Pour les non amoureux de la six cordes ou du blues, passez votre chemin, ce report ne vous intéressera pas. Et pour les autres j’espère que vous étiez à ce concert si vous lisez cette chronique.
Car en effet, Music for Ever et le Grillen nous ont mis les petits plats dans les grands en nous proposant un plateau cent pour cent guitar hero !
Ce sont tout d’abord les RNR (Rondat, Nono, Rapin) qui feront un set écourté sur une scène bien réduite, due au plateau déjà monté pour la guitariste anglaise. Set réduit car chacun des 3 guitaristes a joué 3 morceaux, faisant une démonstration d’un feeling très bluesy pour Jean Claude Rapin, une virtuosité sur le manche pour Patrick Rondat, et une énergie brute et un sens du feeling pour Nono. Chaque prestation a mis en valeur la qualité des musiciens que l’on a dans l’Hexagone. Les trois guitaristes se sont rejoint à la fin pour jouer deux morceaux tous ensemble.
Le bémol est que, le set étant trop court, on n’a pas pu profiter de l’étendue du registre des musiciens, surtout les duels « guitaristiques » auxquels on aurait eu droit s’ils avaient joué plus longtemps. A revoir dans de meilleures conditions car personnellement, sur le peu que j’ai pu voir, cela envoie sévère.
Puis c’est le tour de JST dont c’est sa troisième apparition sur le sol Alsacien en deux ans. Et une chose est sure, c’est qu’elle a gagné en confiance scéniquement parlant. Là ça ne fait plus semblant, ça dépote sec. De son line up d’avant, elle a juste gardé son impressionnant batteur et s’est adjoint les services d’un nouveau bassiste et d’un nouveau clavier. Le tout tient la route.
C’est avec « Dyin’ to know », le premier titre de son nouvel album « Wild » et son riff de guitare entraînant que la belle anglaise commence son show. Elle en jouera au total 5 chansons de ce dernier, le reste du set puisant dans ses précédents albums.
Et pourtant ce n’est que la première date de cette longue tournée qui se terminera le 18 décembre avant de reprendre en 2017. Je n’imagine pas la prestation après quelques dates de rodage ! La voix est chaude et puissante, et son jeu de guitare tout bonnement excellent : un feeling avec cette touche féminine dans les morceaux bluesy, mais une rage sans nom dans les morceaux un peu plus rentre dedans. La où Joanne a progressé, c’est qu’elle n’est plus cette jeune femme timide cachée derrière son pied de micro et son manche, non c’est devenu une bête de scène allant au contact du public, parlant avec, extravertie.
Résultat des courses, une salle bien remplie pour une soirée toute en dextérité et en feeling.
Pour les veinards qui la verront dans les prochains jours je pense que cela va monter crescendo.
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