Le Hellfest nous assure chaque année une line-up aussi diversifiée qu’intense, avec également pour but de mettre en avant l’incroyable scène metal française. Nous avons donc eu le plaisir de rencontrer Léon et Romain de Pensées Nocturnes juste après leur rocambolesque performance sous la Temple
Quelle est l’histoire derrière votre nom, Pensées Nocturnes ?
Léon: Alors Pensées Nocturnes ça remonte à peu près à 2009, il y a une longue histoire derrière, on a fait nos premier lives en 2016 ou 2017 et notre premier Hellfest en 2018.
Romain: Attends, la question c’était d’où vient le nom Pensées Nocturnes
Léon: À la base c’était un projet solo, un one man band, qui a évolué en projet live. C’était un groupe au style un peu “dépressif”, d’où le nom Pensées Nocturnes, et qui a rapidement dérivé en quelque chose de plus évolutif avec pas mal d’instruments, qui était ?? par la liberté d’un one man band. Aujourd’hui, paradoxalement, le live fait réduire les évolutions, les divergences on va dire et permet une évolution. On a une dualité entre le côté studio, qui continue d’être très développé, et le côté live qui réduit la complexité pour vraiment la retranscrire de manière plutôt vivante.
Romain: En live avec les instruments qu’on a, on ne peut pas tout sampler, pas tout utiliser donc on est obligé de faire des choix et de nous adapter au live.
Du coup vous avez votre setlist qui est préparée pour les shows, et pour le reste il faut plutôt écouter vos albums, c’est ça ?
Romain: C’est deux écoutes différentes.
Léon: Ouais c’est vraiment deux publics différents. Je pense qu’en termes d’album, l’approche est un peu complexe, elle est vraiment dense donc ça touche un public plutôt exigeant. Et en termes de live, on essaie de retranscrire la chose pour que ça soit accepté et entendable par tout le monde, et ça reste quand même relativement développé.
Romain: On adapte tous les instruments pour le live, c’est à dire que des fois les riffs sont un peu plus simplifiés, les transitions sont plus courtes, on n’utilise pas certains instruments, on adapte pour qu’un morceau très complexe devienne un peu plus simple et plus jouable en live.
Est-ce que vous avez un rituel pour vous préparer avant de monter sur scène ?
Léon: Il y a pas vraiment de rituel, c’est vrai que jouer devant un public comme ça c’est un peu particulier donc on s’est beaucoup plus préparés pour un show au Hellfest qu’un show avec moins de monde
Romain: D’abord tu t’échauffes la voix, il y a le sablier..
Léon: Le maquillage ! Le rituel c’est le maquillage !
Romain: Le maquillage et s’échauffer physiquement aussi. Par exemple Léon, lui, il s’échauffe la voix, il s’échauffe physiquement, moi je m’échauffe à la guitare et physiquement aussi, chacun a ses manières de se préparer mais pour tout le monde on s’habille et on va se maquiller, ça c’est sûr qu’on le fait tous, et généralement on le fait ensemble.
Et là ça va avec la chaleur, sous tout ce maquillage ?
Léon: Ça va, on a eu pire. C’est quand même un volume assez ouvert donc finalement en termes de chaleur c’est plus agréable qu’une petite scène où on a les lights dans la gueule et ça chauffe vraiment très vite.
Quand vous avez appris que vous étiez programmés au Hellfest, c’était quoi votre première réaction ?
Léon: Pour nous c’est la deuxième fois donc je veux pas dire que c’est une routine, mais c’était un vrai plaisir parce que la première fois était chouette. C’était en 2018, il y a 6 ans et c’était une période pré-covid. Maintenant c’est vraiment chouette de jouer devant autant de monde, on sait qu’on va être bien accueilli. Je veux pas dire que c’est facile mais on sait que le public va être facilement réceptif, ce qui n’est pas toujours le cas, on a un show qui est un peu particulier donc la mayonnaise ne prend pas toujours et on sait qu’au Hellfest c’est quand même relativement simple. Les gens sont vraiment très réceptifs même le matin, à l’heure à laquelle on joue.
Comme c’est votre deuxième fois ici, quelles différences est-ce que vous voyez entre la première fois et maintenant ?
Romain: Déjà, on avait préparé tout le show, on avait travaillé les transitions et les placements, et musicalement on était hyper rodé, c’est des morceaux qu’on a pas mal joués. Du coup pour moi c’était très serein, très agréable, très peu de stress par rapport à la première fois, et un vrai plaisir parce que quand tu sait ce qu’il faut faire au moment T, tu sais que tu le fais bien, tu te poses pas de questions et tu fais tout bien.
Léon: Je pense qu’il y a une certaine maturité parce qu’on parle de 2018. On a commencé à jouer live en 2017, c’est assez jeune finalement. Là aujourd’hui c’est plutôt un groupe mature en live, je vais pas dire que ça se fait tout seul mais on a quand même l’assurance d’un groupe qui a pas mal joué depuis.
Si vous aviez un budget illimité pour faire un show, il ressemblerait à quoi ?
Léon: Ça ressemblerait à une fête foraine avec énormément d’intervenants, c’est sûr, qu’il y ait énormément de spectacle. Quelque chose de travaillé depuis très longtemps, et un vrai spectacle pluri-disciplines, quoi.
Le groupe s’est formé en 2009 et a commencé à performer en live en 2017. Pourquoi est-ce qu’il s’est passé autant de temps entre la formation et les lives ?
Léon: Je vais pas dire qu’on avait fait le tour en termes de compos, mais le live permet d’apporter quelque chose de différent. On voulait vraiment surprendre les gens en termes de studio et on l’a fait en cinq albums, et le live s’est vraiment présenté comme une nécessité en termes d’évolution et pour surprendre le public et en termes de besoin de toucher les gens. On n’a pas du tout la même approche en studio qu’en live, et c’était une complémentarité logique
2e partie – questions à piocher
Qu’est-ce qui te manque le plus lorsque tu es en tournée ?
Romain: Euh généralement un vrai lit..
Léon: Et une vraie douche.
Romain: Ça fait longtemps que j’ai pas fait de tournée mais c’est vrai que c’est la fatigue du sommeil et des transports.
Léon: Et une vraie bonne douche, franchement, c’est aussi un vrai bonheur. Quand tu sors d’une tournée où tu as pas pu profiter de ça pleinement, ça et le lit je suis d’accord.
Quelle chanson chantes-tu le plus sous la douche ?
Romain: Ouh là, ça dépend. Parfois j’écoute plein de chansons en boucle, du coup en ce moment ça doit être une chanson du groupe qui va passer là, Shadow of Intent, il y a un passage que j’adore.
Léon: Moi c’est vraiment de manière inconsciente, c’est les chansons qu’on bosse à l’instanté. C’est variable tous les jours, j’ai pas vraiment de nom précis à donner mais c’est très souvent des morceaux qu’on est en train de bosser.
Est-ce que vous avez un dernier mot à dire pour le Daily Rock ?
Romain: Ben merci !
Léon: Merci à vous et je sais que dans le Daily Rock il y a très souvent des chroniques relativement sympa donc bonne continuation.
Interview : Hiromi Berridge
Photos : CFK photographies