Tout le monde se rappelle le choc ressenti l’an passé à l’annonce de la programmation 2024 du festival nyonnais. Pas un groupe de rock en dehors de Patti Smith et de Royal Blood parmi les têtes d’affiches principales. A l’évidence, le Paléo est un festival grand public, mais jusque-là, il y avait quand même eu des guitares saturées à chaque édition. Alors, autant l’an passé, c’était la déception que là on est dans la réconciliation totale, avec de jolies têtes d’affiches qui nous comblent.
Il y aura trois soirées qui mériteront le détour par la Plaine de l’Asse cet été, on vous les décortique.
Le premier soir, mardi 22 juillet, faudra déjà être présent pour voir Skunk Anansie, un groupe qui ne décoit jamais en concert. Le temps n’a pas d’emprise sur sa chanteuse, Skin, ni sur leurs chansons. Il y aura également les Lambrini Girls que vous en voudriez de louper. Les nostalgiques d’une new wave très pop sauront apprécier de retrouver les Simple Minds en tête d’affiche de cette soirée sur laquelle la Grande-Bretagne semble avoir la main mise. Ce ne sont pas les poétes punks de Big Special qui nous contrediront. Mention aussi à La Femme et sa musique teintée de new wave, mais pas que. Le truc à découvir ce mardi soir : Al-Quasar and guests, mélange de rock psyché et de teintes orientales.
Pas de pause, le mercredi 23 juillet faut déjà revenir, y’a de nouveau du rock, mais pour une soirée bien plus calme et grand public. Des Ecossais qui laissent la place à d’autres Ecossais : Sharleen Spiteri sera là avec ses acolytes de Texas. 40 ans de carrière, une multitude de tubes dans leur répertoire que l’on se réjouit de fredonner avec elle. Il faudra également retenir d’aller voir Black Sea Dahu, groupe suisse qui n’en finit pas de nous impressioner avec ses chansons délicates. Jean-Louis Aubert viendra également se joindre à la fête, en espérant qu’il privilégiera les chansons de Téléphone.
Enfin, le samedi 26 juillet, les Dieux du Rock (et, soyons francs, Jacques Monnier et son équipe à la programmation) ont entendu nos prières et notre déception de 2024 : une tête d’affiche punk ! Le retour des Sex Pistols avec Frank Carter au chant (à la place de Johnny Rotten/Lydon). Cela doit être la première fois que le Paléo partage une tête d’affiche avec le Greenfield Festival. Alors oui, ces messieurs sont un peu usés par les années, mais pour les avoir vus avec Generation Sex l’an passé au Montreux Jazz, ils ont de beaux restes et comment mieux revitaliser tout cela que d’y ajouter une boule d’énergie rouquine qui répond au nom de Frank Carter ? Attendez-vous à voir le Monsieur descendre dans la foule. Et ce même soir, on vous l’a dit nos prières ont été entendues, Josh Homme sera de retour sur scène avec les très très attendus Queens Of The Stone Age. Il va y avoir de l’ambiance, d’autant plus que les trublions d’Ultra Vomit feront aussi le spectacle avec leur show décalé. Attendez-vous à voir Jésus fendre la foule, peut être de quoi organiser un concours avec Frank Carter? Coilguns sera également à l’affiche et on se réjouit de les voir en concert dans un festival tel que le Paléo. Un groupe de rock suisse qui sait faire le show, comme cela fait du bien. A découvrir également, si ce n’est pas déjà fait, les Alsaciens de Last Train qui viennent d’enflammelkuché les Docks avec leur rock aiguisé. Pas un hasard si par le passé ils ont ouvert pour Muse et Placebo.
Outres les artistes programmés, l’autre vraie bonne nouvelle de cette édition 2025 c’est que, une fois n’est pas coutume, les groupes de rock et de punk sont répartis sur trois soirées uniquement ce qui permet de profiter des stands de nourriture/boissons les autres soirs ou juste de récupérer un peu.
En conclusion une programmation 2025 qui claque. Si tu n’es pas convaincu, pose la question mercredi à Will Smith, il t’expliquera!
La billeterie ouvre le 26 mars à midi (spoiler alerte : ce sera complet rapidement)
