Au-delà d’une édition plus que réussie pour ma part, en tant que festivalier/campeur, que valaient les concerts du point de vue du festivalier/journaliste ? Réponse en musique !
Vendredi 16 Août
Sticky Boys, Dave Mustage, 13:00 / 13:45
Bonne pioche que de commencer ce festival par des Français un peu foufous et le rock bien burné des Sticky Boys … Si seulement on avait pu rentrer sur le site dès le début du concert. Bon, quelques minutes d’attente ne gâchent en rien la prestation très sympathique du combo !
System Divide, Supositor Stage, 13:45 / 14:30
Premier concert en France pour System Divide… enfin plutôt au moins 3/5 du line-up d’Aborted du soir (j’y reviendrai) avec en tête celle qui serait la femme de Sven (de toute beauté d’ailleurs). Oscillant entre le death metal du combo sus-cité (ça en fait des mots savants hein !) et une touche de Lacuna Coil (mais on n’égale pas Cristina !). C’est pas mal du tout, même si l’avis de beaucoup est inverse. Bref, ça envoie le pâté, ce n’est pas mauvais, même si les compos sont peut-être un peu redondantes.
Belenos, Dave Mustage, 14:30 / 15:15
Premier groupe de black metal et inconnu au bataillon pour ma part. L’éternel débat du groupe de black en plein soleil refera surface pour les fans, pour les autres, ça sera un bon concert de Black Pagan, aux textes français et aux compos plutôt intéressantes. Loupés au Hellfest cette année, l’erreur fut réparée, et une bien belle expérience pour ma part !
Miseducation of Masses, Supositor Stage, 15:15 / 16:00
La 3e programmation a été la bonne ! Les Rennais nous proposent un death metal qui est bien joué, mais pas très original hélas. Il y a quand même eu les bonnes surprises avec les reprises de Morbid Angel et Cannibal Corpse (qui tue d’ailleurs !).
Angelus Apatrida, Dave Mustage, 16:00 / 16:55
Voilà la première vraie grosse baffe « bourrine » du festival ! Les Espagnols d’Angelus Apatrida nous ont mis le feu à la scène sans forcer. Malgré une voix parfois noyée dans le mix, le show a été puissant et précis. Le public a répondu au quart de tour aux compos du nouvel album « The Call », la poussière ainsi que les corps ont volé durant la petite heure qui leur a été attribuée. Avec des musiciens au taquet qui savent ce qu’ils ont à faire, et avec le sourire s’il vous plaît, rien de mieux pour commencer une soirée qui allait entrer dans les mémoires …
Svart Crown, Supositor Stage, 16:50 / 17:40
Bam dans ta face! 3e fois que je croise la route des Niçois de Svart Crown, et comment dire, comme leur prestation du Hellfest, ça a été une boucherie, du grand art, un groupe au sommet de sa forme, même s’il manquait un poil de quelque chose par rapport au Hellfest. M’enfin vu la qualité des compos (leur dernier né «Profane » est une tuerie), la gentillesse des musiciens hors de scène, et leurs qualités techniques, on ne peut que leur souhaiter une grande carrière à venir !
Endsille, Dave Mustage, 17:40 / 18:25
Bon, première déception du festival, enfin parler de déception, plutôt de concert qui ne m’a pas marqué plus que ça. Comme pour les autres groupes de black (eux sont plein de sang), il manque le côté sombre de la nuit pour mieux apprécier leurs compos. J’en profite donc pour faire un tour du site du festival, du « market » et des bars.
Voight Kampff, Supositor Stage, 18 :40 / 19:25
C’est rapide, ce n’est pas mauvais du tout, ça déménage, les compos thrashys sont techniques et efficaces, mais ça ne me touche pas. Il y a du potentiel, mais il faudra faire un peu mieux. Continuez les gars, vous êtes sur la bonne voie !
Crucified Barbara, Dave Mustage, 19:25 / 20:20
Miam. Elles sont jolies et assurent. Bon, on ne retiendra que la deuxième partie de ma réflexion, leur rock n’a pas réinventé l’eau chaude et l’aspirine, mais ça reste très sympathique, et l’on se prend au jeu de voir ces nanas envoyer du bois, à boire des bières et à suer comme des camionneurs avec le sourire. La petite heure de leur set est passée toute seule, notamment grâce à un son des plus intéressants.
