LIONS METAL FEST – Un festival par les passionnés pour les passionnés
Première étape de notre trip Metalfest Journey
Après une édition open air en 2022, le Lions Metal Fest retourne en Salle pour sa 5e édition. Situé dans la zone industrielle de Montagny à une vingtaine de minutes de Lyon, la salle « Le Trait d’Union » s’est avérée parfaitement adaptée pour accueillir cet événement. Offrant toutes les commodités nécessaires, accès facile en voiture, parking et sanitaires, il y avait même un petit espace vert dédié au camping pour les festivaliers souhaitant passer le week-end sur place, ce qui est un avantage non négligeable pour un festival indoor.
Nous avons été agréablement surpris par l’happy hour proposé pour les 2 premières heures après l’ouverture des portes, permettant ainsi de patienter avant les premiers concerts en dégustant une pinte de bière fraiche (blonde ou IPA) sans se ruiner. Pour le reste du festival les tarifs proposés pour les bières et les softs étaient relativement standards sans être excessifs. Bien que le houblon soit l’aliment de prédilection du métalleux, il faut parfois savoir manger solide !Pour cela nous avions le choix entre le classique mais efficace saucisses-frites et pizza, là aussi les prix pratiqués étaient tout à fait raisonnables et la qualité était au rendez-vous, en témoigne la rupture de tous les mets à la fin du dernier jour.
L’avantage d’un festival en salle, c’est la garantie d’avoir un bon son, qui ne sera pas altéré par le vent et les intempéries. Étant donné qu’il se déroulait en intérieur on aurait pu s’attendre à une scène restreinte, mais ce n’était pas le cas. Au contraire nous avons eu le droit à un espace assez grand et bien équipé laissant ainsi la place nécessaire aux groupes pour nous offrir un show digne de ce nom.
La programmation était plutôt orientée metal extrême avec quelques pionniers du genre mais aussi des découvertes prometteuse de la scène underground et locale.
On démarre la journée du samedi avec Deos, un groupe mêlant des influences death et black metal, originaire d’Annecy avec beaucoup de références à la Rome antique notamment au niveau du décor et des tenues de scène rappelant les légionnaires. S’enchainent après The Oath, Lodz et Aorlhac, trois groupes issus de la scène black metal. Vu la salle comble, cet enchainement de musiques occultes aura ravi les fans du genre. La deuxième partie de la journée, plutôt dédié au death metal et ses nombreux sous-genres, commence en force avec la formation allemande Necrotted qui sera pour nous la belle surprise de ce premier jour. Oscillant entre le brutal death et le deathcore ils ont su déchaîner la foule avec des riffs ravageurs et des break-downs à vous briser la nuque ! Leur show atteint son apogée avec le titre Asocial Media Shore, en feat avec Julien Truchan, chanteur du groupe Benighted. Nous étions tous deux impatient de voir Parasite Inc., qui propose un death mélodique plutôt moderne avec des passages faisant penser à Children of Bodom. Malheureusement le batteur était aux fraises : il n’arrivait pas à rester constant sur les passages à la double pédale, ce qui a grandement affecté la qualité du show. Avant dernier groupe de cette soirée, les hollandais de Pestilence, groupe iconique de la scène death metal néerlandaise. Ils ont su captiver la foule avec une setlist alliant vieux tubes et nouvelles compositions. La soirée ce termine en beauté avec Rotting Christ une formation grecque qui fera la liaison entre les deux styles majeurs de cette journée enflammée.
Le dimanche commence sur les chapeaux de roues avec les lyonnais de Prismeria, groupe de metalcore distillant des éléments thrash et death, qui ont su réveiller la foule encore endormie après les bières de la veille en proposant un show énergisant et une très bonne présence sur scène. Après une pause repas au food truck « Metal Pizza » nous avons poursuivi avec Nephren-Ka groupe de brutal death metal aux accents arabisants, qui n’est pas sans rappeler les américains de Nile. Viennent ensuite Jours Pâles qui proposent un black metal revisité, on notera tout particulièrement la manière de chanter atypique pour un groupe de ce style musical. Puis les thrashers teutoniques de Dust Bolt arrivent et mettent immédiatement le feu à la scène en transmettant au public leur énergie inépuisable. Les photographes étaient en sueur tant les membres du groupe courraient partout, allant jusqu’à descendre dans la foule avec leurs instruments, créant ainsi un circle pit autour du chanteur guitariste Lenny Bruce. Un show vraiment mémorable ! HateSphere débarque alors sur scène et propose un set avec beaucoup de nouveaux morceaux aux riffs incisifs, efficaces et un son irréprochable. La messe noire de Belphegor viendra clôturer cette cinquième édition du Lion Metal Festival en embrasant littéralement la scène dans un décor macabre mêlant incantations, sang et fumée. Un son massif et des blasts beats à la pelle font l’effet d’un rouleau compresseur et nous offrent un allé simple pour l’enfer.
Légère déception vis à vis du manque d’identité visuelle, en effet une seule affiche Lions Metal festival à l’intérieur du bâtiment, rien n’indiquait qu’un tel évènement se déroulait ici d’un point de vue extérieur. On notera également l’absence d’espace couvert pour se protéger de la pluie ou des fortes chaleurs accessible depuis la salle de concert pour sortir fumer, manger ou discuter entre amis, sans devoir repasser par les contrôles d’entrée. Ce qui a rendu la circulation compliquée par moments.
Malgré tout, nous avons passé un excellent week-end et cette cinquième édition fut un réel succès, en atteste le nombre d’entrée vendues (sold-out à une trentaine de billets près). L’accessibilité du festival, aussi bien pour les familles que pour les personnes à mobilité réduite, ainsi que sa programmation ont grandement contribués à son succès. On sent que c’est un festival organisé par des passionnés pour des passionnés.
Nous reviendrons avec grand plaisir.
Rédigé par : [Nico D. & Greg B.]
https://www.lionsmetalfestival.com/
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