Magnifique festival, même si son nom prête à sourire en ce premier jour d’été vu la météo, le Summerside proposait cette année, pour sa seconde édition, une superbe affiche très variée, de quoi satisfaire tous les fans de metal.

Ma journée commence avec Stop Stop, un trio venu faire la fête, une sorte de Steel Panther qui nous ramène direct sur le Sunset des années 80’s, avec un glam rock bien sympa. Les looks vont avec la musique et même si pluie commence à s’inviter de plus en plus sérieusement, le mode party reste enclenché jusqu’à la fin avec notamment une reprise de What’s Up (4 Non Blondes) bien sentie. La scène dispose d’une longe avancée vers le public. Cette année, elle descend, ce qui permet aux premiers rangs de voir quelque chose, en particulier au fond de la scène et le golden circle a été supprimé, comme quoi certains organisateurs sont à l’écoute de leur public.

Juste le temps de filer voir Dark Whispers débuter son set dans la tente qui abrite la deuxième scéne. Une journée comme aujourd’hui, on pourrait croire que les gens sont là surtout pour se mettre à l’abri, mais ce n’est pas le cas. Belle voix, riffs soutenus et un plaisir communicatif à participer à ce festival. Voici la bonne recette pour que l’on note le nom du groupe dans un coin de sa tête.

Avec de grosses chaussures, les pieds restent au sec, mais le site est vite sous l’eau et les flaques aussi nombreuses que les clous sur un bracelet de Kerry King. L’avantage quand il pleut bien, c’est qu’une fois que t’es mouillé, t’arrête de prendre la tête avec l’idée de te mettre ou non à l’abri.

The Rumjacks prennent possession de la grande scène avec leur punk rock totalement irish. Faut le dire vite car lors de la présentation du groupe, on se rend compte qu’ils viennent du monde entier. Musicalement, aucun doute sur le répertoire typique irlandais. C’est bien sûr festif et cela permet à certains de danser dans la boue, au point de se faire dédicacer un morceau (bon techniquement c’était pour les « Mud Wrestling Men »). Après les Dropkicks Murphys la semaine passé au Greenfield, j’ai mon quota dans ce style et j’en profite pour aller manger un peu.

Le groupe que je voulais enfin voir en live, c’était The 69 Eyes, un groupe finlandais de goth n’roll comme ils ont été catégorisés à leurs débuts, mais faut dire que cela définit bien le genre. Le chanteur est un mélange de Peter Steele et d’Andrew Eldritch, avec une splendide voix caverneuse. Ses cheveux sont aussi noirs que le ciel et on est sous le charme. Le reste du groupe est bien présent et on sent l’expérience d’un groupe qui tourne depuis plus de 30 ans. Même si j’ai loupé le début car l’interview de Megadeth a pris trop de temps, j’ai quand même pu entendre The Chair ou Dance d’Amour. La prestation a été de très bonne facture, je valide.

Première des trois têtes d’affiche de la soirée, Korpiklaani a délivré son set de folk metal avec métier et beaucoup de bonne humeur, même si l’ambiance a mis un peu de temps à décoller. Pas vraiment ce qui me plaît le plus ce soir, mais moment sympa quand même avec un frontman qui n’hésite pas à s’avance vers le public dès que possible.

Pour Corey Taylor, il faut faire preuve de patience. Un violent orage décale tout le programme de plus d’une heure. Une heure pendant laquelle cela tombe fort et sans interruption. Petite inquiètude car sur scène rien n’est prêt, pas de batterie, juste des lumières. La pluie ne s’est pas arrêtée quand l’Américain et son groupe débarquent sur scène. Alors que les premiers rangs sont complètement trempes, Corey Taylor ne renonce pas à son gimmick et s’amuse à recracher de l’eau sur le public. Incroyable énergie de tous les musiciens. On a droit à quelques explications sur le retard dans le démarrage du concert, un problème de matériel qui a failli empêché le concert d’avoir lieu. Pas mal de Slipknot dans le set de Corey Taylor, qui aura quand même bien raccourci son show.

Je profite de retourner sous la tente qui abrite la deuxième scène pour voir un bout de FireBorn. Cela bouge bien et c’est du metal classique. Tous les musiciens ont du niveau. On se laisse surprendre à taper du pied et à hocher la tête. Généralement c’est bon signe. Là aussi, petite note mentale de garder un oeil sur ce groupe. Très bonne idée du Summerside de faire jouer des petits groupes sur la second stage pendant les changements de plateau de la grande.

La journée a été aussi longue que mouillée, mais on ne raterait pour rien au monde le concert de Megadeth, véritable clou de la soirée. Dès les premières notes de The Sick, The Dying and The Dead, on sait pourquoi Mustaine et ses musiciens font partie du Big4 du thrash. Même si c’est le Crush world tour, on est clairement en mode greatest hits, avec surtout des titres de « Rust In Peace » et de « Countdown To Extinction ». Dave n’est pas le plus bavard des frontmen de la scène metal, mais il a jeu de guitare assez bluffant, surtout quand on pense qu’il chante en même temps. Là aussi, le concert sera abregé car la pluie ne s’arrête plus. La grande question sur tous les lèvres, t’as parqué où ? Tu penses que tu vas arriver à sortir ?

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