Destroyer 666, Supositor Stage, 20:20 / 21:15
C’est la guerre, du Thrash/Black à l’état pur. Ils ne sont pas contents, et ils le font savoir. La cohérence dans leur jeu est impressionnante, et on se prend à aller tourner autour d’un axe invisible qui va nous faire lever de la poussière. Ce même pit qui va commencer à connaître ses heures de gloire en cette soirée de conflit. La reprise de Slayer « Black Magic » amplifiera cette impression d’efficacité et de brutalité. La première salve d’une soirée qui s’annonce des plus violentes et jouissives !
Enslaved, Dave Mustage, 21:15 /22:15
Quel pied ! Mis à part une coupure de courant dont les membres du groupe vont s’accommoder avec le sourire, je dois dire que leur prestation m’a époustouflé ! C’est beau, c’est fluide, c’est planant. N’étant pas connaisseur du combo, je serais bien incapable de vous parler des titres du set. Toujours est-il que j’en suis sorti époustouflé, et bien décidé à me pencher sur la discographie du groupe. À noter une petite polémique qui m’a fait réfléchir après ce festival : peut-on slammer sur du Black ? J’aurais tendance à dire non, que le black (et surtout le leur) est une vraie musique qui a besoin d’une ambiance propre, de la nuit. Et de ne pas pouvoir profiter de ça à cause de gens plus ou moins avinés qui te passent sur la tronche, j’aurais plus tendance à leur taper dans les vertèbres pour les calmer. Mais ça reste mon point de vue …
Eluveitie, Supositor Stage, 22 :15 / 23 :10
Ayant interverti avec Aborted, ce sont donc les Suisses qui jouent sur ce créneau. Déjà vus la semaine précédente, donc : « Un an et demi de tournée, dixit le chanteur d’Eluveitie. Ça en fait des dates. Arrivant à la fin de celle-ci, on peut croire que le groupe serait en roue libre/crevé. Non, il n’en est rien. Ils jouent bien, tous les instruments sont mis en valeur dans le mix, mis à part la basse un poil en retrait, ont un bon son, ça envoie, je suis amoureux de Anna Murphy. À part ça, c’était chouette, carré, pro. ». Même discours, même setlist (dans un ordre différent), même jeu de scène. À noter que par rapport à la semaine dernière, il n’y avait carrément plus de bassiste, absent sur cette date.
DevilDriver, Dave Mustage, 23:10 / 00:10
J’avoue, j’ai douté quant à la qualité du set du combo californien. Ils m’ont puni ! En fait, ils ont puni tout le public tellement leur set a été violent, brutal, carré, énorme. Un groupe au poil, énervé, vraiment bien plus heureux à mon avis que de jouer devant une foule comme celle du Wacken. Dez est un frontman des plus efficaces, et grands dieux, quand il stoppe le circle pit de « Meet the Wretched » bah t’as intérêt à bien le recommencer. Comme un prof que tu es content de revoir une année sur l’autre, et qui te pousse à toujours faire mieux. Avec en prime un son de fou et des lights des plus appropriées, on est sorti vanné de ce set, et pourtant…
Aborted, Supositor Stage, 00:10 / 01:05
…On a été achevé par Aborted. Encore une fois, dur de faire mieux que DevilDriver pensais-je, et pourtant ! Quelle baffe, quelle énergie, quelle brutalité ! Du brutal death, du caca, des nichons, du caca sur des nichons, de la poésie, de la technique en veux-tu en voilà, un wall of death sodomite, un circle pit encore plus fou qu’en 2011. Une setlist aux petits oignons, et un Sven heureux de pouvoir encore et toujours en découdre. Servis par un son juste excellent – ce qui sera une constante ce week-end – des musiciens en pleine forme (ce Ken Bedene putain !), des titres comme « Fecal Forgery », « Coronary Reconstruction » « Sanguine Verses » passent comme papa dans bébé. Quelle soirée, quelle guerre ! On en redemande toutes les semaines des comme ça !
Vader, Dave Mustage, 01:05 / 02:00
Quoi de mieux pour clôturer une soirée de guerre et de douceur qu’un groupe de Polonais ? Vader va nous faire comprendre que malgré les années et les tournées, bah tu peux toujours en prendre plein la tronche, et dans le pit, ça s’agite toujours autant au son de l’ensemble de leur discographie ! Le set passe comme un charme, et on se prend à encore bouger malgré la fatigue. Terminer la soirée sur Helleluyah!!! (God Is Dead) était particulièrement approprié pour ce qui sera, à mes yeux, l’une des meilleures soirées de concerts de ma vie.
