Myles Kennedy, un nom bien connu du monde du rock, et surtout une promesse de show entre démonstration de savoir faire et humilité. Car Myles Kennedy a beau être un artiste mondialement connu, il n’en est pas moins simple dans la vie et aussi dans ses projets solos. Ce qu’il mets en avant lorsqu’il ne joue pas avec Alter Bridge ou Slash c’est sa technicité avec une guitare dans les mains mais aussi une voix qui peut être aussi douce que puissante.
Mais ce soir, pour nous mettre l’eau à la bouche c’est le groupe BLACK RIVER DELTA qui démarre le show. Quatre gars qui semblent sortir d’une plage de surfers californienne. Mais l’habit ne faisant pas le moine, dès les premières notes on sait qu’on va être impressionnés. Parce que oui, ca joue et même plutôt bien. Une musique puissante, aux forts accents US mélant blues, country et rock. Mais ne vous y trompez pas, BLACK RIVER DELTA est un groupe tout droit venu de Suède. Surement biberonnés aux tubes américains, ces quatre là nous font voyager et on se prend vite au jeu. La voix est parfaite même puissante et les riffs sont impeccables. Bref, un groupe vraiment top à découvrir et à suivre.
Et puis, quelques minutes après, c’est le talentueux Myles Kennedy qui entre sur scène avec son bassiste Tim Tournier et son batteur Zia Uddin. Des musiciens, amis, qui veillent à la cohésion du trio. Mais au milieu de la scène, c’est Myles Kennedy qui attire tous les regards. On attends tous de voir son jeux de guitare qu’il aime tant mettre en avant. Le concert démarre Par le titre phare du nouvel album du même nom : ‘The Art of Letting go’. Ca démarre plutôt rock, plus péchu que les dernières tournées au même titre que ce nouvel album solo. ‘Nothing More to Gain’, ‘The Devil on the Wall’, ‘A Thousand Words’ s’enchainent, et le public exulte. L’ambiance monte, les mains du public battent le rythme et on sent une cohésion du public avec des paroles reprises en choeur. On sent Myles se libérer surement d’un stress qu’il a plus qu’avec ses groupes, et les petits messages à l’attention du public se succèdent. Myles semble prendre beaucoup de plaisir, plaisante et lâche quelques anecdotes. ‘Mr Downside’, le magnifique ‘Blind faith’ ou encore ‘Saving Face’ toutes rock et pleines de solos puissants sur des guitares toutes plus impressionnantes et magnifiques les unes que les autres. Un régal pour les amateurs ! Les titres tirés des trois albums solos ont la part plus que belle et le public peut vraiment profiter de ces compositions uniques comme ‘Behind the Veil’, ‘Haunted by design’ ou encore ‘Year of the Tiger’. ‘Get Along’ et ‘In stride’ sont reprises en choeur par un public qui a chauffé la salle en réservant un accueil plus que chaleureux à l’artiste. Le Club de la Rockhal n’affiche pas complet ce soir, mais les fans sont bien là, et veulent en profiter vraiment à fond. ‘Say what you will’ emmène le concert vers la fin avec une belle énergie mais personne n’a envie d’en rester là ce soir, et c’est avec insistance que la foule rappelle Myles Kennedy et ses acolytes. Quelques minutes après, c’est un sublime ‘Worried Mind’ qui viendra clôturer une heure trente de concert. Myles reste encore sur scène pour serrer des mains et signer quelques autographes, encore un signe de grande gentillesse et de respect envers son public, et un moyen de faire durer le plaisir encore quelques minutes
Un concert presque intimiste ce soir à la Rockhal, ou Myles Kennedy a montré ce qu’il aime faire quand il tourne seul c’est à dire du rock et même du très bon rock. Un set plus énergique que les tournées précédentes, et plus proche de son public qui aime le retrouver avec Alter Bridge. Les solos joués ce soir et la technique vocale auront encore une fois bluffé le public. Bref, un concert simple, mais très intense, ou peu de choses suffisent pour mettre la pêche a toute une foule : le talent ! Marjorie D.
Photos : Adeline P.