Julien)

Je commence ma journée par un groupe qui ne faisait pas partie de la programmation originale. Après des désistements annoncés longtemps avant le début du festival, Warbringer fut ajouté à la programmation. Difficile de me faire plus plaisir. Découvert avec leur dernier album « Woe To The Vanquished », qui est un véritable chef d’œuvre du Thrash, j’en attendais beaucoup de ce concert. Epreuve passée avec succès ! On a affaire à un groupe très fier de son dernier album, puisque comparé à un autre groupe californien dont je parlais plus haut, les quatre premiers titres joués étaient issus de ce dernier album. Plus tard dans l’après-midi, j’appris que le groupe avait joué en Suède la veille et que le chanteur n’avait pas dormi. Alors je demande à les voir quand ils sont reposés, ça doit être un véritable massacre auquel je me dois d’assister. En avant première nous avons eu la présentation d’une nouvelle composition, pour leur futur album, intitulé « Power Unsurpassed ». Difficile de juger cette chanson, elle ne m’a pas particulièrement marqué. Le reste du concert néanmoins fut à la hauteur, je suis absolument conquis.

Misery Index (Péki)

Place aux patrons! Les ricains  vont tout bonnement annihiler la Massey Ferguscene en ce dimanche après midi! Il faut dire que le groupe n’en est pas a son coup d’essai après plus de 15 ans de carrière et qu’a chaque fois qu’on a pu les voir en live, la déception n’était jamais au rendez vous. Pas de surprise donc en ce jour, c’est la BRANLEE! Le public est présent en masse bien que Sadistic Intent, qui officie dans un style a peu près similaire joue de l’autre coté du site, et c’est la joie, l’amour et la baston dans le pit. Un set carré, massif et violent comme on les aime. De mémoire la setlist est principalement axé sur l’album « Heirs To Thievery », album le plus encensé a ce jour et finira le set sur le tube « Traitors ». Une bombe. Et une bonne rampe de lancement pour ce qui nous attends par la suite.

Stoned Jesus (Julien)

On arrive à mon grand coup de cœur du week-end. Première fois que j’écoute un groupe ukrainien, du moins à ma connaissance. Une très belle surprise, du très bon stoner, Stoned Jesus aura été la découverte que je retiendrai le plus de cette édition 2018. C’est bon, riche, avec une ambiance parfaite qui fais vibrer tes tripes. Des sensations comme celle-ci j’en demande à chaque concert. Depuis ce jour, la chanson « I’m the mountain » ne me quitte plus, c’est une merveille de composition. Ici aussi un nouveau titre fut joué, mais je ne saurai vous dire comment il s’appelait. Il faut se laisser porter durant des concerts de ce genre, ca apporte de belles émotions.

Stoned Jesus (Péki)

Pas beaucoup de Stoner à se mettre sous la dent cette année…Pas mal de Doom, de Sludge et apparenté, mais le Fuzz a proprement parler est un peu absent de l’affiche. Du coup, on attendait la prestation des Ukrainiens avec grande impatience. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on en a pour notre argent! Le groupe est en très grande forme, notamment son frontman Igor, toujours aussi facétieux et affichant un grand sourire tout au long du set. A propos d’Igor, je dois avouer qu’en plus de 10 ans de concerts, c’est la première fois que je vois le public réagir et interagir autant avec un musicien. C’est bien simple, la Bretagne mange littéralement dans la main de l’Ukraine cette après midi!  Quel charisme! Les compos du groupe étant assez longues, on aura le droit a seulement 5 morceaux, dont un inédit en live, « Thessalia », et un final absolument grandiose sur « I’m The Mountain » , ou le groupe joue malicieusement avec le public, faisant croire a plusieurs reprises a la fin du morceau mais reprenant de plus belle. Quelle baffe monumentale! C’est pour moi à ce moment là le meilleur concert du week end…Jusqu’à ce que…

Comeback Kid (Péki)

Bon. Si vous avez lu mon report du Sylak Open Air, qui se déroulait  deux semaines plus tôt, vous avez déjà eu mes impressions : c’était d’la balle. Sauf que. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé en ce dimanche aprem du Motocultor…La chaleur en moins, le concert sous un chapiteau, l’enchaînement de bons concerts tout le week-end et le show de Stoned Jesus dont je suis sorti avec un smile de ouf…Mais le show des coreux Canadiens m’a littéralement retourné! A peine 5mn après la fin du show des Ukrainiens , et juste le temps de changer de scène, le combo entre sur scène avec « GM Vincent and I »…et c’est la folie! La set liste est EXACTEMENT la même que deux semaines plus tôt et pourtant je m’éclate comme un fou, à sauter partout (dans mon coin, pas dans le pit, trop vieux pour ces conneries). Mais WOW. Y’a pas de mot. C’était juste le concert du bonheur et de la bonne humeur. Même « Somewhere Somehow » dont le refrain est un tout petit peut trop mélodique a mon gout passe comme papa dans maman, je me détruis la voix sur les classique « Wasted Arrows » et « Wake The Dead », le 2 step est de mise…Et ces 50 minutes passent a une vitesse folle. Meilleur concert du fest à mon sens, épicétou!

