Un sage dit « c’est au nombre de bleus que tu ramènes chez toi, que tu sais si le concert était bon », et bien si je fais le compte j’ai une cheville en vrac, le cou endolori et un nombre incalculable de bleus dans le dos. Bref, c’était la guerre.
Pour ceux qui habitent dans une caverne depuis 6 ans, le Bal des Enragés c’est un collectif de musiciens et performeurs français réunis autour d’un seul but : revisiter les classiques du punk, du rock, du métal, à leur sauce.
Alors, la soirée s’ouvre au son d’un dj plutôt sympathique, mais j’ai bien l’impression qu’à cette heure-ci c’est l’entrée pour fumer et le bar qui remportent le plus de fidèles, bref ça se chauffe avant la grande teuf !
Après une intro de concert dans la déconnade la plus totale, Le Bal investit les planches et nous offre un petit « Kids are united » des Sham 69 et de là, c’est parti. On a le droit à tout un florilège de tubes : Nirvana, RATM, Svinkels, les Beastie Boys, Metallica, Slayer, Comeback Kid, Hatebreed, Sick Of It All (au poil ce petit avant-goût avant le concert de début mai !), les Ramones, les Dead Kennedys, AC/DC, Noir Désir, Blur, Refused, les Guns, les Garçons Bouchers, j’en passe et des meilleurs. Il y a une chose qui est sûre : plus qu’un musicien c’est un frère que le Bal a perdu lors du décès de Schultz, et l’hommage qui lui est rendu est des plus beaux possible : la reprise de Cayenne. Un morceau culte du punk français, en écrivant ces lignes j’en ai encore des frissons, et puis ça rappelle nos 16 ans. Autres hommages de rendus avec Ace Of Spades de Motörhead, et Heroes de David Bowie. D’ailleurs, le rappel est magnifique entre « Heroes », le medley d’AC/DC, l’Antisocial de Trust, et cette fin dantesque des Berus avec « Vive le feu ». Un super moment, et même après 3h10 de set, tu te dis que tu en aurais bien repris un peu !
Parfois, quand tu peux voir un groupe en festival et que tu les vois quelques semaines avant en salle tu te dis : « bon c’est cool je pourrai aller voir autre chose en fest » mais là …. Non quoi j’en reveux et quand y’en a plus …y’en re n’a !
Merci à Pierre de l’usine