NATHAN GRAY – 50 nuances de gris

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Le leader de Boysetsfire est un homme productif. Après de multiples projets, l’homme sort enfin un album solo, ‘Until The Darkness Takes Us All’ , un album épique et introspectif.

Cela t’as pris un bon moment avant de te détacher de Boysetsfire et de sortir un vrai album solo. Quel fut l’élément déclencheur ?


C’était juste le bon moment pour moi de faire de la musique qui représentait ma vie. J’avais besoin d’un environnement qui n’était pas restreint par des idées d’autres musiciens. J’avais tant à dire, il fallait que je me libère de beaucoup de choses. Et Nathan Gray Collective est un excellent moyen pour moi de faire tout cela, tout est très ouvert, autant artistiquement que personnellement, et cela me permet de me mettre en état cathartique, chose que je ne pourrais jamais faire dans un autre projet musical.

Qu’est-ce qui en fait un ‘collectif’ ?

Nathan Gray Collective, c’est moi et  Daniel E. Smith, mon double musical. De temps en temps, on invite d’autres musiciens pour emprunter leur talent et l’imbriquer dans notre vision d’un morceau.

Quelle fut ta réaction lorsque tu as tenu pour la première fois ton premier album solo dans tes mains.?
J’utiliserais le mot ‘surréel’. C’était un travail incroyable et réjouissant de réaliser ‘Until The Darkness Takes Us’. Émotionnellement, j’ai dépensé beaucoup d’énergie en me focalisant sur chaque étape majeure de ma vie et ai confronté chacun de ces évènements, qu’ils soient bons ou mauvais. Le résultat de ces chansons est en fait une sorte de mise au point de ma vie. Dans le processus, j’ai réalisé que tout ce que je voulais dire ne pouvait pas être résumé en 13 morceaux, et j’ai donc commencé à écrire ma biographie aussi, ce qui est une bonne addition à l’album. Daniel et moi avons incroyablement évolué en tant que musiciens sur cet album. Je crois que nous n’avons jamais réalisé à quel point nous nous sommes surpassés jusqu’à ce que l’on voie le résultat final. Ceet album est sombre, morose, festif, séducteur et primitif.



Tu me sembles très productif, qu’est-ce qui te donne cette énergie ?

Je ne sais pas quoi faire d’autre que créer : c’est ce que je suis, comment je guéris, comment je marque des évènements de ma vie et comment je m’épanouis.



Tu as une carrière bien remplie avec Boysetsfire, quels étaient tes buts pour tes projets solo ?

Avec Nathan Gray Collective,  je voulais continuer ce que j’avais déjà commencé : faire de la musique puissante, qui inspire les gens à révéler le meilleur d’eux-mêmes. Le succès est une chose relative, je pense… 

Vous avez eu recours au crowdfunding pour cet album. 
Daniel et moi avons décidé de faire cet album quelque chose qui nous est propre. Pour moi, c’était surtout une question de rester en harmonie avec ce que je voulais dire et révéler. En ce qui concerne l’album, il est tellement introspectif que cela aurait été bizarre d’impliquer un label dans le processus. Lorsque l’on a décidé de faire ça de manière DIY, nous savions que nous aurions besoin de nos amis et nos fans pour nous soutenir dans ce projet. Cela a été beaucoup de travail comparé à une sortie sous un label, mais il y a tellement de rouages dans cette machine que tout s’est bien passé. Cela aurait sûrement été trop de tout faire par moi-même. Les semaines durant la campagne étaient fatigantes, mais nous avons été surpris de voir à quel point les gens ont été réactifs : on a fini avec un but atteint à 200%, et un 100% atteint dans les 24 heures, c’est fou ! C’est un sentiment incroyable de se sentir soutenu à ce point. On a bossé tellement dur pour créer cet album et payer nos factures…

Quel sorte d’ambiance voulais-tu poser sur cet album ? 

Je voulais inviter les gens à voyager avec moi, les pousser à repousser leurs limites et confronter leurs propres expériences de vie. Il y a une vaste palette d’émotions dans ces morceaux, et Daniel et moi les avons envisagées dans un but très introspectifs pour l’auditeur. Nous invoquons des émotions très variées, que ce soit revivre des moments difficiles ou partir à la recherche de victoires. Chaque morceau a sa propre ambiance, et ensemble ils créent une sorte de bande originale avec une sensation très sombre et théâtrale.

Quelle est pour toi la chose la plus importante pour un musicien au 21e siècles ?

S’adapter au changement constant, voir comment les gens découvrent et écoutent de la musique. C’est complètement différent de lorsque j’ai commencé il y a 20 ans. Les choses ont bien changé, on ne peut plus refiler des cassettes démo et distribuer des flyers dans la rue. Internet est roi et est devenue la pierre angulaire pour tous les projets artistiques actuellement.

www.nathangraycollective.com

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