Hellfest – Il fait bon vivre en enfer
Troisième étape de notre trip Metalfest Journey
Situé à côté de la charmante bourgade de Clisson au milieu des champs de vignes, on a plus besoin de présenter le Hellfest, devenu depuis ces dernières années le plus gros festival metal d’Europe. Pour cette 16ème édition, l’organisation à vu les choses en grand avec une affiche alléchante et un site encore plus vaste. En effet, plusieurs changements ont été faits pour améliorer le flux des quelques 250 000 visiteurs passionnés de musiques extrêmes, avec le déménagement de la Valley en face de la Warzone, ajoutant ainsi pas moins d’un hectare au site du festival. Les infrastructures dantesques mises en place depuis la mi-avril offrent un cadre de rêve pour tout hardeux qui se respecte: le merch officiel se retrouve quand à lui au Sanctuary (ancien emplacement de la Valley), grosse structure permettant de faire ses achats à l’ombre; le HellFresh, zone couverte qui vaporise de la brume d’eau permet de se rafraîchir. Une grande roue offre une vue à couper le souffle sur les mainstages et l’enceinte du festival, si étendu qu’il est difficile d’apercevoir le bout du camping même en hauteur. Au centre d’un petit bois, le Royaume du Muscadet offre de l’ombre lors des fortes chaleurs et nous pouvons y déguster le vin local éponyme. Au milieux de toutes ces infrastructures incroyables, trône la nouvelle statue en hommage à Lemmy, refaite en 2022 et mesurant plus de 12 mètres de haut.
On notera également l’effort fourni pour accueillir les personnes à mobilité réduite. Nico s’étant fait une grosse entorse à la cheville le second soir, nous avons pu bénéficier de l’accès et coupes-files PMR. Toutes les scènes proposaient un accès, et n’étaient jamais complets même lors des headliners. Le staff souriant mettait gratuitement à disposition des parasols et des boissons.
Niveau restauration, le festival propose une quantité impressionnante de bars et stands tant sur le site des scènes qu’au Hell City. Pizzas, burgers, sandwiches, pâtes, plats asiatiques, et une offre non négligeable pour les végétariens, de sorte que tout le monde puisse y trouver son compte peu importe son budget. Big up au stand Avale qui à su combler nos estomacs avec son incroyable « spätziflette » un mélange entre la tartiflette et les pâtes typiques Alsaciennes. Les prix ont un peu augmentés d’année en année mais cela reste acceptable; un repas pour une dizaine d’euros et la pinte à 6,60 euros. Mention spéciale pour l’espace VIP avec son bar cathédrale en os, son étang et la fameuse fontaine de sang. Un espace cozy et magnifiquement aménagé qui nous a permis de nous retirer un moment lors des périodes de forte affluence.
En ce qui concerne les commodités, le festival n’est pas en reste. Il y a des toilettes sèches un peu partout dans l’enceinte du festival et dans le camping, très bien entretenues, régulièrement approvisionnées en papier toilette et nous n’avons jamais fais plus de 10 minutes de queue. Les points d’eau sont eux aussi légions, souvent à côté des WC et des scènes. Les douches en revanche étaient prises d’assaut avec parfois 45 minutes à une heure d’attente pour finalement se retrouver sous un mince filet d’eau tant la pression était faible. Mais bon, il est de notoriété publique qu’un metalleux en festival ne se lave pas !
Côté musique, rien à redire, toutes les scènes sont grandes et munies d’écrans led impressionnants, des enceintes attachées aux tours enflammées de Sauron permettant aux spectateurs les plus éloignés de profiter de la même qualité sonore et du spectacle. Quand le soleil se couche, les bars et murailles s’illuminent et s’enflamment, offrant un cadre infernal aux shows des têtes d’affiche. La programmation était cette année encore aux petits oignons avec des légendes telles que KISS, Iron Maiden, Hollywood Vampires, Mötley Crüe ou Pantera, qui ont tous montré que malgré leur moyenne d’âge, ils arrivent encore à assurer sur scène et proposer des concerts de très haute qualité !
Pour les puristes adeptes des plus petits groupes de niche, là aussi l’offre était au rendez-vous. Avec des scènes comme l’Altar, le Temple et la Valley ayant chacune leur propre ambiance. Du rituel sombre dans le Temple (Acod, Saor, Imperial Triumphant…), aux musiques planantes et envoutantes de la Valley (Bongripper, Hypno5e, Weedeater…), en passant par l’extrême violence de l’Altar (Born Of Osiris, Hypocrisy, Nostromo…).
Les amateurs de baston quant à eux se sont retrouvés à la Warzone qui porte bien son nom. Une programmation orientée Thrash, Hardcore et Metalcore (Beyond the Styx, Municipal Waste, The Ghost Inside…) a su faire bouger la foule jusqu’aux dernier instants du festival, qui s’est clôturé en beauté avec le traditionnel feu d’artifice, rivalisant avec ceux de nos fêtes nationales.
Comment parler du Hellfest sans mentionner son camping avec une ambiance bien à lui. Le traditionnel Macumba Club était présent pour faire bouger les campeurs sur les plus gros tubes des années 1990/2000. Un incontournable né d’un délire entre amis festivaliers il y a plusieurs année, devenu aujourd’hui une institution du camping. Plus loin, les joutes du Brutal Caddie avaient lieux. Les règles sont simples: deux caddies, deux pousseurs et deux jouteurs, l’objectif étant de se foncer dessus et désarçonner l’autre dans l’ivresse et la bonne humeur. La pluie n’ayant pas découragé les festivaliers, des courses de glissades sur boue ont également eu lieu et ce jusqu’à la fermeture !
En conclusion, cette 16ème édition (et première édition sur 4 jours) fût une franche réussite. Greg y était allé une première fois en 2012 et appréhendait les gros mouvements de foules et les files interminables, mais il a été agréablement surpris par l’effort fourni par le festival et ses infrastructures facilitant grandement les déplacements. Un festival à faire au moins une fois dans sa vie et on compte déjà racheter nos billets pour l’an prochain !
Rédigé par : [Nico D. & Greg B.]
Site internet Hellfest
Pour suivre la suite de nos aventures estivales rejoignez-nous sur nos réseaux :
facebook / instagram