Vous prenez un groupe mythique qui passe en France pour leurs dernières dates de tournée. Ajoutez y un groupe de fans qui a galéré pour avoir des places dans les 5 mins qui ont suivi la mise en ligne. Entassez les dans une voiture pour partir vers Nîmes dès 8h du mat’ et vous avez la parfaite recette pour une journée de ouf…
Ouf!!! C’est exactement le mot car, arrivé sur les lieux vers 9h30 la chaleur était déjà bien présente… Mais on est fan ou on ne l’est pas. Et venir de bonne heure c’est viser la barrière. C’est donc parti pour les techniques de survie et autre système D pour ne pas trop fondre au cours de ces 10h d’attente au pied des arènes.
18h45 : ouverture, tout le monde a rangé les parasols et couvertures de survie et se tient prêt dans les starting blocks. Après la p’tite fouille traditionnelle, le gros rush pour attraper la barrière face au centre de la scène.
On avait quelques rumeurs sur la première partie qui devait être une pianiste qui reprend des titres de RAMMSTEIN. Déjà ça partait pas gagnant, car écouter un remake d’un groupe juste avant le groupe ça fait un peu beaucoup. Lorsque l’artiste a commencé, nos craintes ont été confirmées. Le son était mauvais, on n’entendait pas le piano. De plus l’artiste n’était pas trop souriante, elle nous a donné l’impression de ne jouer que pour elle ou qu’elle n’était pas plus ravie que ça d’être là. Les critiques sanglantes de la veille n’y sont sans doute pas étrangères.
Le lien avec le public n’y était pas du tout. D’autant plus que depuis le début de la mise en place, une des ouvreuses a fait le show malgré elle (comment ça c’était calculé) à cause d’une jupe un peu trop courte et d’un vent un peu trop fort. D’ailleurs une belle ola a démarré pour plusieurs tours grâce à ça.
Bref… Changement de scène, on range le piano et on tire le rideau pour la mise en place du show.
Le vent va encore faire des siennes… on se calme, il ne s’agit plus de l’ouvreuse :p. En fait le vent a arraché un des pans de rideau de scène qui n’a pas permis de créer l’effet de surprise de voir Richard et Paul descendre du plafond perchés sur les décors de scènes. Qu’à cela ne tienne. On était tellement chauds que cela n’a été qu’un détail, à la première note toute l’arène s’est embrasée d’une seule et même ferveur et a oublié l’ouvreuse, la première partie, et les incidents techniques. Till arrive de son petit jeu de claquettes, jette son haut de forme en l’air qui explose pour annoncer le début des hostilités/festivités.
Ce fameux vent nous a aussi valu un Feuer Frei exempté de la plupart de ses effets pyrotechniques, j’ai commencé à craindre donc pour le reste du show. Du Rammstein sans feu c’est comme une raclette sans fromage. Fort heureusement le vent s’est calmé pour nous laisser profiter du spectacle et de griller comme des merguez avec la chaleur des lance-flammes. Ce qui me fait songer comme à chaque fois à l’enfer que doit représenter le fait d’être sur scène comparé à la sécurité d’être à plusieurs mètres des flammes. Cette chère sécurité que bon nombre de personnes ont bafoué en voulant slammer sur certains morceaux beaucoup trop enflammés, ce qui du coup provoquait une valse au dessus des premiers rangs déjà écrasés par les mouvements de l’arrière. Valse menée par les agents de sécurité qui refusaient d’envoyer les slammeurs dans un barbecue mongol et les gens pressés de se débarrasser de ce poids sur leur épaules.
En fin de compte, les arènes auront été un enfer sur terre que tous les adorateurs du jeu scénique du groupe ont pu ressentir jusqu’en haut des gradins. Traditionnelle révérence et Till qui nous adressesces derniers mots “ Merci Beaucoup”. Merci à vous Rammstein, merci pour ce show qui reste à chaque fois exceptionnel!
Setlist :
Ramm 4
Reise, Reise
Hallelujah
Zerstören
Keine Lust
Feuer frei!
Seemann
Ich tu dir weh
Du riechst so gut
Mein Herz brennt
Links 2-3-4
Ich will
Du hast
Stripped
(Depeche Mode cover)
Encore:
Sonne
Amerika
Engel
Encore 2:
Frühling in Paris
(half acoustic)