Full Force : Un Goût d’inachevé
Quatrième étape de notre trip Metalfest Journey
Pour clôturer ce mois de juin, nous nous sommes rendus à la 25ème édition du Full Force Festival, situé sur le site de Ferropolis dans la commune de Gräfenhainichen, à un peu moins de deux heures de route au sud-ouest de Berlin en Allemagne.
Ferropolis, la cité de fer, est un musée à ciel ouvert regroupant cinq excavatrices industrielles de grande taille utilisées à la fin du XXe siècle pour l’extraction du lignite en surface et pouvant atteindre 30 mètres de hauteur, 130 mètres de long et peser jusqu’à presque 2 000 tonnes. Elle se trouve sur une presqu’île au milieu d’une ancienne mine de lignite à ciel ouvert transformée en lac. Il constitue un témoignage des charbonnages d’Allemagne centrale. [Wikipedia]
Ce lieu offre donc un cadre et une ambiance atypique mais qui correspond bien au festival qui a su tirer parti du lieu avec des des containers transformés en bars et une ambiance steam-punk.
Malgré cela, le site du festival est dépourvu d’installations et infrastructures dignes de ce nom, il n’offre que quelques tables et bancs à l’abri de pauvres parasols de bars. Avec les orages des premiers jours et les grosses chaleurs des jours suivants, il aurait été plus que pertinent pour un festival de cette ampleur de proposer des espaces couverts avec de vraies tonnelles. Nous avons également été déçus par la bière du fest, de la Beck’s bien amère, seul boisson houblonnée disponible. En revanche, le choix de nourriture était plutôt variés avec les traditionnels burgers/pizzas/pâtes, stands asiatiques mais aussi la street-food typique allemande avec ses kebabs, fischbrötchen (petits pains avec du poisson pané), la fameuse currywurst et des käsespätzele. Dommage qu’il n’y ait pas assez d’espace pour se poser et profiter pleinement de son repas…
Côté scènes et enceintes, la aussi ce fut la douche froide. Nous attendions tous les deux le festival avec impatience car les trois quarts de l’affiche, plutôt orientée metalcore et hardcore, nous plaisait beaucoup. On se réjouissait de voir notamment Motionless In White, Hatebreed, While She Sleeps, Unearth, Stray From The Path, Landmarks ou encore The Halo Effect, mais le son sur les 2 grandes scènes (Mad Max et Medusa stages) étaient saturées de graves et on n’entendait souvent que la grosse caisse et la basse. Du côté des la Hardbrawl stage et Garden Stage, le son était plus acceptable mais on se retrouvait chaque fois derrière des hordes d’allemands mesurant pour la plupart plus de 1m85, ce qui nous empêchait de bien voir la scène. Car oui, il manquait cruellement d’écrans sur les scènes. Seule la Mad Max Stage était munie de petits écrans. D’autant plus que Nico, qui était en béquilles suite à sa blessure au Hellfest, avait du mal à rester longtemps debout, et ne pouvait clairement pas profiter des concerts dans ces conditions.
D’ailleurs, les accès pour les personnes à mobilité réduite étaient honteusement petits, sans espace pour s’asseoir et situés devant sur le côté des scènes. Ils étaient donc destinés au personnes en fauteuil roulant uniquement, mais étant donné qu’ils étaient à même le sol, ils n’offraient qu’une vue sur les jambes du public et non pas sur la scène. Ces derniers ont donc préféré la meilleure vue offerte par les gradins.
En tout cas, cela n’a pas eu l’air d’empêcher la majorité des festivaliers de prendre leur pied. L’ambiance lors des concerts était tout de même à son comble avec énormément de mosh pits, circle pits et crowdsurfers. Le festival à sûrement sû trouver son public, d’où son succès, malheureusement nous n’en faisons pas partie.
On trouve quand-même ça consternant que l’organisation ne puisse pas proposer mieux quand on sait que le festival existe depuis bientôt 30 ans. Si bien qu’il nous est difficile de trouver des choses positives à dire.
Rédigé par : [Nico D. & Greg B.]
Site internet Full force
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