Nojia, après avoir sorti un premier album en 2011 sous le label Klonosphère, nous transporte dans son univers musical grâce à un nouvel EP entièrement autoproduit. Le groupe voit en son sein des musiciens d’Eryn Non dae qui décidément touchent à tout.
Petit EP donc puisque celui-ci n’est composé que de trois titres. A mon avis, faut se mettre en condition pour écouter cet album. Une bière, de l’obscurité et un casque afin de pouvoir profiter un maximum des petites choses que recèle cet album.
Parlons du concept. On nous livre là une musique exprimant notre relation avec notre Terre mère et la matière. Ne sommes-nous pas tantôt aimant, tantôt insolant avec notre planète ? He bien, tout ces sentiments sont très bien transposés musicalement par le combo toulousain.
Parlons de l’excellente interprétation de chaque musicien à commencer par le claviériste. La nappe de son au début m’a directement plongé dans les ambiances mystiques que nous offrait Richard Wright, le feu claviériste des Pink Floyd. D’ailleurs, si ceux-ci devaient créer un groupe à notre époque, m’est avis qu’ils évolueraient dans le même style post rock, instrumental, sans chant pour venir annihiler tous les efforts de composition. On a techniquement de très bons musiciens qui ont toute la place pour s’exprimer librement. En live, on doit avoir le droit à de très belles improvisations et si le show visuel est travaillé, ça doit procurer un sacré bon moment.
Leur musique, comme je disais, oscille entre des moments de calme plat avec un son très épuré, une pureté cristalline comme dirait l’autre, des passages un peu plus chaotique, mais le tout, toujours très mélodique. On a un apport de violon qui est pas mal du tout sur le morceau « Golem » qui est une très belle chose. D’ailleurs, le riff principal des guitares est tout bonnement d’une subtile violence. Certains ont fait le rapprochement avec Pelican …ouais, pourquoi pas mais on est vraiment dans un monde à part. Le monde Nojia.
Y’a pas trop d’explication à donner sur cette album, je crois que chaque personne pourra donner une interprétation différente de cette musique. Moi, j’ai adoré ces minutes. Je ne sais même pas si les vieux fans des Floyd avec une oreille avertie ne seraient pas tentés par cet EP.
Autoprod
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