Cela ne vous aura pas échapper, c’est le groupe PERL qui a gagné cette année le tremplin du Hellfest : The Voice of Hell. Daily Rock les a rencontré pour vous afin de mieux les connaitre et aussi de recueillir leurs impressions à chaud.
Pouvez-vous vous présenter et présenter le groupe ?
Bastien: Moi c’est Bastien, bassiste et technicien lumières de temps en temps mais pas au Hellfest.
Aline : moi c’est Aline chanteuse, guitariste du groupe et de temps en temps je fais aussi quelques synthés modulaires sur certains concerts où on a des sets un peu plus longs notamment.
Thibaut : moi c’est Thibaut le batteur et aussi parfois percussionniste.
Bastien : a nous trois nous sommes PERL qui est un groupe de post metal et comme dit Thibaut plus précisément un groupe metal poétique rageur et sensible.
Racontez-nous comment s’est formé le groupe ?
Bastien : Thibaut et moi nous jouons dans le même groupe depuis le milieu du lycée à peu près. Plutôt metal symphonique et j’étais guitariste a l’époque. Quand le groupe s’est arrêté, on s’est décidé de monter un groupe un peu plus direct, et je suis passé à la basse. On avait une chanteuse à ce moment là et on cherchait un guitariste. Nous sommes tombés sur Aline à la guitare, et il s’avère que la chanteuse est partie à Lyon quinze jours après ça. Du coup on n’a jamais fait de repéts tous les quatre. Ceci dit on s’est super bien entendus, coup de foudre musical. Et a un moment Aline nous dit qu’elle faisait les chœurs dans son groupe précédent. Et voilà, on a ouvert la boîte de Pandore !
Aline : Et du coup je suis passée chanteuse guitariste, ce qui n’était pas du tout prévu à la base mais le début d’une longue et très belle aventure. Je ne me connaissais pas un tel goût pour le chant et maintenant je ne me verrais pas autre chose que guitariste chanteuse.
Bastien : il faut aussi rajouter que sur scène, depuis quelques années, nous avons un guitariste live qui permets de décharger Aline. Aline continue à composer, tout la guitare et à l’enregistrer mais du coup sur scène, elle est un peu plus libre. On a Chris qui nous fait les guitares ce qui permet à Aline d’être encore plus chanteuse d’une certaine manière.
Quelles sont vos influences ?
Thibaut : Il y en a beaucoup mais pas forcément toujours les mêmes. Ça peut varier d’une personne à une autre.
Bastien : on a quand même une base dans le post metal, Black metal d’une certaine manière, beaucoup de rock, et après on va chacun s’arrêter sur nos trucs genre moi j’écoute beaucoup de post rock, Thibaut a des influences plus larges qui vont du rap français à la musique du monde, la soul music aussi.
Aline : et moi je suis plus dans l’extrême car j’écoute du gros Death du gros Black mais j’écoute pas mal de choses quand même comme de l’électro. Je m’y suis moi-même essayé et les synthés modulaires qu’on utilise dans Perl ça vient un peu de là. J’aime beaucoup la techno berlinoise qu’il y avait à l’époque avec les sons un peu froids. C’est très riche en fait, on a vraiment un gros panel. Mais c’est ce qui fait l’identité de Perl et qui fait que dans ce groupe on trouve beaucoup de choses, et qui fait que c’est intéressant.
Bastien : on n’a cependant pas créé le groupe en disant on veut faire du Thrash metal, on va faire du Black metal. On s’est juste retrouvé et on a joué de la musique. C’est là que les influences de tout le monde se sont retrouvées mélangées
Du coup cela n’est pas trop compliqué de se mettre d’accord quand on compose lorsque les influences sont si larges ?
Thibaut : en fait on se connait depuis assez longtemps et je pense que du coup on a réussi à harmoniser un peu tout ça : à prendre les influences des uns des autres et faire une sorte de fusion et à l’arrivée ça fonctionne.
