Je ne vous représenterai pas Obituary, les auteurs de trois albums cultes du Death Metal « Slowly we rot » en 1989, « Cause of death » l’année suivante et « The End Complete » en 1992. Au revoir Raff Santolla et Frank Watkins, bienvenue à Monsieur Terry Butler (basse) et Kenny Andrews (guitare). Après une campagne de crowdfounding plus que réussie, voici le nouvel album du groupe des frères Tardy. Et autant prévenir tout de suite, oui j’ai aimé cet album.
Comme je l’ai entendu de la bouche de l’un de mes amis : « Dans tous les groupes légendaires, on en a toujours au moins un que l’on ne peut pas supporter », cet album ne plaira pas à tout le monde. Et pour le coup, on est TRES CLAIREMENT en terrain connu. On retrouve tous les ingrédients d’une recette pour un album d’Obituary : le chant yaourt, la batterie écrase-tout, les guitares tronçonneuses et la prod, qui est crade mais juste ce qu’il faut. Pas de blasts, ni de rythmes ultra-rapides, mais une maitrise totale et unique du mid-tempo, plus ou moins ralentie suivant les besoins et les morceaux.
Apprécier ou non un nouvel album d’un des poids lourds du metal est parfois compliqué, on veut de la nouveauté mais pas trop, rester dans le son traditionnel du combo mais avoir des touches particulières. Et au final, album après album, on reste sur la même recette, pas plus pas moins. Le postulat de base de cet album : Obituary fait du Obituary. Mais qu’est-ce qui change ?
Hé bien c’est un excellent album, servi par des tubes en veux-tu en voilà : « Centuries of Lies », « Violent by Nature » et « Violence », pour les plus rapides et rentre-dedans « gros bordel dans le pit ». « Back on Top », « Pain Inside » et « Inked in Blood » pour l’ultra typique et terriblement efficace « brise nuque » mid-tempo favori des floridiens,
Apprécier un album pour un groupe de la trempe d’Obituary se fait parfois à de petites choses, un riff qui passe bien, une rythmique qui change subtilement et qui fait décoller le morceau … pour ces titres là c’est clairement le cas, on est en terrain connu (les frères Tardy ne vont pas changer une formule gagnante), mais bougrement bien jouée et remarquablement maîtrisée.
Pour autant la fin de l’album est dispensable, on a à faire à quelques pistes de moins bonne qualité. Comme si la formule s’était déjà essoufflée et c’est dommage parce que sinon on aurait eu droit à un sans-faute !
Cinq ans après « Darkest Day », Obituary revient en force avec cet « Inked in Blood ». Disque vraiment très bon, avec cette dose de petits trucs bien placés qui font qu’au lieu d’un album certes bon mais sans surprises, on a à la place une des excellentes sorties en cette fin d’année. C’est du death metal old-school, gras, lourd, avec un John Tardy qui vomi ses lyrics dans le micro. Mais dieu que c’est bon !