Samedi 17 Août
Après une nuit très courte, un tour au KFC (comprendre manger du poulet graisseux), faire caca sans craindre d’en avoir de partout, et de faire mumuse avec des ballons de baudruche, voici l’heure de la 2e journée de concerts !
Collaps Machines, Supositor Stage, 13:00 / 13:45
Quoi de mieux qu’un peu de Hardcore pour commencer une journée de festival ? C’est basique, simple, mais très efficace, les compos sont cools et influencées par la scène new-yorkaise, ça met la pêche ! Aller hop on passe un bon moment, et au groupe suivant. À suivre dans l’avenir !
Jungle Rot, Dave Mustage, 13:45 / 14:35
J’ai pensé, de loin à du Thrash. Bon en fait en s’y attardant un peu plus, c’est du death old school à la Obituary. Ils envoient du pâté des mecs-là ! C’est carré, pro, très bien joué et ficelé. Même s’il y a peu de monde devant la scène, il n’est que 14h et pour le festivalier, c’est le matin. Bref, les absents ont tort, et c’est conquis que le public repartira de ce concert bien bourrin comme il faut !
Excrementory Grindfuckers, Supositor Stage, 14:35 / 15:20
Tiens du Grind. Et ces Allemands-là sont doués. D’une base bien grindcore, ils en font un grand fourre-tout très efficace, qui a fait littéralement moucher de la poussière à l’assistance venue en nombre se présenter devant la scène. LA première date en France de ce groupe qui définit à merveille l’esprit « Motocultor » est une franche réussite, slams en crocodile par votre serviteur, rameurs, circles pit, gigues, et tout un tas d’autres « joyeuseries » que seuls les pits des groupes de grindcore savent les faire ! Une reprise d’Europe « The Final Grindown » pour achever 45 minutes de franche rigolade !
Hacride, Dave Mustage, 15:20 / 16:05
N’étant pas connaisseur du combo, et n’ayant pas suivi leur prestation de près, je dirais que leur death mélodique atmosphérique ne m’a pas plus touché que ça. Les compos avaient l’air intéressantes, mais je ne peux pas trop me prononcer davantage. Ils restent cependant dans la bonne partie des groupes français qui gagnent à être connus et en tout cas, à continuer dans cette voie, ils trouveront leur public.
Uncommonmenfrommars, Supositor Stage, 16:05 / 16:50
Dernière tournée pour eux. Mais c’est toujours la même passion, la même envie qui semble les animer. Un bon moment passé avec eux, qui couvre toute leur carrière, des compos punks de bonne facture, des membres souriants et aux vannes parfois douteuses. Un bon moment que l’on a passé ici, simplement et avec un très bon son.
Gorod, Dave Mustage, 16:50 / 17:40
Les bordelais de Gorod, c’est comme un bon vin. On déguste, et là, pour leur second passage au Motocultor, ça été le cas. Ce concert était l’un des derniers pour leur batteur mais aussi de la tournée pour leur excellent album « A Perfect Absolution ». Leur bassiste est un vrai monstre et son engin claque comme jamais, les titres s’enchaînent sans temps mort et on en prend plein la tronche. En France, on a du bon vin, des bonnes idées, et un sacré paquet de très très bons groupes de musiques extrêmes. Gorod en fait partie !
Sustaincore, Supositor Stage, 17:40 / 18:25
Ils sont lyonnais, alors il fallait bien que j’aille les voir, ils ont gagné le Headbang Contest 2013 et donc leur place au Motocultor. C’est pas mal, ça joue bien, oscillant entre Thrash, Death et Stoner. Mais attention à ne pas se chercher trop longtemps un style !
Mondo Generator, Dave Mustage, 18:25 / 19:20
Un set bien cool, aux relents de sable chaud du désert Californien. Les titres rendent très bien, la setlist a varié par rapport au Sylak, l’ambiance est bonne enfant, et on a eu droit à pas mal de reprises de Kyuss. Ah, Kyuss… Bref, du tout bon, et un concert bien meilleur qu’au Sylak, avec plus d’ambiance, de sourires et une communication plus volontaire avec le public qui a répondu présent en cette soirée.
Extreme Noise Terror, Supositor Stage, 19:20 / 20:15
Moins bien que les Allemands plus tôt dans la journée, je ne saurais dire pourquoi. Du bon grind, mais qui ne m’a pas transcendé pour autant. À voir dans d’autres conditions !
