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Récit de deux soirées PALPitantes avec Sacri Monti, Brant Bjork Trio, Night Beats, Hot Wax et Black Mountain

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3 et 9 août 2024, Palp Festival, Bruson

La coulée de boue près de Lourtier aura à peine contrarié les plans de la Rocklette. Bien qu’installé en plein cœur de la nature, le festival sait que c’est elle qui commande et se plie courtoisement à ses caprices. Il en fallait plus pour arrêter les rockeurs.

C’est donc avec grand plaisir que nous retrouvons le couvert du Goly qui abrite des concerts de rock psyché ou stoner.

Sacri Monti lance les hostilités du 3 août. Un rock un peu brouillon saupoudré d’une voix un peu à côté, le groupe ne marquera pas la journée même si le fuzz est bien présent.

Avec Brant Bjork, on passe à un autre niveau. Beaucoup plus structuré, normal, Brant est l’un des piliers fondateurs de Kyuss, groupe culte de stoner californien. Bjork et sa barbe grisonnante envoie du lourd et sa voix tape particulièrement bien. Le public ne s’y trompe pas et agite de la tête. Les sapins s’y mettraient presque.

Un groupe qui ne paie pas de mine mais qui d’emblée nous embraque sur son wagon mi psyché, mi-groovy avec une bonne dose de garage rock qui tâche, voici Night Beats. Le trio ne fait pas dans la fioriture. Le chanteur Danny Rajan est bien en place et bien qu’une peu noyée dans la disto, la voix est plutôt agréable. Un final idéal pour ce samedi riffu comme on aime.

Une semaine plus tard se produisaient notamment Hot Wax, un trio féminin diaboliquement efficace et bien complice. Un rock direct, mélodique. Basse ronronnante, Hot Wax n’y va pas par quatre chemins et balance ses titres avec conviction emmenant un public enthousiaste.

Les Canadiens de Black Mountain ont récupéré leur chanteuse emblématique, Amber Webber, pour notre plus grand plaisir. Difficile d’imaginer une autre voix, tant son timbre est particulièrement séduisant. Les Canadiens de retour à la Rocklette semblent heureux d’être là même si le soleil de plomb grille leur chevelure abondante. Sans nouvel album, le groupe balance des classiques à intervalle régulier et fait le job. Les voix d’Amber et de Stephen McBean se mêlent parfaitement bien Un vrai plaisir de les retrouver qui met en évidence l’envie d’un nouvel album à se mettre sous la dent. Deux belles journées de rock ! [Joëlle Michaud]

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