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Depuis quelques mois, les choses n’ont sans doute pas été très simples pour Phil Campbell et Mikkey Dee, respectivement guitariste et batteur de feu Motörhead. Le bombardier s’étant écrasé à la mort de Lemmy Kilmister, il fallait relever la tête et remettre les pendules à l’heure, afin de nous replonger dans une ambiance qui nous permettrait d’entrevoir une éclaircie lumineuse dans la noirceur générale.
Mikkey Dee ayant décidé d’aller se pacser avec les allemands de Scorpions, on attendait de voir comment Phil Campbell allait faire évoluer son projet parallèle (Phil Campbell’s All Star Band). Et c’est accompagné de trois de ses fils et d’un chanteur qu’il sort ce premier EP sous l’appellation Phil Campbell And The Bastard Sons.
On a coutume de dire que la plupart des grands groupes tels que Metallica, Iron Maiden, AC/DC appliquent toujours plus ou moins la même recette. Les fans y trouvent leur compte, et c’est sans doute le plus important, tandis que les réfractaires pointent du doigt un manque d’inspiration. Un débat stérile puisqu’ici, vous l’aurez deviné, le pari de Phil Campbell est de ne surtout pas diversifier sa vision du rock & roll, et d’avoir une bonne raison pour repartir en tournée (on ne se refait pas, n’est-ce pas ?). 
Du coup, le rendu de ce disque est à l’image de ses travaux précédents, à savoir un son naturel, chaud et puissant où tous les instruments sont mis sur un pied d’égalité, comme en témoigne le premier titre (Big Mouth). Sous des airs simplistes, ces cinq titres nous montrent un groupe en pleine forme revenir aux fondamentaux, le tout sans aucun déchet. Cinq titres d’ailleurs plutôt intéressants, mais dont la relative accessibilité va sans doute en déconcerter plus d’un (Lemmy avait une certaine éloquence au niveau de l’écriture que ne possède malheureusement pas Phil Campbell).
On est rarement surpris mais l’essentiel est ailleurs. Cependant, la démarche est honnête, sincère et la complémentarité est à l’honneur. Le quatuor fait des acrobaties sans se faire mal, accélère dans les virages sans jamais finir dans le décor, et dans ce registre, il est du genre efficace et pertinent. Certains diront que cela ne réinvente pas la machine à cambrer les bananes, mais il faut avouer que cela fait du bien par où ça passe.
Le seul bémol viendra du fait que Phil Campbell nous rend une copie un peu courte. Mais c’est sans nul doute une excuse pour repartir sur la route au plus vite. A ce propos, mon petit doigt me dit que l’on devrait le retrouver du côté de Clisson au mois de Juin 2017.

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