Ou du moins c’est ce que je me suis fait dire!

En ce mercredi de février, j’ai eu la chance d’aller assister au spectacle de Machine Head qui tourne actuellement pour célébrer le 25e anniversaire de son premier album «Burn my Eyes» avec sa formation originale (excepté Adam Duce), une première pour nous. Malheureusement, je suis arrivé un peu tard au Corona et il n’y avait personne pour me donner mon billet média, donc aujourd’hui je vous présente ma critique du show au travers les commentaires de ma cousine qui était là et de l’album que j’ai écouté dans mon auto.

Première mise en contexte, je ne suis pas le groupe de manière assidu, donc j’allais ce soir expérimenter Machine Head sans attente ou préjugé. Aux dires de ma cousine, qui est une fan du band, «Burn my Eyes» représente le groupe à son meilleur. Le matériel subséquent met à jour un groupe qui cherche à la fois à rester fidèle à ses racines grindcore et se rafraîchir avec des influences Nü Metal et de métal Progressif. Son dernier album, «Catharsis» paru en 2018 est considéré un de ses plus faibles, tandis que «Bloodstones and Diamonds» paru en 2014 représente l’équilibre parfait entre l’expérimentation et les racines Grindcores et Groove Metal qui définissaient le son de «Burn my Eyes». Pour la première partie de son spectacle, le groupe joue les pièces de son nouvel album avec certains de hits des dernières années, un mélange plus ou moins débalancé qui en laissent sur leur fin. À l’extérieur de la salle, pendant que je parlais à ma cousine, j’ai vu plusieurs personnes sortir fumer durant le set et même une personne demander à son ami combien de chansons il restait au set. Il semble de plus en plus clair que le nouveau matériel est contentieux au meilleur. Par contre, après une petite pause, le groupe se lance dans «Burn my Eyes» et c’est là que ça commence à être intéressant….

Et c’est là que je vous faire part de ma critique en direct de ma voiture.

Donc j’écoute l’album dans une Honda Civic 2006 avec son système de son standard. Les limites au niveau de l’expérience sonore sont très présentes: pas beaucoup de basse, les mids débalancés mais les highs bien définis. Donc j’entends très bien les guitares et les cymbales de la batterie, mais le vocal crié se mélange aux riffs de guitare et aussi bien oublier la basse.

L’album est incroyable! on chante la violence, la mort, la vengeance, le martyr et l’hypocrisie religieuse et la douleur. La première pièce, Davidian est une parfaite mise en contexte pour le reste de l’album. On ouvre sur un riff lourd et agressif qui en est venu à définir le grindcore, tout en montrant le désir de vouloir créer des environnements soniques complexe et profond. On n’est pas dans le thrash où tout nous est lancé comme une tonne de brique prise dans une tornade. Au lieu de longs solos, on a droit à des interludes qui groovent vraiment et qui démontre le talent des musiciens.

La deuxième pièce, Old, est un véritable vers d’oreille. Ce genre de pièce et de worldbuilding (désolé pour l’anglicisme), qui est parfaitement défini dans la pièce suivante A Thousand Lives, démontre tout le potentiel de ce groupe. Tout se joue dans les dynamiques, le jeu de batterie et les variations sur le riff.

None but My Own fait descendre l’énergie d’un cran et sonne comme une toune qu’on veut voir en show. C’est un moment parfait infusé de psychédélisme et de groove que l’on ne s’attendrait pas à expérimenter sur un album de métal (à défaut de l’expérimenter dans une salle de concert).

Par contre, je dois dire que Death Church est vraiment le point fort de l’album. On commence avec un discours de preacher déformé aux allures sataniques suivi d’une intro sinistre avant de tomber dans le riff le plus violent de l’album. La thématique religieuse est sinistre sans toutefois détonner du ton du reste de l’album. Ensuite, pour A Nation on Fire le groupe nous montre qu’il est capable de donner dans le Thrash sans problème.

On commence donc à comprendre que Machine Head n’est pas un petit band mineur dans la scène. Bien qu’il ne soit pas près d’atteindre une notoriété près de celle du Big Four, on ne peut que croire qu’après avoir pondu un album aussi dense et complexe il y a deçà 25 ans, que les gars du groupe se sont taillés une place dans la discussion des grands groupes de métal des années 1990.

Donc ce qu’on peut retenir de cette chronique est:

  1. J’aurais vraiment dû arriver plus tôt au Théâtre Corona pour avoir mon billet
  2. Machine Head c’est tout un band et «Burn My Eyes» est définitivement un album marquant de la scène métal des années 1990
  3. Le staff du Corona va avoir à dealer avec des épais qui font des blagues de Coronavirus pendant un petit bout!

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