NB : en raison du climat caniculaire régnant sur la France et donc sur l’Alsace en ce début d’Aout, la rédaction décline toute responsabilité quant aux jeux de mots pourris de ce report. Merci de votre compréhension.

Nouvelle édition pour la Hard Rock Session à la foire aux Vins de Colmar avec une affiche, mi-suédoise, mi-germanique, spéciale maquillage de l’extrême au vu du climat et du penchant prononcé des 4 groupes pour le lifting et les produits de beauté. Un relooking magnifiqueeeeee !

Tout naturellement cette journée brulante débute par…. Heat. On aurait voulu le faire exprès, on ne nous aurait pas cru ! Heat, comme son nom l’indique, est un groupe suédois mais sans clown méchant aux commandes. Plutôt dans la catégorie Bon Jovi pour la voix du frontman et la passion pour son coiffeur (cela ne nous regarde pas). Cap sur les années 90 avec un hard rock très classique à la voix aiguë. Ballade à la guitare sèche (comme la plupart des spectateurs), montée d’un enfant, jetage de cheveux, tout y passe. Manque juste la roulade à la Neymar vue la coupe du chanteur. Mais bon, tant pis. C’est carré, le groupe connaît ses classiques mais il faut aimer le style. Le stand bières et nos amis de bretzel Airlines nous font du clin d’œil. Avant Doro, même sans cartable, une petite exploration de la foire s’impose. Chipper, il est temps de choper ! Sund’heit !

La rentrée approche doucement, mais il est loin le temps des cartables pour Doro. Icône du metal mondial, « The Metal Queen », son surnom toute en simplicité, Doro Pesch (oui elle cumule) nous fait la joie de sa présence sur scène. 36 ans de carrière, soit à peu près 10 fois plus que Fauve (quelqu’un a des news ?), excusez du peu, respect ! La dame connaît parfaitement son sujet, se promène sur scène en toute tranquillité. Musicalement si Heat vous a laissé froid, Doro ne vous aura pas redonné la pèche. Du Hard rock… classique. Trop pour mes esgourdes démoniaquisées. Il est bientôt 20h, une faim de loup commence à travailler l’assis-tance, en mode chill-bières pour beaucoup, t-shirt de dinosaure ou non, harassés par la chaleur du théâtre colmarien.

Place donc aux teutons de Powerwolf en mode rasé de près, le loup a sorti son poil d’été et on le comprend aisément. Mais heureusement il a gardé ce si charmant accent est-allemand à vous faire regretter l’Oktoberfest. Powerwolf ? Le parfait résumé d’un savoir-faire teutonique légendaire (du travail de pro comme on dit), sorte d’easy metal taillé pour les stades, bourré de refrains à boire sans renverser sa pinte. Oh oh ooohhh, même à 3 grammes, aucun souci. On boit du sang, on rencontre les petits amis du diable, on monte une armée, on peut crier aux loups, tout va bien. Tout le monde chante, bien en plus, vegan ou non (quoique le loup… bon on s’égare). Une machine de guerre qu’on a toujours plaisir à retrouver en Live. Une coupe de sang et on repart à la chasse aux fantômes !

C’est donc à Ghost que revient la lourde tâche et le privilège de chasser les démons de la FAV 2018. En espérant un set plus réussi qu’au Download….. Tobias Forge, entre 2 procès, nous revient donc avec un tout nouveau costume, parfait pour le climat. Nouveau costume et donc nouvelle équipe. Et l’ami Tobias ne fait pas dans le détail avec un line-up digne de la DDE de Lucifer. 3 guitaristes, 1 bassiste, 2 clavieristes, un… ah oui il joue vraiment du tambourin le monsieur ? La première partie est donc identique au set du DL mais le son et l’heure nocturne donnent évidemment une autre dimension à l’ensemble. On passera sur les parties parlées du cardinal qui, du fait du masque rappellent dangereusement un commandant de bord EasyJet. Comme à Paris, le set mélange les nouveaux morceaux aux succès du groupe mais dans une moindre mesure. « Rats », « Dance macabre », « Faith », un seul interlude (ouf). Léger donc pour faire place surtout dans la dernière demi-heure à une set-list pour fan. « Year Zero » énorme, « He is » pour les démones en herbe (les téléphones font leur apparition, des… Doro ??), « Square Hammer » et of course en bouquet final « Monstruance Clock », en version très raccourci par rapport à un set classique. Au final un set plus réussi mais ce nouveau costume ne me convainc toujours pas. Si le jeu de scène y gagne, le cérémonial y perd, éloignant le groupe des portes de l’enfer.

Encore une belle réussite pour cette hard Rock session, sans doute l’affiche la plus homogène et moderne de ces dernières années, avec 2 des groupes live les plus intéressants du moment.

Arnaud G.

Les photos sont à retrouver ici 

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