Il fallait que je le voie. Fan de blues ultime, il fallait que je puisse assister au moins une fois dans ma vie à la prestation de la légende et de la référence ultime que représente John Mayall ; celui qui a révélé Eric Clapton ou encore Walter Trout a encore et toujours de l’énergie et du groove à revendre !
Rendez-vous était donc évidemment pris à la maison du peuple de Belfort pour assister à la prestation de John, accompagné de Jay Davenport à la batterie et Greg Rzab à la basse. En ce dimanche après-midi, il y a décidément foule dans la salle ; les premiers rangs ont été pris d’assaut, mais j’arrive à me frayer un chemin jusqu’à une place pas très très loin de la console de mixage.
Après la mise en bouche signée Gabriel Gordon, et son guitare-voix plutôt inspiré, voilà le trio arrivant sur scène avec John Mayall converti un instant en chauffeur de salle. Il n’y a pas à dire, quand je serai grand, très grand, je voudrais être comme lui.
N’essayez pas de lui décrocher son sourire, sa bonne humeur ou encore son goût pour le clavier ou la gratte, vous n’y arriverez certainement pas : l’homme est dans la place, pour y donner une prestation de qualité et réveiller une nouvelle fois ses vieux instincts de bluesman.
S’en suit donc un set équilibré, avec quelques classiques du répertoire de l’homme. Et malgré quelques longueurs, le concert est de bonne facture, avec une place non négligeable laissée à l’improvisation, qui mit indéniablement en valeur le talent de la section rythmique.
Après nous avoir remercié de notre enthousiasme non dissimulé, l’homme quitte la scène pour s’adonner à une séance d’autographes qui aura décidément duré – l’homme n’est pas avare de ce point de vue là non plus. Il le dira certainement volontiers, John Mayall tire son énergie de sa passion, mais aussi des ondes positives que lui renvoie le public, un peu plus chaque soir. C’est ce qui le tient certainement sur scène et le pousse à continuer.
Merci en tout cas Mr Mayall pour rester fidèle à l’image que j’avais pu me faire de vous jusque là. Le blues est bon, il est beau et ne mourra jamais.
Remerciements tout particuliers à Music for Ever Production