En ce mardi 28 novembre, Zurich accueille certaines pépites du metal moderne : Of Mice&Men, In Flames et Five Fingers Death Punch. L’affiche est alléchante, mais la soirée a-t-elle tenue toutes ses promesses ? On répond à cette question ci-dessous.
C’est sur une scène avancée jusqu’au milieu du Hallenstadion (affluence ?) que débarque Of Mice & Men. Le groupe de metalcore Californien, relativement peu connu sous nos latitudes, devra tenter de convaincre un public déjà bien présent. Les titres s’enchaînent à une vitesse supersonique et le groupe semble à son affaire. La production lumière et scénique en est réduite à son minimum, ce qui rend le show un peu moins attrayant. Aaron Pauley nous passe la pommade en nous disant que la Suisse est l’un de ses endroits préférés au monde. Dommage d’ailleurs que dans une salle de son endroit favoris, il ne puisse y passer que trente petites minutes. Le groupe n’a pas le temps de se mettre dedans, et nous non plus. Trop court, presque une première partie inutile. On attendra une prestation plus longue pour pouvoir vraiment se rendre compte du potentiel des Américains. Car même si Of Mice & Men n’a rien inventé de neuf avec son metalcore, il reste un groupe solide et plutôt plaisant à écouter.
On est beau chaud pour In Flames. On connaît les Suédois en bête de scène et l’on se réjouit donc de ce concert. Le premier titre se joue derrière un rideau noir devant la scène qui cache les membres du groupe. Au deuxième titre, ce rideau tombe, et les photographes présents peuvent enfin faire leur travail. La production scénique est magnifique, très colorée, avec des écrans en forme cubiques sur la scène. Andres Fridén, affublé de son inséparable casquette, est très en voix. Le son est clair et très agréable, ce qui restera une constante. Ce concert dénote totalement de leur dernière tournée que le combo joua en semi-acoustique. Ce soir, le son In Flames est là, et les solos de Bjorn fidèles à eux-mêmes. Le set est rodé et fluide. Comme à l’accoutumée, les fins de morceaux abruptes, sur le temps, ou en levée, font toujours un superbe effet. Un ‘scream for me Zurich’ façon Bruce Dickinson motive encore une fosse déjà passablement au taquet. Malheureusement, sur la longueur, les membres du groupe sont plus statiques que d’habitude et moins enclins à vraiment faire le show. L’interaction avec le public moins efficace aussi. Reste que In Flames délivre un concert honorable de 1h15, passant en revue une belle brochette de sa discographie. Bon moment.
Confortablement assis sur nos petits strapontins, nous attendons avec patience Five Fingers Death Punch, accompagnés par ‘Let Me Put My Love Into You’ de AC/DC, craché par les haut-parleurs. Voilà que les natifs de Las Vegas arrivent. Comme décor scénique, une tête de mort, posée sur deux battes de base-balls. D’entrée, on se dit que la production est bien plus terne que pour In Flames. Le son est puissant et équilibré. Comme on dit, ‘ça charge vilain’ ! Basse et batterie en guise de base hyper solide, voix et guitares n’ont donc plus qu’à se laisser guider. Les voix sonnent justes, et Ivan Moody semble dans un bon jour et plutôt taquin. On regrettera le manque de fluidité du concert, entrecoupé bien souvent, par de trop longues pauses entre les morceaux. Au chapitre négatif, notons aussi quelques imprécisions sur les finales de morceaux. C’est toujours mieux quand tout le monde fini bien ensemble. Le groupe prend des fans sur scène, et un ‘circle pit’ de bonne envergure fait son apparition. ‘Remember Everything’ constitue le moment d’émotion du set, avec un violoncelle qui vient rajouter de la profondeur à ce titre interprété en acoustique. Prenant !
Trois concerts, trois univers bien distincts, trois styles différents mais complémentaires. Une soirée de metal comme on les aime.