Après ‘A Walk With Love & Death’ qui n’a pas réussi son coup, les Melvins décident pour leur nouveau plan diabolique de doubler les basses. Littéralement. Avec Steven McDonald et Jeff Pinkus (qui joue avec les Butthole Surfers).
‘Pinkus Abortion Technician’ commence avec ‘Stop Moving To Florida’ (medley de deux reprises) qui ressemble plus à un délire pour se taper des barres qu’à une démarche musicale convaincante. Mais bon, ils nous y ont habitués les coquins (allez écouter ‘Prick’, sorti en 1994.) Le problème c’est que c’est la même recette avec ‘Embrace The Rub’ et là, on commence à être ballonnés.
L’album qu’on attendait arrive enfin avec l’excellente ‘Don’t Forget To Breathe’ qui a tout de délicieux. Du Melvins gonflé à blocs. Le chant est top, les instruments font groover nos mères, et ce banjo bordel !
Ballade plutôt charmante avec ‘Flamboyant Duck’, petit remède parfait pour les lendemains de soirées, et qui progresse dans un stoner assez soft d’une efficacité comme on l’aime.
‘Break Bread’, (attention vilain jeu de mots en approche) ne casse pas des briques et la cover des Beatles, ‘I Want To hold Your Hand’, donne plutôt envie de s’enfuir. Mais c’est pardonné avec ‘Prenup Butter’, semi-acoustique, qui d’un touché doux mais ferme, donne envie de câliner un alligator et de lui trouver un joli petit nom.
Le mix de l’album est super, le duo de basses est réussi avec brio, et le travail de Dale Crover à la batterie est un délice. On aurait peut être aimé un Buzz Osborne un peu plus présent. Un album à accompagner avec un bon steak. [Mathis Laucella]
Note : 3,5/5