La Suisse, pays calme et neutre. Pas quand on commence à tendre l’oreille sur les groupes qui font rugir les décibels à coups de fuzz et riffs ravageurs. Floriane et Lionel offrent un superbe nouvel album, ‘Pool Party’, et leur histoire…
Monoski, c’est parce que c’est trop compliqué avec deux skis ?
Avec un seul ski, ça va plus vite, c’est beaucoup plus dangereux et inconfortable, pas moyen de reposer nos genoux un seul instant.
Le lieu de fondation du groupe est New York. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
On a vécu là-bas durant deux ans. On y travaillait la journée et le soir on allait très souvent voir des concerts dans les clubs, et on s’est dit que ça pourrait être cool de monter un groupe ensemble et de jouer dans ces salles. Il n’y a pas de signification particulière, ce scénario aurait pu se passer dans une autre ville ou dans un autre pays.
Est-ce que débuter un groupe là-bas est différent qu’ici ?
Ce qui est intéressant, c’est que les conditions sont beaucoup plus difficiles qu’en Suisse, chaque répète se fait dans une salle différente, le matériel change toujours, le son aussi. Ça nous a sûrement appris à aller beaucoup plus à l’essentiel dans notre démarche.
Le deuxième album, c’est souvent celui de la confirmation. Comment s’est déroulé sa production ?
‘Pool Party’ est en quelque sorte la suite logique de ‘Mo more Revelations’. Nous avons utilisé le même processus d’enregistrement que pour le premier disque, enregistrement live et mixage, à l’ancienne, sur bandes analogique. La seule différence, c’est qu’on a pris un peu plus de temps pour ce nouvel album, deux ans en tout.
Selon moi, il y a des groupes dont la musique ne peut s’écouter que très fort. C’est le cas pour vous. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Effectivement, c’est pas de la musique faite pour être écoutée sur une tablette en décorant des cupcakes.
La pochette de l’album fait très seventies avec la photo, un moyen d’affirmer vos influences?
Quand on a vu cette image, il n’y a pas eu de discussion, c’était celle-là, point-barre. Elle représentait plein d’anecdotes vécues, de clins d’oeil, de références musicales. Sur la cover, on en dévoile seulement deux fraguements… l’entier de l’image est visible uniquement à l’intérieur du gatefold.
En parlant de Pool Party, j’ai vu que vous aviez joué dans une piscine en 2013, c’était comment ?
On a joué pour le vernissage d’une exposition d’art, au skatepark de Fribourg, dans une halle. On a joué dans la pénombre au fond du bowl, avec le public autour de nous. C’était un évènement ultra spontané, pas de sono ni de lights, juste deux retours pour nos voix. Pour nous, ce concert a été un moment très intense et unique et évidement que cela a inspiré l’image et ensuite le titre.
Quel est le groupe ou artiste qui vous a le plus étonné dernièrement ?
The Dead Shemans, un jeune power trio valaisan sans compromis, frais et super bon en live. Ça sonne un peu comme Black Sabbath avec la voix du chanteur de Metz à la place de celle de Ozzy.
‘Pool Party’
Vitesse Records