The Exploited, Dave Mustage, 20:15 / 21:10
Du punk, on savait d’avance qu’il y allait avoir du punk par les nombreux fans habillés aux couleurs de la musique et du mouvement qu’incarnent les fous furieux de The Exploited. Une heure de brutalité dans la pure tradition Punk. Bien meilleure prestation qu’au Hellfest 2011, devant un public plus restreint et conquis d’avance. Tous les hits du groupe sont passés au crible, avec en plus un bon son, constante durant le festival, je ne cesserai de le dire !
Orphaned Land, Supositor Stage, 21:10 / 22:05
Orphaned Land, un grand mystère pour moi. Je n’aime pas du tout la musique du combo venu du Proche-Orient. Et pourtant il se dégage une atmosphère étrange lors de la partie de leur set à laquelle j’ai assisté. Mais je dois saluer l’immense mérite qu’ils ont de vouloir faire la paix par la musique, chose pourtant tellement compliqué ces dernières années dans cette partie du monde. Je salue aussi l’excellente initiative de leur tournée avec plusieurs groupes dont un palestinien. Des initiatives rares de nos jours qui méritent d’être saluées, à défaut d’être touché et d’apprécier leurs compositions.
Impaled Nazarene, Dave Mustage, 22:05 / 23:05
Était-ce fait exprès par la volonté de l’organisation, ou simplement une grosse coïncidence de placer un groupe de black metal au nom plus que suggestif (Le Nazaréen Empalé) juste après un groupe israélien ? On ne le saura sans doute jamais. Et c’est sous un déluge de SATAAAAAAAAAAAAAAAAAN que le combo va déverser pendant une petite heure sa haine et son côté malfaisant. Un bon concert, les compos sont justes, ça joue bien, la scène est copieusement décorée (et en soirée), bref, c’est plein de SATAAAAAAAAAAAAAAN quoi !
Banane Metalik, Supositor Stage, 23:05 / 00:00
Du punk, des mecs déguisés qui jouent un style gore’n’roll. Belle idée de les programmer, c’est le genre de groupe qui vit pour et par la scène. C’est groovy, et contrairement au Sylak, on entendait clairement la contrebasse. Un début de set répétitif, un discours ultra cliché et convenu (ouais on combat les dictatures, on est oppressé ici, say trop injuste …). Avec un public acquis à leur cause, et une énergie bien plus forte que lors du festival précédemment cité, cela en fait une bonne surprise et une réussite !
Annihilator, Dave Mustage, 00:00 / 01:05
C’est tout simplement énorme, un son énorme, un groupe énorme, une setlist énorme … Mais ça ne passe pas pour moi. Désolé, je n’aime pas Annihilator. Mis à part ça, une prestation aux petits oignons, des titres à la pelle, les classiques sont évidemment joués et le public est au quart de tour !
Rotten Sound, Supositor Stage, 01:05 / 02:00
Terminer la journée avec du Grind, voilà un pari osé. Pourtant c’est réussi avec Rotten Sound. Fêter les 20 ans d’un groupe n’est pas chose facile, et c’est ce qui va se passer avec eux. Pour ceux qui ont suivi la dernière tournée de Nasum, c’était le frontman de Rotten Sound, Keijo Niiminaa, qui prenait place au chant. Et là aussi, il a assuré. Une pêche d’enfer, un groupe et bien sûr un public en feu malgré l’heure tardive et la fatigue de deux jours de festival au taquet. Les Finlandais sont brutaux et précis, et ça se sent, que du bon pour clôturer cette journée du Samedi.
Dimanche 17 août
Regarde les Hommes tomber, Dave Mustage, 12:00 / 12:45
Regarde les Hommes pastis, jeu de mot un peu (même carrément) à chier proposé par mes collègues et amis. Bon à part ça, leur réputation scénique se bonifie de concerts en concerts. Bon faut dire que faire le Hellfest et le Motocultor dans la foulée, ça aide. Qui plus est quand les prestations sont au rendez-vous. C’est carré, précis, et vachement sympa à suivre, c’est planant, envoûtant même. Bon à midi en plein soleil leur musique ne conquiert pas tout à fait. Le black, décidément, a besoin d’une réelle ambiance pour être savouré. Mais là, c’est un bon groupe, que je vous conseille de suivre !
