La Covid, en voilà une affaire que personne ou presque a vu venir, elle a réussi à elle seule à mettre la planète sur pause et semer la mort sur son passage. Si l’être humain a payé un lourd tribut à cette chose invisible. La culture mondiale a, elle aussi, été frappée de plein fouet mettant des milliers de personnes au chômage en mettant en péril la survie des théâtres et des salles de concerts sur la planète. Si certains ont réussi à y faire face tant bien que mal d’autres ont eu rien d’autre à faire que d’attendre.
Le fait d’acheter un billet, ce qui semblait un geste anodin. Entrer dans une salle de concert, crier ou encore applaudir était devenu des gestes du passé. Un an est demi, c’est ce que ça a pris pour la grande majorité d’entre nous afin effectuer à nouveau ces gestes, et là encore, le retour à la normale semble encore bien loin. Distanciation, masques, gel, rester assis à sa place font parties de cette nouvelle réalité.
Mais il ne faut pas bouder ce plaisir qui est de voir des concerts, ne serait-ce que pour encourager tous ces organisateurs de festivals et de concerts qui rendent possible ce début de retour à une normalité.
Le Sherblues de Sherbrooke a fait des pieds et des mains pour proposer une très bonne programmation qui a débuté avec Steve Hill. Le trifluviens nous a offert deux prestations. La première, totalement acoustique, d’une bonne heure le tout entrecoupée d’anecdotes et de petites blagues. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se mettre un public attentif dans sa poche. Drum et guitare électrique on fait monter la température dans le vénérable Granada pour la deuxième partie. Les sourires se voyaient dans les yeux à la sortie (maudit masque!!), rien de mieux que la musique live, car depuis plus d’un an, on avait tous un peu oublié ce que c’était.
Le jeudi, la météo ne donnait pas envie de flâner sur la Wellington. Froid et pluie étaient au programme, donc le Granada était la place parfaite où se réfugier. Après un premier soir sold out, The Franklin Electric avait droit au même traitement de faveur. Le band Montréalais, mené par Jon Matte, a mit beaucoup de douceur dans les cœurs et les oreilles des fans conquis d’avance par la musique envoutante du groupe.
Le vendredi soir, un détour par la scène extérieure du Séminaire pour y voir Pilou et Elisapie. La soirée a débuté par un magnifique couché de soleil sur le Séminaire au moment où Pilou était sur la scène. Le site était aménagé avec des chaises Adirondack ce qui était parfait pour profiter au mieux de la soirée. Pilou et Elisapie ont su nous emmener au fond du bois avec un bon feu de camp tant leur musique était relaxante. Cette soirée fut parfaite pour s’éloigner de la folie ambiante, laisser tous ses soucis bien loin derrière, merci à vous deux.
Il faut aussi donner une bonne main d’applaudissement à toute l’équipe du Sherblues qui ont su, malgré toutes les contraintes, proposer un festival d’excellente qualité. On se revoit l’an prochain.
[envira-gallery id= »63513″]