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[LIVE REPORT] Eurockéennes de Belfort 6,7,8,9 Juillet 2017

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Que faudra-t-il retenir de cette édition 2017 des Eurockéennes de Belfort ? Un éclectisme, c’est certain en terme de programmation musicale. Le temps n’est plus à la domination écrasante du rock, rongé par les vagues électro et rap qui se sont bien appropriés les temps forts du festival, au travers de bonnes mais aussi de mauvaises surprises.
Quoiqu’il en soit, un habile jonglage entre les scènes m’aura permis de faire quelques belles découvertes parmi lesquelles la jeune bande délurée de Johnny Mafia, le mélodieux stoner rock de All Them Witches from Nashville Tennessee qui figure assurément parmi mes groupes favoris de ces dernières années, mais aussi Rei ou encore comment revisiter John Lee Hooker à la sauce japonaise et HMLTD à l’univers spatial, débridé avec une esthétique proche des grandes heures de Bowie.
Dans un autre style la jeune multi-instrumentiste australienne, Tash Sultana a su mettre le feu à elle seule à la Green Room. Jouant aussi bien de la guitare, de la flûte de pan ou de la mandoline, elle a rapidement captivé l’attention du public. Une artiste qui fera surement parler d’elle assez rapidement.
La palme du groupe le plus déjanté et le plus alcoolisé sur scène revient incontestablement aux anglais de IDLES. Leurs post punk/new wave a mis rapidement KO le public et les premiers rangs.  Ravageur, le groupe et surtout le chanteur Joe Talbot et le guitariste Mark Bowen, ont une sacré présence scénique qui rendit la Grande Scène des Eurocks presque trop petite pour eux.
Cela ne les empêchera pas de prendre un bain de foule et de partager quelques gorgées de Jack Daniels avec le premier rang histoire de maintenir l’ivresse à un niveau raisonnable. Une sacrée tempête qui a rappelé les grands moments rock’n’roll du festival.
Que dire de la prestation de HF Thiéfaine et l’orchestre symphonique avec lequel il a partagé la Grande Scène? Je dirais que la présence de l’artiste avec son groupe aurait suffit tant l’orchestre n’était pas mis en avant, ni scéniquement ni musicalement. Et cela est bien dommage car leur apport aurait pu donner une autre dimension aux compositions du jurassien. Ceci dit, nous avons tous replongé dans notre adolescence pour reprendre en coeur les tubes de ce dernier.
Côté métal, un autre groupe français aller mettre le feu avant que le mastodonte Gojira ne prenne d’assaut la green Room, en la personne de Psykup. Déjà vingt ans de carrière pour ce band qui nous revient en pleine forme. Leur musique, plutôt rentre dedans, n’hésite pas à mettre en avant une dimension humoristique, qui donne un coté très festif à leur prestation. A voir maintenant en salle si cette même folie est aussi bien retranscrite.
Les deux plus grosses découvertes qui nous ont marqué sont en premier lieu le RAP décapant de l’américain Machine Gun Kelly. Là on parle de rap qui décoiffe, avec de vrais musiciens et non pas des samples et autres machines, ni d’autotune… Le jeune américain a retourné le public de la Plage venu nombreux en cette heure tardive (1H45) pour saluer la performance de l’artiste. Espérons que les programmateurs auront la bonne idée de faire revenir mais sur la scène principale où il a largement sa place! La seconde découverte fut le groupe britannique féminin SAVAGES et son rock Post Punk. Pas de long discours je vous laisse aller découvrir sur la toile leur musique et on en reparlera dans quelques temps. Hâte de les revoir dans une salle plus petite histoire de reprendre une bonne petite claque.
Côté valeurs sures, Dropkick Murphys restera pour moi le concert de ce festival avec le côté fédérateur de la musique des mecs de Boston qui matche à chaque fois, la classe de Editors avec une mention spéciale pour le travail de mise en place scénique, la fougue des shows dingues de Gojira et d’Iggy Pop, l’énergie et la rage retrouvée de Blues Pills que je n’avais pas vu aussi en forme depuis presque deux ans, mais aussi Royal Blood qui s’est appliqué à restituer un show des plus carrés sur la grande scène du festival. Assurément, la magie d’Arcade Fire aura opéré en fin de festival, même si personnellement j’aurai trouvé la performance en peu en dessous de mes attentes.

L’année prochaine, les Eurocks fêteront en tout cas leurs 30 ans. Trente années au service de la musique et du dynamisme local. Les paris sont lancés sur la programmation : qui créera l’événement ? Pour la trentième édition maintiendront-ils 4 jours de festival? Il n’y a plus qu’à attendre la fin de l’année pour les premières annonces.
Les Photos sont ici : https://www.facebook.com/dailyrockfrance/photos/a.1684784391577182.1073742025.296465953742373/1684786694910285/?type=3&theater
https://www.eurockeennes.fr/

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