Dying Fetus (Péki)

Ici , pas d’erreur. Avec Dying Fetus, on est assuré de passer un bon show. Même si le son de la Suppisitor Stage gâche (comme tout le week-end) un peu la fête, le Brutal Death/Grind Technique teinté de grosses moshparts de porcasse de la bande a Gallagher ne peut pas faire autre chose que faire mouche. Avec les classiques que sont « From Womb To Waste », « Your Treachery Will Die With You », Kill Your Mother Rape Your Dog » et bien sûr le surbourrin « Subjected To A Beating » (Que j’élis morceau casse nuque du fest loin devant tout le reste, et non, « Reign Supreme » n’est pas mon album préféré, c’est faux), on ne peut que prendre une branlée. C’est calés derrière la plate forme PMR avec un groupe de potes que l’on « voit », ou pas, le show, mais qu’importe, la puissance du live suffit, et comme d’hab, le Foetus Mourant fais le taf, et quoi qu’il y’ait en face soyez sur que si l’on recroise leur chemin en festival on y sera!

Phil Campbell And The Bastards Son (Julien)

La soirée s’annonce plus intense. L’enchainement de concerts qui va suivre va ponctuer mon week-end. Parmi les concerts que je voulais absolument voir, il y avait la bande de batards. Pardon, Phil Campbell & the Bastards Sons. Ma curiosité m’a poussé à y aller, car leurs deux albums ne m’ont pas du tout convaincu. Peu inspiré et répétitifs, le concert fut à l’image des albums. Pourtant ça n’est pas mauvais, mais il n’y a aucune variation et aucune chanson qui se démarquent vraiment. Sans surprise, le groupe aura repris « Ace Of Spades » de Motorhead. Pas de quoi s’affoler, ça aura fait passer le temps.

Tambours Du Bronx (Julien)

En cette fin de soirée, l’un des concerts les plus attendus par le public allait démarrer. Il suffit de voir le nombre de festivaliers réunis sous le chapiteau de la Davemustage pour le constater. Plus tôt dans la journée, j’avais croisé Franky Constanza, ancien batteur de Dagoba et Stéphane Buriez de Loudblast et Sinsaenum. Je comprends mieux pourquoi lorsque je les vis prendre sur place sur la scène au côté de ces nombreux percussionnistes. Arno de Lofofora était aussi de la partie en alternant la place au chant avec son comparse de Loudblast ou en se joignant à lui. Le concert était introduit comme étant un « Metal Show », logique après tout quand on va au Motocultor. C’était donc un concert de reprises, du moins de ce que j’ai pu reconnaître, parce que de là où j’étais, il était difficile de reconnaître les titres. Le son n’était pas très bien réparties, si bien que pour ceux qui comme moi était placé sur le côté, on n’entendais qu’une partie des membres des tambours. C’est dommage parce qu’on apprécie souvent moins lorsqu’on entend mal. Néanmoins la prestation était spectaculaire avec une ambiance de folie grâce aux deux frontmen sachant très bien haranguer la foule et la prestance de cette rangée de bonhommes. Les tambours dégagent une prestance et jouent avec une telle concentration, passion et violence que ça en devient éblouissant. Comme je le disais plus haut, si le son était appréciable quelque soit notre emplacement, ça aurait été parfait.