Bukowski, Supositor Stage, 12:45 / 13:30
Quoi de mieux qu’un bon hardrock bien pêchu et de l’humour, pour se réveiller un dimanche matin ? Oui, je sais, oui oui dans le fond, une copine et des gâteries, mais j’ai pas ça sous la main. En tout cas, ça fout la pêche, on a quelques riffs de RATM, une dédicace aux flics sur le rond-point pas loin du festival et la communication avec le public est tout simplement excellente, les 4 Parisiens ont le sourire, et ça, c’est cool. Que du bon, et le public répond présent, même pour un dimanche matin. Bon, il fallait se préparer à ce qui nous attendait en soirée…
Ataraxie, Dave Mustage, 13:30 / 14:15
Le son est excellent. Je crois que c’était l’un des groupes à ne pas avoir pu jouer l’an passé. Mis à part ça, je n’arrive pas à rentrer dans l’univers de leur doom bien « doomeux ». Ce n’est pas que ce style ne me plait pas, ni que le groupe soit mauvais, loin de là ! Mais il manque quelque chose, un petit truc qui fait que comme pour le Black, bah ça ne passe pas en journée. Ça me faisait penser à MOPA en 2010, dans le même genre d’Ovni musical, qui sans me toucher plus que ça, m’a fait passer un moment somme toute agréable et au calme. Si vous êtes fans du genre ou curieux, foncez, pour les autres, ne restez pas.
Jumping Jack, Supositor Stage, 14:15 / 15:00 (15:30 au moins)
Pour cause de conférence de presse de l’Organisation du Motocultor, je n’ai pas pu suivre en entier le set de Jumping Jack. De ce qui m’en a été dit (et de la fin que j’ai suivie), on a eu droit à un bon concert, le batteur est un fou furieux. Les compos semblent plaire et on a eu droit à du rab puisque nos amis de Eyehategod ont confondu St-Nolff et Clermont-Ferrand.
Ufomammut, Suppositor Stage, 15 :55 (15:45 au moins) / 16:45
Hélas l’un des seuls concerts auquel je n’ai pas du tout assisté, rien à dire dessus donc !
The Old Dead Tree, Dave Mustage, 16:45 / 17:35
Le chanteur avait l’air timide, peu de communication, mais dans le bon sens du terme (pas le je m’en bats les couilles). Le son excellent et les compos soignées m’ont fait passer un excellent moment, au calme, c’était tranquille et agréable. J’ai bien aimé !
Lutèce, Supositor Stage, 17:35 / 18:20
Du bon black, avec des crânes et tout et tout ! Les vainqueurs du tremplin de… Paris (oui oui) défendent leur dernier album sur scène et en tout cas, ça me semble épique et l’on passe de rythmes rapides à des moments plus calmes. Un bon groupe qui a l’air d’avoir de l’avenir (même si en se renseignant un peu, ils commencent à avoir de la bouteille), cependant ce n’est pas tout à fait ma came, et pour la 10e fois ce week-end … le BLACK c’est mieux la nuit.
Mustasch, Dave Mustage, 18:20 / 19:15
C’est du hard-rock, c’est suédois, c’est bien joué, mais ça n’est pas ma came.
Decrepit Birth, Supositor Stage, 19:15 / 20:10
Ah, enfin un peu de brutalité, ça me manquait aujourd’hui. Bon, Decrepit Birth nous joue un excellent death metal bien burné comme il faut. Ça part dans tous les sens, c’est carré et précis. Avec en plus la petite reprise de Death de derrière les fagots en fin de set, un excellent concert où la fosse s’en est donné à cœur joie. Cependant, ils ont joué quelques minutes de moins que prévu. Leur batteur étant tout nouveau, il n’aurait pas pu apprendre assez de morceaux pour faire un set complet (même s’il est très bon, voire excellent, il n’est entré dans le groupe que le 20 Juin).
Moonspell, Dave Mustage, 20:10 / 21:05
Une arrivée pour le chanteur Fernando Ribeiro grimé en « Gladiateur », des musiciens concernés et motivés par un set qui semble énergique de loin. Il manque un poil d’énergie pour moi, et je pense que beaucoup de monde ne sera pas d’accord avec moi. Ce n’est cependant pas ma came encore une fois, même si ça joue très bien, et surtout que le public est acquis à leur cause !
