En voilà du bon Thrash tabarnak ! Déjà le troisième album pour les canadiens de Mortillery, et il faut bien le dire, ça envoie du bois. Le groupe est brillamment mené par Cara McCutchen au chant, possédant un très bel organe vocal. Elle est sûrement le point fort de la formation grâce à un scream irréprochable qui n’est pas sans rappeler Rob Halford. Le reste est apparemment très influencé par des groupes de Thrash comme Death Angel.
Mais pourquoi est-ce si bon ? Au-delà d’un chant de grande qualité résonnant encore dans mes oreilles, se sont les riffs puissants, rapides et tranchants, doublés de passages plus mélodieux savamment installés dans la composition, qui font tout le reste du travail. Il en va de même pour les solos bien entendu, avec du shred de bonne constitution. On a affaire à un duo de guitaristes ravageurs donnant tout ce qu’ils ont et sollicitant le maximum de leurs six cordes. La basse ne m’a, quant à elle, pas particulièrement marqué, à part en intro de « Torture » juste le temps de quelques notes, et la batterie reste certes efficace, mais pas non plus révolutionnaire.
Ce qui est dommage, c’est le sentiment de répétition qui s’installe, dû à un schéma trop ressemblant durant la quasi-totalité de l’album, entraînant ainsi une petite baisse de régime sur la fin, nous mettant dans l’attente d’un climax non abouti. Mais finalement, on termine sur un élément plutôt intéressant, se démarquant du reste, avec le titre éponyme « Shapeshifter ». Cette fois-ci la chanteuse va mettre en avant un chant clair tout à fait agréable et un style méritant d’être éventuellement plus approfondi pour les albums suivants.
Difficile donc de ne pas taper du pied en écoutant cette galette mais malgré un travail de qualité, certains risquent pourtant de finir avec une simple demi-molle. Le groupe doit maintenant tenter de prendre plus de risques à explorer de nouvelles contrées pour rendre leur Thrash plus jouissif.
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