Que le psychédélisme soit roi. Voilà quel pourrait être le slogan ornant l’énigmatique pochette du nouvel album de Mini Mansions, groupe de pop psyché tendance Temples, Black Keys années 2010, MGMT ou encore Arctic Monkeys. Présentation de ce second album de la bande de Los Angeles, intitulé « The Great Pretenders ».
Maintenant que l’univers est installé, petite présentation du line up :
On retrouve Michael Shuman qui s’est absenté de son poste de bassiste chez les Queens Of The Stone Age pour rejoindre Zach Dawes and Tyler Parkford le temps de ce projet, qui les a amené tout récemment en première partie d’un petit groupe qui fait fureur dans le quartier, en la personne de Royal Blood.
Un trio bien expérimenté donc que l’on apprend à découvrir au travers des 11 morceaux qui composent ce disque.
Le titre d’ouverture « Freakout ! » donne déjà un bon tour d’horizon de ce qui nous attend durant les prochaines minutes d’écoute. Un côté acidulé, synthétique et aérien qui fait la part belle aux claviers, à la basse, aux voix harmonisées assez haut perchées sur le refrain. Le titre est en tout cas entêtant, et on se retrouve vite à shaker la tête dans tous les sens. C’est très dansant et pour le moins accrocheur.
« Death is a girl », le second titre explore un côté plus Dark qui ne peut que rappeler un certain groupe stoner dont l’un des membres est originaire. On y pense mais nous ne sommes pas pour autant dans l’authentique copier coller.
Mini Mansions trouve son univers et le maîtrise avec habileté.
La guitare reste finalement assez discrète sur l’ensemble de l’album. Nous ne sommes définitivement pas dans une usine à riffs. On est clairement dans une ambiance atmosphérique, à quelques mètres du sol.
Bien entendu, la référence à Arctic Monkeys était toute trouvée si l’on tient du titre « Vertigo », récemment sorti, et qui met à l’honneur Alex Turner, chanteur et leader du band.
Brian Wilson des Beach Boys, aura eu lui aussi droit à son petit featuring sur l’album pour « Any emotions », tout en intensité avec un thème de basse habillant une très grand partie de la chanson.
Une linéarité qui est peut-être le reproche que je ferai à cet album. Un univers maîtrisé qui ne met pas en avant de grosses prises de risque. La production est solide et laisse transparaître la force du propos de Mini Mansions. Mais il manque ce petit gout pour l’aventure qui ferait passer cet album du bon au très bon.
C’est un aspect qui peut être ne se vérifie plus au moment de voir le groupe en live. En tout cas, des retours que nous avons eu ici, cela semble se vérifier.
Sans grande surprise donc, l’album de Mini Mansions paru ce mois-ci reste quand même un album de très bonne facture qui trouvera sans aucun doute son public. Reste à découvrir l’avenir qui se présente désormais au groupe !
Capitol Records