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Mortis Mutilati – The Stench Of Death

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Elder / Up in Smoke Festival 2016 / © Nicolas Keshvary

Le Black est un genre un peu à part dans le spectre de la musique Metal. On peut y trouver des véritables œuvres d’art si tant est qu’on écoute les bons groupes et les bons albums. Et puis on peut aussi trouver de sombres bouses avec un son dégueulasse sous couvert de « Ouais non mais tu peux pas comprendre, on est des vrais ».

C’est pourquoi j’ai toujours une certaine appréhension lorsque je découvre de nouveaux petits groupes. Et l’appréhension était bien là lorsque j’ai mis play pour écouter ce qui m’était décrit comme du Funeral Black, le nouvel album de Mortis Mutilati, « The Stench Of Death« .

Fort heureusement la qualité du son et de la composition m’ont très vite remis dans le droit chemin! On est là face à un opus de Funeral Black/Black Atmo solide et dense. Petite genèse du projet tout d’abord : Mortis Mutilati est né d’un seul homme, Macabre, ancien membre de Azziard et Moonreich notamment. Il fonde le groupe en 2011 entre la capitale et la noble et belle ville de Clermont-Ferrand. Entouré de divers musiciens en live qui changent au fil du temps, il enregistre plusieurs démos  et EP ainsi que deux albums, seul ,avant ce dernier méfait, ou il est assisté par Rokhdan à la guitare et Asphodel aux choeurs et en live par Zagan, ancien Endless Agony et membre live du combo culte Gergovia pour ceux qui seraient familier avec la scène Auvergnate.

L’album qui nous intéresse débute par  »Nekro’. Introduction somme toute classique mais belle, poignante, guitare folk, claviers et chœurs féminins nous amenant vers l’ambiance générale de l’œuvre : on est pas là pour danser la polka mais pour écouter du Black! Fade out puis arrive  »Echoes From The Coffin », et là on rentre dans le vif du sujet. La voix de Macabre est un peu difficile à appréhender si on n’a pas l’habitude d’écouter ce style, certes, mais cadre très bien avec le sujet. Les riffs sont à la fois acérés et lancinants, très aériens sur certaines parties. Arrive ensuite  »Crevant Laveine ». Outre le titre du morceau (qui est le nom d’un vrai bled vers Clermont, il y a quelques pépites dans la région), ce qui choque c’est le chant en Français, chose plutôt rare et très bien maitrisée ici. On alterne encore une fois entre parties Funeral bien lentes et passages plus rapides et violents, les claviers arrivant en milieu/fin de morceaux venant ajouter un coté épique et romantique. En vérité, la musique de Mortis Mutilati est extrêmement riche, et difficile à décrire. On alterne moments calmes et contemplatifs, comme vers la fin de  »Portrait Ovale » et ultra violence avec  »Homicidal Conscience » et son fabuleux bruit de vomi en intro et ses blasts furieux tout au long du morceau. L’album se termine par  »Ecchymoses », sample d’un vieux morceau sans âge passé à l’envers et qui est des plus malaisant, pour conclure une œuvre riche, dense et qui ne vous laissera pas de marbre.

A Suivre, on l’espère!

https://www.facebook.com/Mortis.Mutilati.Official

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