Grâce au Motocultor et au Hellfest, les terres bretonnes commencent à recevoir de plus en plus de groupes internationaux de la scène Metal. J’en veux pour preuve sur ces deux dernières années le retour à l’Echonova des groupes Kataklysm, Septicflesh, Aborted, et en ce mois de mars, de Children of Bodom. Tous ayant déjà fait un passage à Saint-Nolff et dans son festival vivant actuellement un début de renaissance. La prestation des finlandais précédemment nommés m’avait profondément ennuyé, notamment dû à une forme de prétention émanant du chanteur Alexi Laiho, m’obligeant à partir au bout de seulement quelques titres. Si bien qu’à l’annonce de leur venue dans la charmante ville de Vannes, je misais tout sur leurs guests. Mais c’était avant d’apprendre qu’en réalité, ces groupes officient dans des styles dont je ne suis pas particulièrement fan.

Les festivités commencent par ONI, groupe canadien de Metal Progressif, venant défendre son premier album. La jeunesse et le manque d’expérience du groupe en live se voient immédiatement. L’envie de faire du bruit était bien présente, malheureusement le public n’était pas particulièrement réceptif, personne dans le pit, presque pas de headbang, juste quelques applaudissements. Le set était assez répétitif, les titres se ressemblent un peu trop. Un titre en revanche sort du lot, « The only cure », dont Randy Blythe de Lamb of god a participé à l’enregistrement. Mention spéciale, cela dit, au joueur de xylophone, te faisant comprendre qu’en réalité, en primaire, tu étais juste nul en musique.

Après une courte pause, c’est au tour de Forever Still de mettre les pieds sur la scène. Le constat est le même que pour le groupe précédent : n’arrive pas, ou à peine, à chauffer le public ; répétitif. Le combo danois a néanmoins l’air plus à l’aise sur scène. Par contre, au niveau du son, il va falloir faire des arrangements. La guitare passe totalement inaperçue à cause de la basse en distorsion qui la couvrait totalement. Bizarrement, j’entendais plus facilement la deuxième piste de guitare, gérée par ordinateur.

Pour l’instant, il n’y a rien eu de transcendant. Je m’attendais à ne pas beaucoup m’amuser, il faut dire, mais j’aurais bien aimé être surpris. C’est donc maintenant au tour de ceux que tout le monde attendait.

Je dois bien l’avouer, j’ai été agréablement surpris. Alors, je ne suis pas devenu d’un seul coup un grand fan de Children of Bodom, mais c’était bien plus sympa que leur prestation au Motocultor 2016. Il leur aura tout de même fallu quelques chansons pour qu’il y ait plus d’ambiance dans le pit, même si finalement le public était bien plus calme que ce à quoi je m’attendais. Public certes calme, mais quand même suffisamment en forme pour exiger un rappel. Le groupe faisant une tournée spéciale pour célébrer ses 20 ans, c’était l’occasion de jouer de vieux titres plus rarement entendus, si ce n’est jamais, dans certains cas, et les grands classiques. Force est de constater qu’il s’agit d’un groupe ayant une forte personnalité. Après tout, ils avaient moins de 20 ans à leurs débuts. Et déjà à cette époque, le groupe démontrait un talent technique et créatif que beaucoup aimeraient avoir. Les titres datant de cette époque ont été parmi les plus efficaces durant tout le set.

Une soirée finalement sympathique, mais pas marquante. Non pas car les premiers groupes ne jouent pas dans les styles que j’affectionne, après tout j’aurais pu être surpris, mais parce que l’ensemble était malheureusement trop mou.

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