Rencontre avec les Montpelliérains de Quasar. une chose est sur, le Screamo n’est pas mort.
DRF : Quasar vous voyez le jour en 2013, racontez-nous un peu comment est né le groupe ?
Paka : On est deux vieux potes avec Jc, on fait de la musique ensemble depuis un peu plus de 10 ans et on avait un groupe il y a quelques années. On a fait une pause de trois ans et au bout de cette période on sait dit : « tiens si on refaisait de la musique » et on a monté Quasar ( NDLR : prononcé Quoisar)
DRF : Quasar ça veut dire quoi ?
JC : C’est une source de rayonnement quasi stellaire. C’est ce qui détruit et crée le plus de particules dans l’espace. C’est un rayonnement de lumière qui émet des trous noirs.
DRF : Quels sont les groupes qui ont influencé le groupe ?
JC : Annie Cordie non ? (rires)
Paka : A la base de la formation Jc et moi on vient de milieux différents, moi je suis plus punk et lui plus métal, mais on se retrouvait ensemble sur la scène Screamo et Modern Hardcore et les autres aussi d’ailleurs. Au fil du temps on a eu beaucoup de changement de line-up, on s’est beaucoup plus ancré dans un style à la Defeater les groupes comme ça.
DRF : Vous vous définissez comme un groupe de New Hardcore. Personnellement j’ai trouvé que ça sonnait plutôt dans le veine de groupes de post Hardcore voir les vieux groupe de screamo, réellement après 3 ans comment définiriez-vous votre musique ?
Jeremy : C’est difficile à dire, car souvent on espère faire une chanson dans un genre et en définitive on fait autre chose. Je pense qu’on a quand même évolué pour arriver vers le Modern Hardcore, vers ce qu’on a vraiment envie de faire. Mais je suis assez d’accord, ce qui est sur la démo s’oriente un peu plus vers le post Hardcore.
DRF : Comme tous les groupes vous avez votre processus de composition, comment s’articule le travail au sein de votre formation ?
Paka : En général si on essaie de se poser sur un canapé cela ne marche pas. Je pense qu’on ne révolutionne pas trop le mode de composition, on s’écoute tous et même le bassiste a le droit de donner des idées. (rires)
DRF : Votre premier Ep est sorti tout juste un an après votre formation. Quel regard vous portez sur votre travail et quels enseignements vous en avez tiré ?
Jc : Notre premier Ep est ultra brut, ce sont des morceaux que j’avais chez moi depuis quelques temps et on les a mis en musique de manière plus énervée et même sur l’ Ep ils sont lents par rapport à ce qu’on produit sur scène maintenant. Depuis sa sortie on a peaufiné ces morceaux. Depuis 1 an et demi on est toujours très content de le défendre, maintenant on a hâte de vous présenter autre chose.
Paka : il faut dire aussi qu’en un an on a eu du mal à avancer. En moyenne on a eu un musicien qui est parti tous les quatre mois, donc ça ralentit la composition. On a pas mal de truc de côté mais ce n’est pour l’instant pas finalisé.
DRF : Vous avez sur cet Ep un chant majoritairement exécuté en français chose trop peu présente chez les groupes français maintenant. Pour vous le français sonne mieux que l’anglais sur votre musique ou le message est plus fort comme ça ?
Paka : Alors je ne suis pas extrêmement bon en anglais et avec l’accent du sud ça marche moyen. De plus j’ai toujours chanté en français. Ensuite, je trouve que c’est plus compliqué de chanter en français. On dit souvent que quand tu écris en anglais ça sonne tout de suite bien, quand tu chantes en français cela peut de suite devenir n’importe quoi. Dans la scène screamo il y avait pas mal de groupe qui chantait en français. Donc je suis plus français et l’anglais reste pour moi une manière de m’amuser et de travailler un peu mon anglais.
DRF : Parlez-nous un peu de l’artwork de cet Ep. Qu’est-il censé faire passer comme message et avec qui avez-vous bossez pour le faire ?
