Metaldays : Un nouveau départ compliqué
Dixième étape de notre trip Metalfest Journey
La neuvième édition du MetalDays s’est déroulée pour la première fois à Velenje, situé dans la magnifique vallée de la Šaleška au nord de la Slovénie. Le festival prend place au bord du lac Velenje qui était autrefois un site d’extraction de lignite. Le site est devenu aujourd’hui un grand camping et un cadre paradisiaque pour un festival de metal. Cette édition fût un pari risqué pour les organisateurs du festival car beaucoup de festivaliers étaient attachés au site de Tolmin. Souhaitant d’abord accueillir plus de 17’000 personnes, le festival a dû revoir ses ambitions à la baisse avec environ 5’000 billets vendus. Malgré une communication très présente et transparente sur les réseaux sociaux, le Metaldays semble avoir perdu une partie de son public.
Étant donné le nombre réduit de visiteurs, le festival a revu les infrastructures du site à la baisse. Ce qui nous a tout de suite marqué, c’est le peu de stands de nourriture présents. Nous avions le choix entre ragoût, langos, pâtes, pizza et burger (avec une option burger vegan). Il y avait également 2-3 buvettes/restaurants, mais nous ne les comptabilisons pas vraiment car ils font partie du camping Velenje ouvert toute l’année. L’offre était donc plutôt faible et les stands se trouvaient en dehors du site du festival, donc il fallait à chaque fois sortir de l’enceinte des concerts pour aller manger, ce qui n’est pas très pratique et n’incite pas forcément à la consommation. Nous avons également été choqués par les prix du stand burgers qui proposait des burgers entre 15 et 18 euros sans les frites, des hot-dogs à 8 euros et des wraps à 12-13 euros ! Nous comprenons que le festival loue les emplacements ou prenne une commission sur le bénéfice, mais les prix étaient tout simplement lunaires, surtout en voyant les prix pratiqués par les autres: 6 euros pour un langos ou des pizzas entre 8 et 10 euros. Ces dernières, cuites au feux de bois, étaient tellement bonnes que nous en avons mangé au moins une fois par jour ! Concernant les boissons, les prix étaient relativement standards pour un festival, soit 5 euros la chope de bière, les cocktails à 12 euros le demi litre et 3 euros pour les softs. Ce qui est dommage en revanche c’est que la gigantesque tonnelle où se trouvait le bar ne possédait pas de places assises. Il n’y avait d’ailleurs aucun endroit pour s’asseoir à l’intérieur du festival mis à part l’espace VIP, c’est tout de même dommage sur 5 jours de festival de ne pas avoir d’endroit où se poser et déguster une bonne bière entre potes tout en profitant de l’ambiance des concerts.
D’ailleurs, parlons-en des concerts ! Il y avait 2 main stages, une 3ème scène (Fusion stage) sous une tonnelle tout près de la main stage et la Beach Stage, qui comme son nom l’indique, se situait sur la plage. Cette dernière était dédiée aux jeunes formations et Greg y a d’ailleurs joué avec son groupe Peace Is Just A Break. Les groupes s’enchaînaient entre 11h et 13h30, puis laissaient place aux plus gros groupes sur les grandes scènes. C’est là que nous avons remarqué un premier problème. Comme la main stage se trouvait à côté de la Fusion stage (sous la tonnelle), on entendait le son de la mainstage sous la tonnelle et inversement. Le son n’était donc malheureusement pas au top, malgré la belle affiche proposée avec des groupes tels que Kreator, Equilibrium, Wolfheart, Kadavar, Bullet for my Valentine, Bleed From Within, Abbath, Kataklysm, Mass Hysteria, Beartooth et Heaven Shall Burn pour les plus notables.
Autre point qui pose problème, le manque cruel de personnel de sécurité lors des concerts. Le premier jour, il y avait même des jeunes ados aux barrières qui n’étaient pas prêts à récupérer les slammeurs de la mainstage et ce sont donc des festivaliers eux-mêmes qui sont aller récupérer les crowd-surfers. Le manque de sécurité s’applique également au camping, qui a été visité part des cambrioleurs la nuit de samedi à dimanche, ainsi qu’à l’espace entre la plage et l’enceinte de festival, où le personnel de sécurité était très peu présent voir totalement absent à certaines moments de la journée.
Plusieurs concerts ont tristement été annulés au cours de la semaine à cause des fortes pluies, comme I am Morbid et Keep of Kalessin, ou encore Killswitch Engage qui s’est retrouvé à jouer sous la tonnelle plutôt que d’annuler leur show. Puis le pire arriva le vendredi qui aurait dû être le dernier jour du fest. Tous les groupes ont été annulés en raison des pluies diluviennes qui n’ont pas cessé de s’abattre à travers tout le pays depuis mercredi. La moitié du camping était sous l’eau et il était impossible de sortir de la ville car il y a eu de grosses inondations dans les villages voisins ainsi que sur les routes. Mention spéciale pour l’équipe du MetalDays qui a géré cette situation de crise de manière réactive et efficace avec l’aide des locaux.
Cela n’a pas empêché les suédois d’Orbit Culture de proposer un concert gratuit dans un bar du centre ville le vendredi soir avec Peace Is Just A Break en première partie. Une soirée qui aura su remonter le moral aux festivaliers qui pensaient ne plus voir de concerts et qui ont donné toute l’énergie qui leur restait sur ces deux derniers shows.
La plage aurait pu être un atout majeur du festival lors des deux jours de soleil, mais nous avons été déçu d’apprendre que les activités aquatiques, qui étaient un des points centraux de la communication autour du festival, était payantes, à raison de 6 euros la demi-heure ou 50 euros le forfait pour la semaine. De plus, la station d’épuration située non loin de la plage et du camping diffusait régulièrement une odeur nauséabonde qui nous a même empêché de bien dormir les premières nuits.
Le MetalDays possède tout pour bien faire, il s’agirait peut-être d’avoir les yeux un peu moins gros que le ventre et réduire la taille du festival au bénéfice de plus de qualité. De même que le prix du festival à un peu moins de 300 euros et ses divers « coûts cachés », entre le early arrival, le parking, les douches et les activités aquatiques faisant alors dépasser le prix total de 400 euros n’est pas à la portée de toutes les bourses et fait de lui le festival metal le plus cher d’Europe. D’ailleurs, nous avons trouvé que le festival ne vaut pas son prix et devra redoubler d’efforts pour sa prochaine édition afin de se rendre plus attractif, l’argument de l’augmentation des coûts généraux n’étant pas recevable à nos yeux quand ont voit ce que d’autres festivals plus petits sont capables de proposer pour un prix moitié moins élevé !
Rédigé par : [Nico D. & Greg B.]
Site internet https://www.metaldays.net/
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