Les lillois de Love Sex Machine reviennent en force avec ce deuxième album intitulé Asexual Anger. Leur premier album, et album éponyme, était sorti en 2012 et avait fait du bruit. Ce trio français de musiciens joue du sludge post hardcore. Autant vous prévenir tout de suite que ce style n’est pas très familier pour moi, mais on va tenter de rester objectif.
Ce qui perturbe tout de suite à la première écoute c’est la lenteur et le son assez brouillon, sans pour autant être dégueulasse. Ce son est voulu, et est dérangeant par son côté hyper lourd et malsain. Avec ses 8 morceaux pour environ 42 minutes, Asexual Anger est un engin de chantier hors norme qui te passe sur la tronche. C’est brut de décoffrage, pesant, carré, redondant mais avec toutefois ce petit côté mélodique qui te berce tout en te faisant piétiner par un troupeau d’éléphant. Et cette voix d’outre-tombe qui t’attire inévitablement de le sillon infernal de Love Sex Machine… Le contraste sonore entre les guitares et la batterie est assez intéressant : les instruments à cordes ont un son saturé par rapport à la batterie qui claque si limpidement ! À la première écoute, on a vraiment l’impression qu’il n’y a qu’un seul morceau. Ensuite, on se rend compte qu’il y a pas mal de subtilités mais, conseil d’ami, Love Sex Machine s’écoute obligatoirement avec un système audio digne de ce nom sinon, la spatialité de leur musique, ainsi tous les petits trucs qui font son charme, disparaissent pour laisser place à un brouhaha sans intérêt.