My Sleeping Karma – Let’s open our mind

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Pour la sortie de leur dernier album ainsi que l’anniversaire de leurs 10 ans, Matte, bassiste du groupe, répond à nos questions.

Matte, peux-tu nous rappeler l’histoire du groupe dans les grandes lignes?
Bien sûr! le groupe s’est formé en 2005. Nous fêtons donc notre 10ème anniversaire cette année. À la base, on était juste une bande de potes qui buvaientt des bières et faisaient de la musique de temps en temps. On était et on est toujours contents de faire ça sur une simple base de fun entre amis, du coup ça fait aussi dix ans que My Sleeping Karma a encore exactement le même line-up qu’à ses débuts. Donc il y a eu le premier album qui portait le nom du groupe, en 2006, puis ‘Satya’ en 2008, ‘Tri’ en 2010, puis ‘Soma’ en 2012 pour arriver à notre cinquième album ‘Moksha’.

Trois ans cette fois-ci entre le dernier album et le nouveau… une explication?
Et bien on a essayé avant mais avec les obligations familiales et personnelles de nous quatre il faut savoir jongler correctement entre le privé et la musique. Sans oublier qu’en matière de création musicale pour My Sleeping Karma, on aime fonctionner sur les émotions du moment, les ressentis de chacun, les sensations, les humeurs, du coup on utilise tout ça au maximum pour remplir les morceaux. De plus on travaille sans dead-line, ce qui nous donne une complète liberté de création et donc un résultat meilleur que si on avait travaillé sous le stress.

Et au sujet de ce nouvel album?
Alors, avec ‘Soma’ on touchait – autant musicalement que pour l’artwork – une sorte de thème qui s’approchait du monde des rêves et de l’imaginaire. Pour ‘Moksha’, on a voulu boucler le cycle commencé par ‘Soma’. On a donc retravaillé avec notre ami Sebastian Jerke, à qui on a laissé libre court pour la pochette de l’album et qui a parfaitement compris le principe. Sur, l’artwork de ‘Moksha’, on descend de l’imaginaire du précédent ‘Soma’ pour arriver au Dieu Ganesh qui surplombe un temple et protège derrière lui ce monde des rêves. Le temple en question est protégé par les quatre insignes des albums précédents qui transforment les ponts en racines. Voilà pour la pochette de l’album. Musicalement, c’est une recherche et une question posée pour connaître l’existence d’une réalité dans cette vie et/ou d’un esprit supérieur.

Vous avez prévu une tournée en Europe uniquement?
Pour l’instant oui, pourquoi pas retourner en Russie ou faire un tour en Asie, mais pour le moment l’Europe nous suffit. On verra plus tard comment tout se déroule.

Si tu devais expliquer votre musique à un sourd… tu dirais quoi?
D’abord que c’est une musique hypnotique, ensuite on utilise souvent les termes de groovy-rock, ce qui correspond plutôt bien mais j’utiliserais aussi le terme spirituel. On entend souvent le terme psychédélique, mais au fil des années, on ne sait plus ce qui est psyché ou pas et en même temps on a la sensation que tout l’est devenu, donc on évite ce terme.

Est-ce que le groupe en profite pour passer un message via votre musique sans parole?
Oui, définitivement, derrière notre musique instrumentale, on essaie de donner la liberté à tous les sentiments, car notre musique peut s’écouter tant en étant amoureux, triste, en colère, heureux, joyeux ou pensif. Il faut aussi de l’ouverture d’esprit, ce que nous essayons de partager, mais surtout de transmettre une certaine liberté d’être, de voir et de penser.

Une question à laquelle tu voudrais répondre?
(rire!) Ha ouais, on voit souvent la question à savoir si l’album ‘Soma’ serait noir de par le fait qu’on a changé de label à ce moment-là (ndlr: Elektrohasch pour les trois premiers albums et Napalm Records pour les deux derniers). Comme si parce qu’on va chez Napalm tout doit absolument être noir et dark alors que pas du tout. Sebastian Jerke avait travaillé pour la première fois sur notre artwork et cela nous a plu et on a apprécié ce monde fantastique qu’il a dessiné. Pour preuve voilà le nouvel album, toujours avec Sebastian, toujours avec Napalm et avec des couleurs (rires!).

Ou est-ce que tu vois le groupe dans 10 ans?
Hé bien, j’espère qu’il existera toujours déjà, et ensuite je n’imagine pas de monstre tournée comme des énormes rock stars, mais plus à continuer comme on le fait maintenant c’est-à- dire à faire ce qu’on aime, en s’amusant, sans se forcer ni se fatiguer, en buvant des bières et surtout en continuant de recevoir l’appréciation de ceux qui nous suivent comme un cadeau que l’on chérit tout particulièrement.

Retrouvez My Sleeping Karma en concert lors de la fête de la musique à Genève le 21 juin.

Fiche CD
My Sleeping Karma
Moksha
www.mysleepingkarma.com

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