En ce mois de mai venteux, Lenny Kravitz amenait son Raise Vibration Tour à l’Arena de Genève accompagné d’Annahstasia. Un show qui en a mis plein les yeux.
Commencer en douceur
19:45, c’est l’heure pour Annahstasia d’ouvrir le bal. Dès les premières note, c’est une voix magnifique, douce mais puissant, que le public genevois découvre. Malheureusement, impossible de comprendre un mot, tant dans les morceaux que dans ses remerciements. Problème de son ou simplement personnalité de la chanteuse, telle est la question. Une partie du public se perd petit à petit, entamant ses conversations de plus en plus longues. Elle aura définitivement perdu l’âme des rockeurs avec sa reprise soul de Smells Like Teen Spirit. Dommage car Annahstasia a un talent prometteur.
Show a l’américaine
A quelques minutes du concert, le public ne tient plus en place. A peine la musique d’ambiance fait une pause que les cris foisonnent dans l’Arena. Mais à l’instant où Lenny Kravitz fait son apparition, éclairé d’un seul spot, en haut d’un escalier, c’est l’explosion. La salle ne se fait pas prier pour danser et chanter à tue-tête, le sourire jusqu’aux oreilles. Sur scène, Lenny Kravitz fait le show, et il sait exactement quoi faire pour obtenir les louanges des fans : petit déhanché qui fait ressortir son sex appeal, montée du volume vocal pour la virilité, déchaussage de lunettes de soleil pour que l’on puisse voir ses yeux et vérifier qu’il est bien humain. Lenny Kravitz se nourrit de ces acclamations mais, si cela peut paraître prétentieux ou égocentrique, il sait aussi rendre l’appareil. Les clins d’œil et autres sourire aux fans des premiers rangs ne manquent pas et il a aussi ravi ceux des gradins en venant à leur rencontre. Et il n’a pas fait que passer ! Il a pris son temps, serrant les mains qu’on lui tendait sans hésiter, se laissant accompagner d’un enfant sur un bout de sa traversée, échangeant quelques mots avec ceux qui le voulaient. Le showman prolongera même l’expérience au fond de la fosse, offrant ainsi à tout le monde la chance de pouvoir observer ses pas de danse de près. Enchaînant tube sur tube pendant près de 2h30, Lenny Kravitz a une fois de plus montré toute sa force artistique et à fait vibrer les planches et les cœurs de l’Arena.
Texte par Alessia Merulla / Photos par Davide Gostoli