Lors de la XVIe édition du Hellfest 2023, on a croisé Lad et Javier de Nostromo. Après leur concert sous une tente pleine à craquer (Altar), ils ont répondu à nos questions. Dans une joie non dissimulée et surtout la bonne humeur, ils se sont prêtés, en fin d’interview, au jeu des questions surprises. On a bien rigolé et on a hâte de connaître la suite en 2024 !
Vous êtes de retour au Hellfest. Qu’est-ce que ça fait et comment s’est passé le show aujourd’hui ?
Lad : C’était mortel ! La première fois, on avait joué en soirée, vers 20h00. Là, on avait une petite appréhension, on avait peur qu’il n’y ait personne car on était programmés à 13h45. Mais c’était blindé ! Pire que la première fois et on est super contents.
Javier : On sentait une vraie énergie de la part du public et personnellement, ça m’a boosté à fond ! Dès qu’on a mis le pied sur scène, c’était hyper galvanisant.
Bucephale (Hummus Records) est sorti l’année dernière. Est-ce qu’il y a déjà des projets qui se profilent à l’horizon ?
Javier : Oui ! Mais plutôt pour fin 2024, car on va encore tourner Bucephale un moment. On est au Motocultor le 20 août et on tourne avec Conjurer du 19 au 28 octobre 2023 en France, Belgique, Hollande et on finit à Fribourg pour le Humus Festival. Courant printemps, on fera un run du côté de l’Allemagne, du Benelux et peut-être de l’Angleterre.
Lad : En parallèle, on a déjà commencé à composer la suite. Donc sauf catastrophe naturelle ou Covid N°7, il y aura un nouvel album ! On a déjà une bonne base. On sait où on veut aller et la direction risque de changer… On aime bien sortir de notre zone de confort et nous challenger. Le but, c’est de se renouveler et proposer de nouvelles vibes. Nostromo n’est pas un groupe de death metal. D’ailleurs, pour l’anecdote, le Hellfest ne savait pas où nous placer cette année.
Vous vous seriez placés où ?
Javier : Mon côté punk hardcore me conduirait à la Warzone.
Lad : Mon côté « reusta » (ndlr. « star ») te dirait la Mainstage ! (rires)
Vous êtes, cette année, les seuls suisses à représenter le pays ! Merci ! Qui est-ce que vous verriez l’année prochaine ?
Javier : Coilguns.
Lad : Herod, Impure Wilhelmina, Rorcal. Ils méritent à fond !
À ce sujet, que pensez-vous de la scène metal suisse aujourd’hui ?
Lad : On adore les groupes qu’on vient de citer. C’est monstrueux ce qu’ils font !
Javier : Je vais ajouter un petit bémol. Tous ces groupes sont super, mais ce sont des groupes de notre génération.
Lad : Il y a aussi Kassogtha. C’est la relève. Moi, j’adore Hateful Monday. Ce sont de super bons potes. Mais on retombe toujours sur le même problème en Suisse : si tu te donnes pas à fond et que tu n’es pas prêt à manger de la m***, tu n’avances pas. Pour nous, c’est seulement aujourd’hui que ça paye. Après c’est un mélange de politique et de la non-professionnalisation des musiques actuelles. Tant qu’elles ne seront pas reconnues, malgré tous ceux qui se bougent pour faire en sorte que ça arrive, on n’avancera pas.
On a déjà commencé à composer la suite. Donc sauf catastrophe naturelle ou Covid N°7, il y aura un nouvel album !
Lad, Nostromo.
READY TO PLAY ?
Petit jeu : tirage au sort de questions surprise pour encore plus détendre l’atmosphère.
Quel est ton pire souvenir en backstage ?
Lad : De ne pas en avoir ! (rires)
C’est ton moment, fais passer ton plus beau message !
Javier : Que de l’amour ! Sur la plupart des concerts, je ressens énormément d’amour. Et c’est ce que j’aimerais dire aux gens qui ne sont pas de ce milieu ou extérieur à la musique metal.
Quel est ton film préféré et pourquoi ?
Lad : « Une vie cachée » de Terrence Malick. Ce film est d’une beauté et d’une sensibilité qui m’ont énormément touché.
Si tu étais une insulte, laquelle ce serait ?
Javier : « Trou du cul » ! Pour finir en beauté !
https://nostromogva.bandcamp.com/ // https://www.instagram.com/nostromogva/