Aline : Surtout maintenant on sait ce que c’est que Perl ; on sait comment on veut sonner, on sait qu’on aime les contrastes, on aime jouer avec la puissance du metal mais aussi le côté intimiste de la pop et même parfois un côté chanson française. On aime jouer avec tout ça et c’est aussi l’identité qu’on assume maintenant pleinement, du coup ça nous aide à faire des choix.
Et comment s’est passé cette qualification pour The Voice of Hell et comment vous avez accueilli cette victoire ?
Thibaut : en fait j’ai inscrit le group au tremplin. Ça a été une discussion interne pour savoir si oui ou non il fallait qu’on tente l’aventure car en fait on compose un album en ce moment. En termes de planning, ça pouvait se chevaucher.
Bastien : j’étais celui un peu plus en retenue car si on s’inscrit et qu’on gagne, va falloir mettre les bouchées double niveau boulot. Bon ça s’est super bien passé même s’il y a eu un super groupe travail notamment de Thibaut sur la fanbase, les réseaux sociaux etc. Une fois qu’on était dans les 10 derniers finalistes ; on a beaucoup écouté les autres et on a réalisé que c’était une vraie compétition. Personne n’est meilleur que l’autre, cela ne veut rien dire en musique, y’a tellement de critères que tout le monde a ses chances nous y compris. Une fois qu’on a eu la réponse et bien il a fallu doubler le nombre de résidences en juin mais pour nous dire au final qu’on était prêts. On a fait trois filages pour le Hellfest et ça semble solide !
Aline : on a réussi à trouver le temps qu’il fallait même en pleine compo et puis quand on sait qu’on a un Hellfest, le temps on le trouve carrément ! Quand on a une chance pareille de pouvoir jouer sur ce festival, qui est pour tout métalleux qui veut avancer dans sa carrière d’artiste le graal, le temps on le trouve !
On a fait quelques dates les mois passés, avec un set un peu solide, avec des morceaux qu’on maîtrise et qu’on connait déjà bien donc ce n’était pas du travail d’appropriation de morceaux c’était du travail de construction de jeux. Ça nous a fait gagner pas mal de temps d’avoir ‘juste’ ça à travailler.
Vous avez trois albums déjà et il semble que le quatrième arrive bientôt ?
Aline : exactement. Presque prêt. Instrumental, tout est prêt et composé, on rentre en studio en août. Durant ce mois, on enregistrera toute la base instrumentale, les arrangements etc. et moi je ferais les voix un peu plus tard en octobre parce que du coup, avec le Hellfest qui se préparait, j’avais besoin d’un peu plus de temps pour terminer mes lignes vocales pour certains textes. Les textes, j’y tiens particulièrement je n’avais pas envie de les bâcler. Surtout que les prochains morceaux qui arrivent on les trouve très beaux, très cools donc on s’est dit on prépare le Hellfest, les parties instrumentales sont prêtes, le chant on peut le faire à l’automne.
Donc une sortie prévue au second semestre 2025 ?
Bastien : on va prendre notre temps pour le sortir correctement. On était un peu pressés pour l’album précédent a cause du Covid entre autre, et du coup la sortie avait été vraiment bâclée. Là, du coup, on se dit qu’il vaut mieux prendre notre temps, y aller par étapes, chercher des labels.
Quels sont les groupes que vous rêvez de voir jouer ici ce week-end ?
Thibaut : pour moi c’est Julie Christmas car je ne l’ai jamais vue et apparemment c’est une tuerie en live.
Aline : moi j’en ai plusieurs : Julie Christmas aussi, Brutus qu’on adore, etc. Et il faut que j’aille assouvir mes besoins de Death metal donc j’aimerais bien voir Dimmu Borgir pour me rappeler ma jeunesse.
Le mot de la fin pour nos lecteurs :
Bastien : On tient à remercier l’équipe qui gère ce festival. C’est beaucoup de bénévoles qui donnent énormément de leur temps : la technique, les journalistes qui nous ont interviewé, les gens avec qui on a échangé des mails avant d’en arriver là… C’est une grosse machine qui tient principalement parce que les équipes sont vraiment au top.
Aline : et n’hésitez pas à nous suivre et c’était trop cool de jouer ici ! Un vrai bonheur de partager ça avec tout le monde ! Vivement le prochain !