Un nouvel album studio de Metallica se fait quasiment aussi rare qu’une bonne nouvelle dans les médias. Depuis 2008 qu’on l’attendait, celui-là (sans prendre en compte ‘Lulu’, mais on va peut-être éviter d’en parler maintenant). Attente interminable par manque de créativité ? Les Four Horsemen sont-ils devenus trop vieux pour ces conneries ? Ou est-ce un groupe qui a simplement voulu attendre de proposer quelque chose dont il peut être fier ? Sur ‘Hardwired…’, Metallica ne réinvente pas le style thrash, et cet opus n’ira sûrement pas dans le panthéon des albums mythiques. Ce n’est pas ‘Kill’Em All’, ni ‘Master Of Puppets’, ni ‘Ride The Lightning’… mais on ne pourra pas enlever à Metallica sa hargne primitive et le fait que le groupe n’ait pas fini de nous surprendre en matière de sons et de rythmiques. Il y a des traces de ‘Ride’, de ‘Master’, du ‘Black Album’, même de la période ‘Load’ ou ‘Death Magnetic’, sans oublier des sonorités où Metallica ne s’était pas encore aventuré. Preuve que l’on peut faire un nouvel album en faisant un pas en avant en prenant des risques plutôt que de sortir la même soupe sous plusieurs formes. Certains aimeront, d’autres pas, mais on ne pourra pas leur reprocher d’avoir fait dans la simplicité ou d’avoir simplement copié une formule à succès. Résumer l’album en un mot ? Hargneux.