L’enthousiasme que j’avais pu ressentir initialement pour ce groupe lors de la sortie de leur premier album n’a pas disparu. Doté d’une magnifique pochette, les frangins Mac Coy (qui n’en sont pas vraiment j’imagine, à l’image des Ramones) sont de retour pour nous offrir un bel échantillon de leurs différents univers, mixant riffs puissants, grosse chape rythmique avec des passages plus délicats et tout en finesse.
Le terrain est connu, apprécié et ce combo sous influence trouve malgré tout son identité sur des bases pourtant très classiques et se fraye un chemin à travers les marécages. Si les quatre musiciens de The Real Mac Coy gardent une filiation sonore évidente avec la sphère stoner, ils s’en éloignent parfois pour un heavy rock plus traditionnel teinté de doom et ils développent leurs morceaux en creusant une idée de départ tout en parvenant à rester concis. On assiste à un long développé couché désertique qui finit inévitablement dans les profondeurs du méandre et de nos derniers retranchements. Une figure de style certes mais dans tous les cas, un exercice réussi.
Mais réduire In The Distance (l’album) à ce titre serait une erreur car ils ont su distiller sur les autres sept pistes un son juste éclairé au loin par une lumière rédemptrice. On en ressort essoufflé et en fin de compte plus vivant que jamais comme un astronaute sans oxygène l’espace d’un instant.
Je vous invite donc à (re)découvrir ce groupe qui se refuse d’emprunter les voies du gros stoner bas du front (qu’on aime pourtant) et qui se veut plus cristallin et plus recherché dans la sonorité.