Initialement prévu le 13 juillet, mais annulé pour cause d’orage, la grande soirée entre Les Cowboys Fringants et son public n’a pu avoir lieu. Mais la vie est faite de surprises et le FEQ a réussit le tour de force, avec l’ensemble des personnes concernées, a déplacer la date annulée au lundi suivant le dernier jour du festival.
C’est sous une météo parfaite que Sara Dufour monte sur scène avec ses musiciens pour lancer cette soirée qui s’annonce pleine d’émotions. Sara peut difficilement cacher sa joie d’être là, et probablement que les personnes présentes au fond des Plaines d’Abraham voient son sourire sans même regarder les écrans géants. Au programme de son show, de la bonne humeur, de la bonne humeur et encore de la bonne humeur, mais surtout tous ses meilleurs titres comme, Chez té mille, Semi‐route semi‐trail ou encore Baseball. On a même eu droit une nouvelle chanson de son album à paraître très bientôt, J’t’écoeurée. Sa prestation se termine par Ciao Bye et c’est sûr qu’elle s’est faite de nouveaux fans parmi la nombreuse foule déjà présente.
C’est au tour de Robert Charlebois de ce présenter face à la marée humaine présente devant la grande scène. 79 ans et toujours en forme. On dirait qu’il rajeunit, et lui aussi semble impressionné devant cet océan de personnes sous ses yeux. Sa tournée Robert en CharleboisScope roule depuis quelques mois déjà et on a eu droit à un spectacle ultra rodé. Charlebois ne nous a offert que les meilleurs titres de son répertoire dont, Tout écartillé, J’t’aime comme un fou ou encore Lindberg sur lequel Louise Forestier est venue lui prêter main-forte. Plus d’une dizaine de titres plus tard, une ambiance magnifique, la table était mise pour le dessert. Merci Monsieur Charlebois pour votre musique qui traverse le temps et les générations.
Maintenant place aux Cowboys Fringants !
20h30, une certaine fébrilité mélangée à un peu d’impatience positive a envahi le site, le groupe a un peu de retard. C’est que 15 minutes plus tard que le groupe arrive sur scène au son d’Ici-bas et là; les Plaines d’Abraham sont envahies d’une émotion indescriptible. Le choix de la chanson est très symbolique et tout le monde l’a bien compris. Karl arrive sur scène et une clameur incroyable se fait entendre de la part des 90’000 personnes présentes au-devant de la scène. Tout au long de la soirée, on a pu voir des sourires sur les visages de tout le monde mais aussi des larmes et ce, même parmi les photographes présents au début du show. Karl a par moments semblé flancher un peu, mais comme il l’a si bien dit: «Le bonhomme commence à être magané un peu, mais ce n’est pas grave on va passer à travers».
Après une mini pause où le chanteur a pris une chaise, le show est reparti de plus belle et le groupe nous a offert tout un party où le monde a chanté, dansé à n’en plus finir comme s’il n’y avait pas de lendemain. S’il fallait choisir un moment fort du spectacle ce serait probablement avec la chanson Les étoiles filantes où ont pu voir des dizaines de milliers de cellulaires s’illuminer sur les Plaines. D’ailleurs, Robert Charlebois a dit à Louise Bellavance (vice-président au contenu et directeur artistique du FEQ) qu’il n’avait pas vu ça depuis la Superfrancofête avec Félix Leclerc et Gilles Vigneault en 1974.
Chaque personne présente ce soir-là, aura vécu un moment hors du temps et qui restera probablement marqué à jamais dans leur mémoire. Québécois, soyez fière des Cowboys Fringants car ils sont grands, énormes et ils exportent fièrement la culture Québécoise à travers la Francophonie.