Dying Fetus, Supositor Stage, 21:05 / 22:00
La guerre. Pour votre serviteur qui a eu tout juste le temps d’aller chercher son crocodile préféré, le set a servi de… défouloir géant. TOUT le devant de scène se prêtait à diverses « joyeuseries » : et ça blaste et ça slamme de partout (même moi et mon machin vert entre les jambes… que j’ai perdu rapidement après), des circles-pit, un wall of death géant. C’est tellement carré, tellement pro, tellement énorme, mais très épuré, avec ce son puissant et précis qui nous a achevés, les voix de John Gallagher et Sean Beasley se répondent parfaitement. Leur dernier méfait, « Reign Supreme » est parfaitement représenté … Et POURTANT, il fallait encore de l’énergie pour l’ouragan qui devait suivre…
Exodus, Dave Mustage, 22:00 / 23:00
Je suis un fanboy d’Exodus, c’est un fait, je ne le nie pas. Pourtant, dire que leur prestation a été l’une des trois meilleures du festival n’est pas exagéré. La meilleure des quatre fois où je les ai vus. Un circle pit qui a commencé AVANT le concert et qui a duré tout le long du show. Gary Holt jouant toujours chez Slayer, c’est Kragen Lum, membre de Heathen qui assure l’intérim ce soir et c’est une vraie machine ! La setlist reste classique, mais terriblement efficace, avec un enchainement « Bounded by Blood » (en Hommage à Paul Baloff et Jeff Hanneman) « The Toxic Waltz » et « Strike of the Beast » des plus jouissifs. La dernière date de la tournée d’été du groupe originaire de la « Bay Area » a été une vraie boucherie, et personnellement, j’en redemande !
Orange Gobelin, Supositor Stage, 23:00 / 23:55
Grosse, très grosse baffe pour ce qui sera le dernier concert auquel j’ai assisté devant la scène. Je ne connaissais pas le son gras et puissant des Anglais (sur la dernière date de leur tournée), et je me plonge depuis dans leur discographie. Le frontman Ben Ward (aidé par les appels de Rob Dukes quelques minutes avant) m’a fait passer un excellent concert, soutenu par des musiciens talentueux et concernés. Une bonne communication avec le public encore présent, des compos qui me semblaient excellentes, voilà une conclusion des plus satisfaisantes !
Therion, Dave Mustage, 23:55 / 01:00
Ça avait l’air carré et précis, les fans ont eu l’air d’apprécier, mais ça n’était pas ma came, le temps de récupérer miraculeusement mon Gali (MERCI Yanis), et d’aller me prendre quelques dernières bières au camping, c’est sur les notes du metal symphonique de Therion que s’achevait ce Motocultor 2013 !
En conclusion, on a eu droit à une vraie bonne grosse affiche de la part de l’organisation cette année. Et quels concerts mes amis ! Quels concerts ! Mentions spéciales à DevilDriver, Exodus, Aborted, Rotten Sound, Orange Gobelin, Dying Fetus et Enslaved. Avec un son des plus corrects voire excellent, malgré le vent et les gouttes de pluie.
Bonus Stage : Conférence de presse de l’Organisation du Motocultor
Qu’a-t-on pu apprendre lors de cette rapide conférence de presse ? Plusieurs informations importantes en sont ressorties : une personne s’occupant de la partie administrative s’est jointe à l’équipe en place. Nous avons aussi une fréquentation en hausse (pour environ 12 000 personnes sur les trois jours), ce qui ravit l’orga. car pérennise le festival, et les festivaliers deviennent de plus en plus fidèles à l’esprit « Motocultor ».
Côté terrain, il semble compliqué d’affirmer que le Motocultor 2014 se déroulera à St-Nolff, mais avec les excellents retours des commerçants, des festivaliers, de l’Organisation qui compte s’installer durablement sur le terrain, on peut espérer une issue positive aux négociations qui se dérouleraient en septembre.
Côté groupes… La réputation du fest’ grandit d’années en années, ce qui, forcément, attire de plus en plus de têtes d’affiches (Yann Le Baraillec espère secrètement attirer Megadeth sur la Dave Mustage), groupes qui ont l’air satisfaits à la fois de l’accueil, des conditions techniques qui leur sont offertes, et de la jauge public qui leur sied à merveille. Et bien sûr attirer des groupes encore jamais passés en France comme System Divide et Excrementory Grindfuckers pour cette année.
Enfin, côté festivaliers… Hé bien on peut dire que l’on peut venir dans ce festival sans connaître l’affiche (les places en vente pour 2014 se sont plutôt bien vendues) ! Le confort semble être la priorité pour l’an prochain, la jauge ne devrait pas augmenter, ce qui la maintiendra entre 5 000 et 6 000 personnes par jour, en prenant le modèle du Summer Breeze. Gageons que les petits soucis de cette édition seront résolus, pour avoir d’autres éditions tout aussi monstrueuses !