Le trio américain Paramore a enfin fait un détour par la Suisse pour présenter son nouvel album éponyme. Daily Rock est allé rencontrer Taylor et Jeremy au Komplex 457 de Zurich pour parler de ce nouveau départ.
Comment vous sentez vous ? Content d’être de retour en Europe ?
Taylor (guitare) : On est très excités de jouer ici ce soir, surtout après avoir déplacé la date (Le concert était initialement prévu en Juin). Ça faisait longtemps qu’on était pas revenu en Europe. On a pu visiter un peu et s’imprégner de l’atmosphère européenne.
Vous annonciez à la sortie de cet album quelques mois en arrière qu’il était le plus important de votre carrière et que vous n’aviez jamais été aussi nerveux au sujet de la réaction des fans…
Taylor : Il y a eu des changements très importants avec cet album, notamment la séparation avec Josh et Zach (anciens guitariste et batteur). On avait effectivement très peur au début. C’était très difficile pour nous de trouver les compositions qui nous plaisaient, la direction que nous voulions prendre. Cela nous a tous forcé à grandir artistiquement, mais aussi en tant que compositeurs, qu’amis. On avait tous une approche différente de ce à quoi cet album devait ressembler. On a du s’ouvrir, trouver différentes manières de le faire pour qu’il nous plaise à tous les trois. Donc oui cet album symbolise un nouveau départ. C’est d’ailleurs pour ça qu’on lui a donné un titre éponyme.
Un an avant ce disque, vous aviez sorti une chanson du nom de « Monster », au style beaucoup plus Heavy. Cet album sonne beaucoup plus pop. Pourquoi ce changement ?
Jeremy (Basse): Quand on a sorti Monster on ne savait pas du tout à quoi allait ressembler notre album. Ce titre est vraiment venu selon notre humeur du moment. On savait bien qu’on allait pas faire un album uniquement dans ce style. D’ailleurs on le voyait quand on répétait entre nous, on préférait jouer des morceaux beaucoup plus pop, je me mettais même à faire du Slap (rires). Monster était donc une façon de montrer aux fans une autre facette de notre groupe. Le nouvel album est différent mais nous reflète mieux, il apporte plus de fraicheur. J’adore ce sentiment d’ailleurs. Donner un album aux fans en disant : Voilà, ce sont nos nouveaux morceaux.
Comment s’est passé la composition de cet album ? Est-ce principalement Hayley (Chant) qui amenait les idées ? D’ailleurs Taylor tu as enregistré la batterie n’est-ce pas ?
Taylor : Non je l’avais seulement fait sur Monster. Je trouvais ça cool et puis nous n’avions pas encore trouvé de batteur à l’époque. Sur les nouvelles chansons, chaque musicien s’est imposé différemment. Notre ancienne façon de composer ne marchait plus, chacun s’est donc vraiment investi et je pense qu’on a trouvé ce qu’on cherchait. C’est l’album où tu peux le plus entendre nos trois personnalités. Hayley a effectivement écrit les paroles et beaucoup de mélodies mais cela reste un travail en trio où chacun amenait une idée.
Votre album est coupé en quatre parties par des interludes au Ukulélé. Pourquoi ce choix artistique ?
Taylor : On voulait mettre de coté les guitares électriques pour quelques morceaux, faire quelque chose de plus calme et plus sobre. C’était surtout une expression qu’on devait sortir de nous, un style différent qu’on voulait exploiter. Pas d’une manière énervée et brutale mais plutôt avec quelque chose de fun et positif.
Il y a une chanson en particulier qui m’interpelle. « Part 2 » semble être la suite de « Let The Flames Begin » présente sur l’album « Riot ! »…
Taylor : Exact ! On avait cette démo qui nous faisait penser à Let The Flames Begin et on aimait vraiment le concept d’artistes qui faisaient des deuxièmes parties de chansons quelques années après. Les fans sont vraiment excités de voir ça et nous aussi. Ce titre était une opportunité de le faire, mai aussi d’enregistrer une outro instrumentale, progressive, avec une fin épique. Hayley a donc pris quelques phrases présentes sur l’ancienne chanson pour rappeler le thème tout en changeant les paroles de sorte qu’il y ait une évolution.
Après le départ des deux autres membres fondateurs, était-ce difficile de retrouver des musiciens ? Comment avez vous adapté vos concerts ?
Taylor : On a vraiment été très chanceux. Mon frère a tout de suite pris la place du deuxième guitariste. Il jouait dans un groupe dont nous étions tous fans au Lycée. C’était limite un honneur pour nous qu’il vienne jouer avec nous (rires). On a aussi trouvé de supers batteurs qui s’adaptaient très vite…
…Et Pourquoi ne pas avoir enregistré la batterie sur l’album si tu pouvais le faire ?
Taylor : (rires) Je voulais me concentrer sur la guitare. Si tu commences à porter plusieurs chapeaux tu n’arrives jamais à t’investir à fond dans un domaine. Là je voulais montrer que j’étais le guitariste principal.
D’ailleurs c’est Aaron Gillepsie (Ex-Underoath) qui officie en tant que batteur pour votre tournée européenne. Comment cela s’est il fait ?
Jeremy : Ça fait longtemps qu’on le connait, on avait déjà tourné ensemble et puis on avait pas mal de personnes de notre équipe qui avaient travaillé avec Underoath. Ça s’est donc fait naturellement. On a surtout du trouver un batteur très rapidement car le notre a eu des problèmes, il ne pouvait pas assurer la tournée en Europe. Avec Aaron ça a tout de suite marché, il a appris les chansons très vite, il correspondait aussi à notre style
FICHE CD :
Self Titled Deluxe
Fueled By Ramen
Novembre 2014