Bien que le festival se passe sur 3 jours, nous n’avons pu couvrir, pour des raisons de temps, que la dernière journée de cette petite orgie musicale. Mais, connaissant l’organisation et ce festival, je ne doute pas une seule seconde que les deux premiers jours ont su ravir les métaleux, punks et rockeurs alternatifs de tous bords.
Autant le premier jour était axé sur la scène métal et alternative française des années 2000 avec les Black Bomb A, Dagoba ou encore Loudblast, autant le second jour se tournait vers ce qui se fait de plus noir, avec entre autre Dark Funeral, ou Krisiun.
Le troisième jour a mis à l’honneur la scène métal française des années 80 et 90. Et il y avait du beau monde. Alors il est vrai que le public était, en grande majorité, composé de quadras, voire de quinquas, plutôt portés vers du headbanging pur et dur plutôt que du stage diving ou autre circle pit. Ce qui laissait la possibilité de regarder et de profiter des concerts sans se prendre quelqu’un dans la figure, oui en effet je fais aussi partie de ces dinosaures du rock.
Ce sont les alsaciens de Mysterie Blue qui ont eu la lourde tâche d’ouvrir le bal en plein milieu de cet après-midi froid et pluvieux de Novembre. Mais à ma grande surprise, un certain nombre de fans était déjà présent, histoire de mettre de l’ambiance dès de le départ des festivités. Du pur Heavy Metal alternant rythme rapide et rythme lourd, histoire de chauffer les cervicales. Par contre, ils n’ont pas eu la tâche facile, le son n’étant pas à leur avantage, par moment même on avait du mal à percevoir le chant de Nathalie Geyer. Au final, le contrat est rempli et le départ est bien donné.
C’est au tour des Misanthrope de prendre le relais. Le son est meilleur et l’on entend plus distinctement la voix chaude et rocailleuse du chanteur S.A.S De L’Argilière. Dans le lot, c’est le groupe que je connaissais le moins et c’est avec plaisir que j’ai découvert l’univers de ce groupe, allant d’un chant plutôt death à un virage plutôt progressif musicalement. En tout cas, plutôt efficace au vu de la fosse bien dense amassée en devant de scène.
Après un set d’une heure et un changement de plateau de 30 minutes (tout le monde au même régime et pas de jaloux) ce sont les poids lourds qui vont investir la scène avec tout d’abord ADX. Leurs speed metal efficace et cette voix si reconnaissable de Phil font mouche dès les premiers accords. Depuis son retour sur le devant de la scène en 2008, le groupe est prolixe et sort des albums régulièrement, ce qui permet de surfer entre les vieux morceaux du groupe et les plus récents. Et quoi de mieux qu’un bon vieux « Caligula » pour finir le set ? Ce sera l’un des groupes qui aura attiré le plus de monde ce soir.
Vient le tour des Satan Joker et de leur chanteur charismatique, Renaud Hantson, qui au début de la formation était derrière les fûts ! Malgré un set carré, et des musiciens hors pairs qui s’en sont donné à coeur joie sur les soli, le public a plutôt boudé le set, car vu d’en haut, le parterre y était plus clairsemé. Pas assez metal au goût du public ? La carrière solo de Renaud Hanston gênerait -elle les plus puristes ? Qu’importe, les « Fils du Metal » ont fait le nécessaire en une heure de temps pour réjouir leurs adeptes et essayer de convaincre les plus sceptiques !
Aprés les « Fils du metal », ce sont les « Fils de Lucifer », c’est à dire les frères Puzio et Marc Varez, qui vont retourner le Tanzmatten avec leur set puissant, puisant la majeure partie de leur prestation dans leur premier album « Rock N Roll secours ». On sent le réel plaisir qu’a le groupe à reprendre la route et se produire sur scène. Gros riffs, grands sourires, Marc quittant ses fûts pour venir saluer le public… La sauce prend, avec « Blueberry blues », « Ebony », « Les Damnés », mais également quelques titres du dernier album comme « Avec Vous » dédié au public ou encore « Call of Duty » sur lequel Marc rappelle qu’il vaut mieux s’occuper de nos femmes que de rester derrière les manettes. Bref un concert de Vulcain sans le fameux final de la « Digue du cul » repris en chœur avec le public, ne serait pas un concert de Vulcain ! Merci bien messieurs ! La claque fut monumentale.
Malgré l’heure tardive, les spectateurs sont encore nombreux pour le groupe que j’adore depuis leurs débuts et que j’ai eu plaisir à voir la première fois sur les mêmes planches du Tanzmatten en 2005. Ce sont les Basques de Killers, emmenés par leur guitariste/chanteur, et fondateur du groupe, Bruno Dolheguy. Malgré les péripéties de la route, l’arrivée tardive et la fatigue, les « Fils de la Haine » (décidément c’était une soirée « fils de …. ») ont donné le maximum pour que le public reparte en sueur, heureux et satisfait de leur journée. Les deux slows « Rosalind » et « Délire de mort » ont été repris avec force et vigueur par le public. Une excellente soirée qui se termine, à la demande du public, avec le morceau de Barbara : « L’Aigle Noir ».
Encore une excellente journée qui se termine, et tout le monde regagne sa voiture des décibels pleins les oreilles.
Merci encore a « Zone 51 » d’avoir la foi et de nous proposer chaque année un excellent plateau et surtout pour ne pas avoir oublié les anciens groupes et de les mettre en avant chaque année. RDV donc en 2017 !
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