On avait quitté (en bon terme) les varois de Poste 942 il y a deux ans, avec un Extended Play pour le moins convaincant. Avant de passer à autre chose, ils nous offrent ici un complément, une suite, une prolongation, un reliquat avec trois titres aussi bien chaloupés que sur cet album.
On sent d’entrée que rien n’a bougé et qu’ils ne sont pas prêts de changer de style. Ils passent même en force (49.3) et rendent à leur manière un hommage à peine déguisé à notre premier ministre au plus bas dans les sondages (Enfin là, je ne suis vraiment pas sur de moi). Ils sont donc de retour avec Extended Play² et personne ne s’en plaindra…
Réjouissant à défaut d’être surprenant, ils poussent leurs compositions dans leurs derniers retranchements et nous assomment avec un heavy rock qui garde cependant de sérieux stigmates de stoner en guise de piqûre de rappel. Mais ne nous méprenons pas, même si on pourrait leur donner des origines outre-Atlantique, Poste 942 nous vient du Sud de la France. Leur son est physique, solide mais sans être toutefois indigeste et ils nous démontrent par A+B que la musique n’a aucune contrainte géographique.
En respectant leur esthétique sonore, avec de la virilité et du groove à revendre, ils font du Poste 942 tout en prônant fièrement leurs influences. Ciselés pour la route, ça sent le goudron chaud et ça laisse des traces de pneu sur l’asphalte. Trois morceaux épais, rugueux, bien huilé, qui ont la tête sur les épaules et qui vous inciteront à revenir sur Extended Play, j’en suis persuadé.
Allumez un feu de camp, faites griller les travers de porc et profitez de l’instant présent.