Plus d’une décennie que je n’avais pas mis les pieds à La Poudrière de Belfort, et hormis le bar , rien n’a changé d’un pouce. Il en est de même dans le public, c’est impressionnant de voir que le public belfortain reste accro à sa scène et se bouge les soirs de concert. ET ce soir c’est deux enfants prodigues du coin qui montent sur scène alors autant vous dire que l’affluence est pas mal du tout et remplie de gens qui œuvrent ou ont ouvré dans des groupes du coin et souvent pas des moindres. Bref attardons nous plutôt sur la musique. Ce soir tous les groupes viennent avec du son tout neuf sous la main : Les Hellbats viennent de sortir leur nouvel album « how we learn to die » les Rebel Assholes eux sortent un Ep « (Headed for) dysphoria » et les strasbourgeois de Iron Bastards ont publié il y a quelques semaines le très bon » Cobra cadabra« .
D’ailleurs ce sont eux, Iron Bastards qui vont ouvrir le bal. On a ce soir un bassiste en très grande forme qui nous promet un show fast and roll et qui m’a foi tient sa parole. Des titres sans concession, sans temps mort et très rock’n’roll. Le vieux Lemmy doit kiffer depuis là haut tant les rapprochements qui peuvent être faits sont flagrants. Ça joue vite , ça joue bien, c’est propre et on ne s’emmerde pas. Le dernier album bénéficie d’une bonne place dans la setlist sans pour autant en oublier quelques vieux titres issus de précédentes sorties. Ça défouraille sec et ça met bien en bouche. Pas de pit énervé mais des gens heureux d’être là, des musiciens aussi bref pour une fois voilà une première partie qui ravi tout le monde.
Place à des vétérans du coin les Rebel Assholes . Ça va quand même faire plus de 15 ans que le quatuor du Doubs arpente l’asphalte et les routes en long en large et en travers. Ils viennent ce soir défendre leur dernier Ep sorti il y a quelques jours et eux sont franchement content de refouler les planches de la poudrière sur lesquels ils n’étaient pas montés depuis 2015. Un set énergique à souhait où s’entremêlent musique , humour et larges sourires. On sent bien que les gars bénéficient d’une large réputation car ce sont eux qui auront la plus grosse affluence de la soirée. Point de vue musique, ça reste du punk rock joué avec une hargne indéniable et une soif de nous en mettre plein les dents et les oreilles. C’est efficace, ça groove et ça passe plutôt bien. Perso je suis pas plus fan que ça mais j’ai passé un bon moment.
Là encore Les Hellbats maltraitent les cervicales et abreuvent les oreilles du territoire depuis plus de 15 ans. Ils n’ont pas forcément la discographie la plus longue de l’histoire mais ils ont à chaque fois su proposer des morceaux de qualité et ce n’est pas leur dernière sortie qui déroge à la règle. C’est d’ailleurs le titre d’ouverture de celui-ci qui nous est offert pour commencer et direct bim on s’en prend plein les dents. C’est pas rapide comme tempo mais c’est lourd et agressif. Le combo va jouer tous les titres de son dernier Ep et offrira leur tout premier morceau composé au début de leur carrière, morceau apparemment jamais ou peu joué depuis longtemps. L’ambiance est au beau fixe et les vieux fans du groupe on l’air de prendre un pied d’enfer. Scéniquement c’est au top, il y a une complémentarité de jeu de scène chacun vit son truc à fond ce qui donne une puissance au show alors qu’en définitive comme on le disait c’est pas forcément super sauvage comme set. C’est le genre de concert où tu te dis « merde c’est déjà fini » on en reprendrait bien encore un petit peu.
Bref merci aux productions de l’impossible pour cette soirée qui ma foi a su fédérer le public, des soirées comme ça il en faudrait plus souvent et ça prouve une bonne chose , c’est qu’on a pas besoin d’être un Gojira, un Soulfly ou même un Sick of It All pour remplir une salle et faire le show.
Merci à Élie et Hélène !!