Perturbator (Péki)

Flashback. Motocultor 2016. Carpenter Brut monte sur scène, j’y vais en curieux car des copains nous ont dit « Tu verras, c’est le même style que Perturbator ». Ayant découvert le bonhomme quelque mois plus tôt et appréciant de plus en plus la synthwave, je m’y rends…Et prends une méga tartine dans la tronche. Il me tardait donc de pouvoir voir la deuxième tête de l’hydre du Synthwave de l’Hexagone en live, pour un show qui s’avèrera radicalement différent, mais tout aussi bluffant. En effet, autant Carpenter Brut était accompagné de musicien, autant Perturbator (aka James Kent) est seul sur scène pour assurer son show, soutenu par un light show de pure folie, au couleurs fluos, vertes, violettes, roses, rouges, bleues, fluctuant au gré des morceaux mais toujours mouvantes au rythmes de la musique pour un effet incroyable. Alternant plages planantes et plus rapides ou l’on distingue un semblant de kick de double pédale, le DJ se met toute l’audience dans la poche du haut de son pupitre. Les gens dansent, planent, profitent. Certains non initiés ne comprennent pas ce qu’il se passent sur scène. Le moins que l’on puisse dire c’est que le show ne laisse personne de marbre. Malheureusement la fatigue et la promesse des dix heures de route le lendemain nous empêchent de profiter a fond du show. On espere donc recroiser le chemin de Perturbator le plus vite possible et en pleine forme!

Sepultura (Péki)

Je laisserais mon estimé collègue Julien s’exprimer sur ce concert, sous peine de devenir grossier 😀

Sepultura (Julien)

Après la fin du concert, je me prépare pour Sepultura qui cette année clôtura l’édition. Deux ans plus tôt les brésiliens étaient venus jouer en fin d’après-midi, aussi le dimanche, et m’avaient laissé un bon souvenir. Cette fois-ci, en plus d’un horaire de premier choix, le groupe est annoncé avec Les tambours du Bronx pour une date unique en Europe. Magnifique ! Alors je me place au milieu de la fosse de manière à avoir une bonne vue et un bon son pour ne pas manquer une miette de concert qu’on peut déjà qualifié d’exceptionnel.
Sauf que non. Encore une fois plus tôt dans la journée, j’appris durant la conférence de presse, que le featuring ne se ferait pas sur tout le concert mais seulement une partie et cela pour des raisons de logistique. « Dommage » me dis-je à ce moment, mais tant pis c’est quand même mieux que rien.
Le concert démarre enfin, au son de leur dernier album Machine Messiah, avec le titre éponyme. Tout le concert aura été une énorme claque sonore et visuel, le jeu des lumières était superbe. Ce jour-là était aussi le 20ème anniversaire du chanteur Derrick Green au sein du célèbre groupe. Les classiques habituels sont joués, mais c’est toujours un énorme plaisir. En tout point cette prestation est une réussite et me laisse un bien meilleur souvenir que leur dernier passage, et en devient l’un de mes préférés. Certains dans le public avouait même que ce concert était meilleur que du temps où Max Cavalera était dans le groupe.
Je dis que c’est en tout point une réussite, mais ça n’est pas totalement vrai. Oui le groupe a été parfait, le set excellent. Ils ont réveillé quelque chose chez moi, durant une heure je ne pensais plus à rien d’autres qu’à ce moment présent, ce qui est exceptionnel, raison pour laquelle je remercie le groupe pour ce moment. Mais, qu’on nous annonce un concert complet avec Les tambours du Bronx, pour finalement ne les voir arriver que pour le dernier titre, à savoir « Roots bloody roots », il y a de quoi être méchamment déçu. Je ne blâme pas les groupes, la fin de ce concert était incroyable. Sauf que lorsque pendant des mois on nous vend un concert unique en Europe cette année, pour finalement n’avoir qu’une seule chanson, faut peut-être pas pousser le bouchon trop loin. L’excuse du problème de logistique je veux bien qu’on me l’explique, étant donné que les gars se sont ramenés sur scène avec leurs futs en 30 secondes. Et les deux groupes était arrivés bien assez tôt dans la journée. Sepultura a fait barbecue dans la zone artiste et a prêté du matos a Phil Campbell & the Bastards Sons qui eux ont eu un vrai problème logistique. En effet leur chanteur avait remercié les brésiliens car British Airways avait perdu le matos du bassiste.

Ainsi se termina cette édition 2018 du Motocultor Festival. Une très belle édition, la meilleure je dirai même. 30.000 festivaliers présents sur le week-end et toutes les places vendus, l’équipe peut être fière. Seulement, avoir une telle déception sur la fin en aura énervée plus d’un. Cela n’empêche que je garde toujours autant d’amour pour ce festival, et il est certain que j’y remettrai les pieds l’année prochaine. Bravo au festival et à toute l’équipe.

(Péki) Je rajouterais que ce n’est pas pour rien que je fais 18h de route aller retour tous les ans avec mes potes depuis 2012 tout les 15 Aout. Le Motocultor reste un festival avec une programmation pointue, a taille humaine, et malgré les petits couacs d’organisation, j’y reviendrai toujours avec un immense plaisir! Merci!

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