Légendes du power rock des rives lémaniques, Rash Panzer impose son nom depuis 1979 comme une évidence dans les annales du rock genevois. Avec des influences colossales, ce groupe incarne une ère musicale intemporelle..
Vous avez vu le jour en 1979. Comment percevez-vous l’évolution de la scène musicale depuis vos débuts, et quelles différences notables observez-vous aujourd’hui ?
La grosse différence réside essentiellement dans la diffusion, promotion etc., le tout numérique. En tant que musicien, au contraire des DJ, nous sommes des résidus analogiques à l’ère du tout numérique.
Genève est souvent associée à Rash Panzer en tant que groupe iconique. Est-ce que c’est vraiment l’endroit idéal pour le heavy rock, et si oui, pourquoi ?
Genève est un paradis pour beaucoup de choses, à commencer par la belle ville internationale où nous sommes nés, les 4. Par contre, c’est une ville qui est misérable pour tout ce qui est de faire la promotion des artistes qui vivent de leur art, que ce soit dans le rock, dans la musique, dans la danse, dans théâtre, dans le cinéma et tout le reste. Il y a une politique culturelle basée que sur le subventionnement. On a aucune politique d’exportation et dans la musique comme dans les autres arts, s’il n’y a pas d’exportation, la production indigène est morte née depuis le début, elle survit sous perfusion, malgré les milliards brassés ici.
Parlons d’influences, ont-elles évolué depuis vos débuts en 1979, et quelles sont les principales sources d’inspiration qui façonnent votre musique aujourd’hui ?
Nos influences sont enrichies avec les nouveaux groupes, avec les nouvelles tendances, mais principalement elles restent axées sur l’énergie brut du punk, sur la puissance du hard rock et de plus en plus du son du heavy metal essentiellement. Donc si je veux être un tout petit peu plus concret c’est AC/DC, Aerosmith, Van Halen, les Sex Pistols, les Ramones, Led Zep, Rage, etc. Pour les textes, la pandémie m’a confirmé que nous ne sommes encore que de braves ruminants et ça, c’est une source d’inspiration inépuisable.
Partagez avec nous quelques anecdotes mémorables de vos voyages aux États-Unis ?
Celle que je répète à l’envie en général c’est celle de Popof à New York. On était signé par une boîte américaine, Twin Vision Management, qui nous avait décroché une interview avec une radio nationale qui faisait toute la couverture des États-Unis, du Canada et on va dire du nord du Mexique. La radio nous avait invité pour une interview avec le guitariste Jean-Jacques Besson alias Bozzy et moi-même, puisque j’étais le seul qui parlait couramment anglais. On a failli rater cette interview uniquement parce que Pof, le batteur était préoccupé de ne pas pouvoir se sécher les cheveux suffisamment vite, alors qu’il devait rester dans le van qui devait tourner pour ne pas être collé par les flics et ne pas être obligé de se parquer dans un de ses parking payant extrêmement onéreux et on en avait d’ailleurs pas les moyens. On a failli rater une interview sur tout le territoire américain avec la grosse chaîne de radio à cause des cheveux de Popof.
Votre dernier album, « Liberation », a suscité beaucoup d’enthousiasme. Pouvez-vous nous donner un aperçu sur la possibilité d’un nouvel album dans un avenir proche ?
En fait, on sort de studio avec Serge Morattel où on a enregistré un EP. Dans un premier temps et dans tous les cas on en sortira deux singles. On retournera dans le courant de cette année en studio pour en faire un LP, qui s’appellera « Born to Rock and Roll ». La bonne nouvelle c’est que c’est le titre qui va ouvrir la soirée du 20 janvier à L’Alhambra.
Qui, selon vous, sont les acteurs clés de l’industrie du rock/metal en Suisse romande en ce moment ?
En matière d’artistes il y en a pas 36 sur Genève. Je pense surtout au Young Gods qui sont quand même la figure de proue. Après il y a au niveau suisse, toujours Gotthard. Je connais pas la scène metal, mais qui est hyperactive, très bien organisée et qui fait des choses fantastiques. Niveau rock en Suisse romande, je pense surtout à Sideburn, Backwater, Spit Reckless, Roadfever et Random Play. Il y a très peu de maisons de disque, j’en connais une qui n’a pas voulu de nous en Suisse romande et c’est pour cela qu’on a du aller jusqu’en Allemagne pour être signé, c’est tout frais.
Comment ressentez-vous le fait d’être invité au Daily Rock Metal Fest aux côtés d’autres groupes renommés ? Et prévoyez-vous quelque chose de spécial à l’occasion de ce show ?
On est hyper reconnaissant et très très fier de représenter Genève, lors de ce concert à venir. On est très content aussi de retrouver des gens qu’on connaît comme Béatrix de Back in Black et aussi Dominique Favez, qui pour la petite histoire, a fait le voyage aux États-Unis avec Rash Panzer. Très fier de jouer, très heureux et très reconnaissant. Et on remercie le Daily Rock pour tout ce qu’il fait pour le rock en Suisse, sans eux il n’y aurait pas grand-chose pour ne pas dire rien du tout niveau médias.
Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter pour compléter cette interview ?
Ne ratez pas la date du 20 janvier à L’Alhambra, on aura une surprise !
En concert le 20 janvier 2024 au Daily Rock Festival à l’Alhambra de Genève avec BACK:N:BLACK et RASH PANZER !
Infos et billetterie : Infomaniak Events