MANDO DIAO – L’imaginaire au pouvoir

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Avec un album plongeant l’auditeur dans un univers fictif tournant autour de Boblikov, sorte de petit diable aimant manipuler les vies, sans méchanceté, mais à la recherche d’avantages, les Suédois de Mando Diao se dévoilent joueurs. Le chanteur et guitariste Björn Dixgård lève le voile sur cette aventure aussi rock que très cartoonesque.

Votre nouvel album est construit autour de Boblikov. D’où vous est venue l’idée de créer ce personnage et un monde imaginaire pour l’album ?

Le personnage est né d’une idée qui avait germé pour notre tournée estivale, puis nous l’avons développée de plus en plus. Il a permis de saisir ce que nous aimions dans l’univers des dessins animés, l’infini des possibilités, comment l’on peut se jouer de tout, et on a ficelé cet univers autour de notre musique.

Un tel univers j’imagine, offre plus de liberté pour décrire la société dans laquelle nous vivons.

Absolument. C’est ce qui dans le monde du dessins animés rend la chose si amusante. On peut déformer les caractères au maximum, on peut raconter des histoires de manière encore plus dramatique, voir évidemment impossibles.

Lorsque vous avez commencé à composer, cet univers était-il lié à un style musical spécifique ?

Pas vraiment. Nous ne savions pas du tout où nous allions. En studio, nous écrivions des chansons le matin et nous les enregistrions le soir. C’était très spontané. Le côté dessin animé de Daniel nous a permis ensuite d’encore plus développer les idées, de les laisser vivre, et à la fin on se retrouve avec une forme de liberté absolue. C’est vrai que nous avons pas mal d’influences différentes et nous ne voulions pas nous limiter. Je pense que cela nous permet de rester frais, variés, et cela devient pour nous amusant à jouer.

Si tu étais Boblikov, comment agirais-tu?

Mais Boblikov est en chacun de nous. Il est espiègle. Nous avons tous un côté où nous voulons faire des choses un peu néfastes, mais pas méchantes ou blessantes. C’est une forme de rébellion, de résistance à l’autorité.

Crédit photo Daniel Olsén

Vous avez d’abord sorti une partie des titres sous la forme de deux EP différents, pourquoi ce format ?

Tout le projet a commencé sous la forme d’un EP qui se voulait estival, frais, après 2021. Nous nous sommes tellement amusés que les chansons n’ont cessé d’arriver. Nous ne pouvions pas ne pas les sortir, alors c’était le bon moyen de pouvoir continuer à les publier. L’album est naturellement venu à la fin pour rassembler toutes les pièces du puzzle. Et honnêtement, comme aujourd’hui les gens ont une durée d’attention plus courte, sélectionnant leurs trois ou quatre chansons préférées, je pense que cela a donné à chaque chanson un peu plus d’espace, plus d’attention.

Depuis quatre albums tu es désormais le seul chanteur de Mando Diao, comment te sens-tu dans ce rôle ?

Vraiment très bien. Et comme nous faisons tous partie du processus d’écriture, cela nous permet d’être très proches en tant que groupe. Le départ de Gustaf, a été une période difficile, mais nous savions que nous voulions continuer. Nous devions nous mettre à explorer à nouveau, à trouver une nouvelle énergie.

Le groupe a collaboré à la production d’un whisky pour la distillerie Mackmyra. Est-ce la boisson qui raconte le mieux l’histoire de Mando Diao ?

Mackmyra est une sorte de rebelle suédois. Ils produisent un whisky qui remet en question les fondamentaux. Cela nous correspond totalement. Ils font partie de cet artisanat suédois qui est important et dont nous voulons faire partie.

Si tu devais décrire la musique du groupe comme tu le ferais pour un bon whisky, comment la décrirais-tu ?

Notre musique est torride, avec une belle attaque et une touche finale tout de douceur !

https://mandodiao.com

Crédit photo Daniel Olsén

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