Après les avoir découvert en première partie de Finntroll au Manoir, aux ultimes heures de 2018, il est temps de découvrir l’œuvre studio de Norvhar. La longue intro nous met dans l’ambiance d’un coin de troquet sans âge, bien avant que l’homme ne rêvât de maîtriser la force de la foudre pour y voir clair dans, eh bien, son coin de troquet par exemple, et distinguer les traits du clodo moitié fou lui racontant l’histoire qui s’apprête à prendre forme en musique. Rapidement, la plante des pieds démange, car il est déplaisant de rester assis lorsque commence ʿFest in Midgardʾ, hymne carré qu’on prêterait volontiers à Ensiferum. Le son est très propre, profond, chaque instrument y occupant toute sa place. En voilà du viking metal mâtiné de pointes ʿthrashisantesʾ et de mélodies gauloises bien agréable aux esgourdes ! Patron ! une légion romaine à massacrer et quelques topettes de chasselas glacées (la bière serait plus raccord avec l’ambiance tolkiennesque revendiquée, mais puisque le sextet est vaudois…). L’intervention d’un flûtiau et de chœurs clairs confère aux compos, assez classiques mais de plaisantes factures, une touche de Blind Guardian, en particulier sur le très efficace ʿMystic Forestʾ. On croit qu’on va pouvoir souffler un peu sur le long ʿFields of Fateʾ et sa belle intro mélancolique ? Que pouic, ça repart au rythme enragé et sautillant de dix épiques minutes d’assaut sonique bien maîtrisé, où l’on ne s’ennuie pas une seconde. Ça et là, les soli se la jouent plutôt sobres, sans branlette de manche excessive et c’est très heureux. La volonté de faire voyager l’auditeur sous des cieux inconnus n’affecte pas la patate des titres qui s’enchaînent sans pause soda isotonique, ni trop des falbalas foklos dont le genre se croit souvent obligé de nous servir. Jolie réussite.
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Note : 5/5