Nous sommes au mois de mai 1998. Le soussigné accompagne sa Délicieuse de l’époque au concert de New Model Army, sur la scène du Balelec à l’EPFL. La donzelle VEUT aller au plus près, agrippée aux vaubans, yours truly l’encadrant de sa mâle stature. Premiers accords : la foule POUSSE ! Je relâche les bras, la souris est écrabouillée entre ma couenne et les barrières. Je tiens un quart d’heure avant de l’éjecter, furax. Vous voulez la jouer comme ça ? Et votre serviteur d’aller au milieu d’une mer de viande juvénile qui fait rien de moins que de véritables vagues, déterminé à foutre par terre tout ce qui pogotera trop près. Pied gauche vissé à la terre, pied droit boulonné au sol, viendez. Les dommages collatéraux s’accumulent joyeusement, tandis que résonnent les hymnes punk/celtiques/folk des véritables Parrains de la scène alternative. Il faut prendre rapidement la fuite, trois gros sécu se frayant un chemin en me montrant du doigt, l’air de vouloir me faire de gros câlins fraternels. Exit discret par l’infirmerie… Un live de NMA, c’est encore ça, presque une génération plus tard, les copaings. Une patate intacte, une bonne humeur pandémique, le tout au service de quatorze albums ayant chacun sa couleur propre. Ratez ça, et vos vies seront officiellement absurdes.