Sous genre du heavy metal, le thrash est devenu au fil des années un incontournable au sein de la culture metal. Les paroles de ce style, quant à elles, sont le plus souvent centrées sur un point de vue nihiliste de la société et de l’être humain en général. Se sentant très à l’aise dans ce courant musical, les calédoniens de Redsphere se montrent audacieux et efficaces. Oui, vous avez bien lu, ce quatuor est issu de Nouvelle-Calédonie et dans un genre aussi codifié que le thrash metal, c’est avec un certain appétit qu’ils se présentent à nous.
Dès le premier titre Mythomaniac, on plonge dans leur univers et l’histoire de l’album. Sur une base vindicative, qui ne sera pas sans vous rappeler Kreator, Fear Factory ou les finlandais de Lost Society, le groupe ose et malgré une certaine redondance, on se laisse rapidement embarquer par l’énergie de cet opus, sa vivacité permanente et une impression globalement positive. En sachant utiliser à son avantage les aspects mélodiques de ses compositions, Redsphere frappe un grand coup, et prend direct une option dans cette alternative qu’il maitrise si bien. 
Ses musiciens se placent de fait dans la catégorie des espoirs du genre et tout laisse à penser qu’il peuvent percer auprès d’un large public. Véritable condensé de puissance utilisée intelligemment, les morceaux à l’impact systématique, et au son étonnamment propre, reposent sur des bases solides. Le choc est frontal et traumatique. Un vrai paradoxe sonore : Clinique et sale à la fois. Putrescent et performant. Ses auteurs nous proposent ici un son teinté de death d’excellente qualité, et en jouant la sécurité, l’ensemble fleure bon le souffre.
Mais la musique de Redsphere se suffit à elle-même, et en guise de plat de résistance, ce sont vingt minutes d’adrénaline que l’on se prend en pleine tête. A défaut d’être surpris, c’est littéralement essoré que l’on s’extirpe de ces sept titres, qui démontrent une bonne fois pour toutes que la musique n’a pas de frontière. Immédiat, spontané, primaire et viscéral, Facts se termine en beauté avec Falling Mirrors, vivement conseillé pour comprendre la grande santé d’un mouvement en perpétuelle évolution, et passerelle entre les scènes d’une rare intelligence.
Avec un tel disque sous la main, nul doute qu’ils devraient rapidement s’élever à un tout autre niveau de notoriété. Et chroniquer un groupe de metal originaire de Nouméa n’est vraiment pas banal … Rien que pour cette raison, cela valait vraiment le coup d’en parler.
 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.