Jc : Dans Quasar on aime bien les corbeaux. Le problème c’est qu’on a toujours été trois graphistes dans le groupe. On pensait que si l’un d’entre nous se mettait à faire l’artwork, même les trois soyons fou, on se foutrait dessus en on se séparerait avant d’avoir sorti quoique ce soit. Alors on a fait appel à Studio Cardinal et à Hugo Cavaillès qui est maintenant au Canada, son univers nous plaisait beaucoup.
Jeremy : Il a l’habitude de bosser avec pas mal de groupes et il était habitué à travailler avec les groupes locaux.
DRF : D’ailleurs vous avez auto-produit votre premier album, est-ce une expérience que vous renouvellerez ou vous ferez confiance à une personne extérieure ?
Jeremy : je ne sais pas si on va se faire un album ou un Ep, mais on risque de le faire nous-même . On verra pour le mastering si on est compétent pour le faire ou pas.
DRF : On parlait des textes tout à l’heure quels sont les sujets traités dans vos chansons ?
Paka : La mort, l’amour … en fait ça parle de ce qui nous touche un peu tous, mais c’est écrit de manière à rendre la chose un peu personnelle. Mais ça peut correspondre à plein de gens. Ce sont des messages, en fait non c’est plus des histoires que j’essaie de raconter, je ne vais pas chanter « le mec m’a quitté nanana » sinon j’aurais fait du R’n’b, mais la base reste mort et amour dans tous les sens du terme.
DRF : Est-ce dans les projets du groupe de se « professionnaliser » en se rapprochant d’un label ou d’un tourneur ?
Paka : On verra. Le problème reste le même on a tellement changé de musiciens qu’on n’arrive pas à se poser et à avancer.
Jeremy : Concrètement on s’en fout. Après ilest vrai que c’est cool d’avoir une structure pour faire des choses plus importantes. On n’a aucune prétention, mais si on voit qu’on peut en profiter on le fera.
DRF : Vous avez donc actuellement cette liberté de rester indépendant, est-ce que vous arrivez à vous en sortir et à jouer autant que vous aimeriez le faire ?
Paka : Même problème avec le line-up, mais on joue dans le grand sud dès qu’on le peut.
DRF : Vous avez fait un teaser vidéo et une petite captation live de » l’enfant de la pluie », va-t-on avoir prochainement un clip sur un titre futur ou un de votre Ep ?
JC : Sûrement sur quelque chose de nouveau plutôt que de sortir un clip sur quelque chose qui date de plus d’un an. Très vite avec Paka On avait pensé en faire lors de la sortie de l’Ep, mais il était un peu jeune. Quand on sortira quelque chose on fera ça plus rapidement.
Paka : On a aussi des potes qui ont une boite de prod, K Prods avec qui on travaillera surement, car on a déjà eu des projets musicaux avec eux.
DRF : Je pense que vous êtes dans un processus de composition actuellement on peut savoir un peu ce qui se trame du côté de Quasar pour cette fin d’année ?
Jeremy : A la base on a dit qu’on ferait un Ep pour la fin de l’année, mais ça parait tendu.
Jc : Je pense que d’ici la fin de l’année on aura toutes les chansons de l’Ep, mais elles ne seront pas enregistrées.
DRF : Vous avez participé il y a peu, à une journée lives diffusés en direct sur la radio l’eko des garrigues, est-ce que vous pouvez nous parler un peu du concept de cette journée ?
Paka : l’eko des garrigues est une radio Montpelliéraine qui existe depuis plus de 40 ans et avec le passage aux radios numériques ils sont un peu dans la merde. Ils ont donc décidé d’organiser 24heures de concerts diffusés en live. Quand ils nous ont proposés on a de suite accepté car ça nous paraissait important d’y participer.
DRF : Il y a un dernier truc que vous aimeriez dire ?
Jc –Paka : La mort !!!!!! (rires)
Merci à Quasar.